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Vol. 35 – 2009 - Ecologia Mediterranea - Université d'Avignon et des ...

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Résumés de thèses<br />

matures non brûlées depuis au moins cinquante ans. À partir<br />

d’un même stade initial dans <strong>des</strong> conditions stationnelles<br />

comparables, la récurrence <strong>des</strong> feux conduit ainsi à différencier<br />

la végétation.<br />

Les expérimentations d’inflammabilité réalisées sur <strong>des</strong><br />

litières non perturbées <strong>et</strong> les simulations de comportement<br />

de feu réalisées avec le modèle FireTec ont permis d’apporter<br />

<strong>des</strong> résultats complémentaires. Si l’inflammabilité<br />

dépend de la biomasse de végétation combustible, elle<br />

dépend aussi de la composition <strong>et</strong> de la structure (<strong>et</strong> donc<br />

l’aération) <strong>des</strong> litières. Les protocoles d’étude perm<strong>et</strong>tant<br />

de conserver la litière constituent en cela une avancée significative.<br />

La <strong>des</strong>cription fine de la structure de la végétation<br />

sur pied est aussi importante en tant que variable d’entrée<br />

au modèle de comportement de feu choisi. Ainsi, les<br />

maquis moyens à forte biomasse présentent <strong>des</strong> inflammabilités<br />

fortes <strong>et</strong> <strong>des</strong> combustibilités moyennes à fortes,<br />

<strong>et</strong> les maquis hauts représentent les sta<strong>des</strong> à plus haut<br />

risque d’inflammabilité, à forte capacité de propagation<br />

verticale <strong>et</strong> à forte combustibilité. En outre, si certaines<br />

chênaies denses peuvent entraîner <strong>des</strong> niveaux élevés d’inflammabilité,<br />

elles ne perm<strong>et</strong>tent pas le plus souvent la propagation<br />

<strong>des</strong> feux. Les chênaies sur maquis induisent <strong>des</strong><br />

comportements variables en fonction de l’importance donnée<br />

aux strates haute <strong>et</strong> basse, <strong>et</strong> ainsi de la vitesse du vent<br />

influant sur la propagation <strong>et</strong> la nature <strong>des</strong> feux (notamment<br />

le passage en cime). Les maquis bas sont enfin les<br />

sta<strong>des</strong> au risque d’incendie le plus faible, principalement<br />

en raison de leur faible biomasse au sol <strong>et</strong> sur pied. La théorie<br />

de sélection de l’inflammabilité selon laquelle les feux<br />

favorisent c<strong>et</strong>te caractéristique est infirmée lorsque le<br />

régime est fort : soit ici trois à quatre feux en cinquante ans,<br />

constituant un seuil de reconstitution pour les formations<br />

observées.<br />

En conclusion, c<strong>et</strong>te thèse a contribué à démontrer que la<br />

récurrence <strong>des</strong> feux affecte de façon croissante la flore, la<br />

structure de la végétation <strong>et</strong> subséquemment le comportement<br />

<strong>des</strong> feux futurs. Les variables de feu influençant le<br />

plus ces composantes sont le temps depuis le dernier feu<br />

puis le nombre de feux. Cependant, les relations feu-végétation<br />

restent complexes. À partir d’un stade initial similaire,<br />

la végétation reste globalement résiliente mais sa<br />

maturation peut diverger en termes de risque d’incendie qui<br />

reste principalement temps-dépendant, le temps depuis le<br />

dernier feu conditionnant l’accumulation de matière végétale<br />

vivante <strong>et</strong> morte. Le travail abordé sur la dynamique<br />

végétale devra être poursuivi afin de prédire à plus ou<br />

moins long terme les évolutions de la végétation en fonction<br />

<strong>des</strong> régimes de feux dans un probable contexte de<br />

changement climatique <strong>et</strong> <strong>des</strong> perturbations.<br />

104<br />

Frédéric TRIBOIT <strong>2009</strong><br />

Les métaux dans les bassins<br />

autoroutiers du sud-est de la France.<br />

Potentialités de dépollution <strong>des</strong> eaux<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> sédiments par les plantes<br />

217 p., 58 fig.<br />

Thèse d'université (contrat CIFRE ANRT/ASF n o 0083/05) soutenue<br />

le 29 juin <strong>2009</strong> à l'université de Provence, Centre<br />

Saint-Charles (Laboratoire biomarqueurs <strong>et</strong> bioindicateurs<br />

environnementaux, UMR CNRS IRD 6116 IMEP, Institut méditerranéen<br />

d’écologie <strong>et</strong> de paléoécologie, 3, place Victor<br />

Hugo, 13331 Marseille cedex 03, France).<br />

Jury <strong>–</strong> P r Gérard BLAKE (université de Savoie, Chambéry), président<br />

<strong>et</strong> rapporteur. Ingeborg SOULIÉ-MÄRSCHE (C.R. <strong>–</strong> université de Montpellier<br />

2), rapporteur. Pascale PRUDENT (MCF <strong>–</strong> université de Provence,<br />

Marseille) <strong>et</strong> P r Thierry TATONI (université Paul Cézanne,<br />

Marseille), examinateurs. P r Alain THIERY (université de Provence,<br />

Marseille), directeur de thèse. Isabelle LAFFONT-SCHWOB (MCF <strong>–</strong> université<br />

de Provence, Marseille), codirectrice de thèse <strong>et</strong> Marc DES-<br />

PREAUX (expert eau-air-risques pollution Société autoroutes du sud<br />

de la France), invité.<br />

Mots clés : bassins autoroutiers, cadmium, charophytes, cuivre,<br />

eau, hélophytes, plomb, polluants inorganiques, rhizosphère,<br />

sédiments, zinc.<br />

L a Société autoroutes du sud de la France (ASF), concessionnaire<br />

d’un réseau de plus de 2 600 km d’autoroutes<br />

à péage, intègre depuis les années 1980 la protection de la<br />

ressource en eau dans les équipements liés à l’assainissement<br />

routier. C<strong>et</strong>te société a construit près de 1 640 bassins<br />

<strong>et</strong> fossés de protection, <strong>des</strong>tinés à capter les polluants<br />

laissés par les véhicules <strong>et</strong>, qui, charriés par la pluie, pourraient<br />

polluer nappes phréatiques, rivières <strong>et</strong> ruisseaux. Ces<br />

ouvrages techniques sont nombreux à être, à plus ou moins<br />

long terme, colonisés spontanément par une flore de zones<br />

humi<strong>des</strong>. L’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> l’exploitation habituels <strong>des</strong> chaussées,<br />

<strong>des</strong> dépendances de ce réseau routier génèrent <strong>des</strong><br />

déch<strong>et</strong>s, notamment les boues de curage <strong>des</strong> bassins, qu’il<br />

convient de valoriser avec précaution selon leur degré de<br />

nocivité (JO, 2001). Les plantes, grâce à leurs capacités<br />

naturelles à stabiliser, accumuler <strong>et</strong> métaboliser divers polluants,<br />

peuvent contribuer à traiter les effluents de ruissellement<br />

de chaussées <strong>et</strong> valoriser les sous-produits de<br />

l’assainissement. La société ASF s’interroge sur les potentialités<br />

de phytoremédiation par ces espèces végétales pour<br />

les appliquer au contrôle de la pollution <strong>des</strong> eaux <strong>et</strong> sédiments<br />

<strong>des</strong> bassins d’autoroute. Afin d’apporter <strong>des</strong> éléments<br />

de réponse, l’objectif de mon suj<strong>et</strong> de recherche est<br />

donc d’évaluer les potentialités de phytoremédiation <strong>des</strong><br />

effluents routiers <strong>et</strong> <strong>des</strong> sédiments par les plantes colonisant<br />

spontanément les bassins d’eau pluviale. Avant d’atteindre<br />

c<strong>et</strong> objectif, il est apparu indispensable de caractériser<br />

précisément les facteurs abiotiques qui structurent le<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>35</strong> <strong>–</strong> <strong>2009</strong>

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