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Vol. 35 – 2009 - Ecologia Mediterranea - Université d'Avignon et des ...

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T. SGHAIER, S. GARCHI<br />

60<br />

Discussion<br />

Dans c<strong>et</strong>te étude, un modèle de croissance qui<br />

décrit l’évolution de la hauteur dominante en<br />

fonction de l’âge pour le pin d’Alep en Tunisie<br />

a été développé à partir <strong>des</strong> données d’analyse<br />

de tiges réalisée sur l’arbre de circonférence<br />

moyenne par plac<strong>et</strong>te. Le recours à<br />

l’arbre de circonférence moyenne au lieu de<br />

l’arbre dominant pour l’ajustement de ce<br />

modèle nous a été dicté par :<br />

<strong>–</strong> un manque d’arbres dont l’âge dépasse les<br />

100 ans dans l’échantillonnage <strong>et</strong> la sensibilité<br />

<strong>des</strong> métho<strong>des</strong> classiques d’ajustement<br />

<strong>des</strong> courbes de croissance au paramètre âge ;<br />

<strong>–</strong> la disponibilité d’une masse importante de<br />

données relatives à l’historique de la croissance<br />

en hauteur (âge, hauteur) issues<br />

d’analyse de tiges réalisée sur l’arbre de circonférence<br />

moyenne ;<br />

<strong>–</strong> les techniques d’ajustement <strong>des</strong> courbes de<br />

croissance selon la méthode d’équations en<br />

différence qui présentent plusieurs avantages<br />

par rapport aux autres techniques<br />

d’ajustement, dont le plus important est l’invariabilité<br />

à l’âge de base, ne peuvent se<br />

faire que sur <strong>des</strong> données issues de plac<strong>et</strong>tes<br />

permanentes ou sur celles issues d’analyse<br />

de tiges ;<br />

<strong>–</strong> la forte corrélation observée entre la hauteur<br />

dominante <strong>et</strong> la hauteur de l’arbre de circonférence<br />

moyenne.<br />

La procédure de sélection <strong>des</strong> modèles étudiés<br />

a montré que la forme en différence dérivée<br />

de l’équation exponentielle proposée par<br />

Lundqvist-Korf avec k comme paramètre de<br />

substitution offre le meilleur compromis entre<br />

les aspects biologique <strong>et</strong> statistique, produisant<br />

ainsi les meilleures courbes de prédiction<br />

d’indices de site (figure 4 a). Le modèle a la<br />

propriété d’être continu <strong>et</strong> réciproque. C<strong>et</strong>te<br />

équation dynamique peut calculer <strong>des</strong> prévisions<br />

directement de n’importe quelle paire<br />

âge-hauteur dominante. Elle est mathématiquement<br />

saine, <strong>et</strong> calcule toujours <strong>des</strong> prévisions<br />

logiques <strong>et</strong> compatibles avec la réalité.<br />

Les prévisions sont invariables quant aux<br />

changements de l’âge de base.<br />

Pour passer du modèle qui décrit la croissance<br />

en hauteur de l’arbre de circonférence<br />

moyenne au modèle décrivant celle de l’arbre<br />

dominant, nous avons comparé deux<br />

approches d’estimation de l’indice de site à<br />

partir <strong>des</strong> données collectées sur l’arbre dominant<br />

par plac<strong>et</strong>te. La première approche est<br />

basée sur l’estimation de l’indice de site à par-<br />

tir <strong>des</strong> données de l’arbre dominant de chaque<br />

plac<strong>et</strong>te en utilisant directement le modèle de<br />

croissance r<strong>et</strong>enu pour l’arbre de circonférence<br />

moyenne. La seconde approche consiste à estimer<br />

le même indice de site pour l’arbre dominant<br />

de chaque plac<strong>et</strong>te en passant par celle<br />

estimée pour l’arbre de circonférence<br />

moyenne de la même plac<strong>et</strong>te en utilisant la<br />

relation établie entre la hauteur dominante <strong>et</strong><br />

celle de l’arbre de circonférence moyenne<br />

(équation 4). Après vérification par un test statistique<br />

approprié de la nullité de la moyenne<br />

<strong>des</strong> différences de ces deux estimations calculées<br />

au niveau de chaque plac<strong>et</strong>te, il s’est avéré<br />

que le même modèle de croissance en hauteur<br />

élaboré pour l’arbre de circonférence moyenne<br />

peut être r<strong>et</strong>enu pour décrire la croissance en<br />

hauteur de l’arbre dominant.<br />

Grâce à ce modèle de croissance en hauteur<br />

élaboré, les différents peuplements du pin<br />

d’Alep en Tunisie ont été répartis en 4 classes<br />

de fertilité ou de productivité selon les valeurs<br />

de l’indice de site calculé à partir <strong>des</strong> données<br />

de l’arbre dominant. Ces classes sont caractérisées<br />

par <strong>des</strong> hauteurs dominantes moyennes<br />

atteintes à l’âge de 50 ans de 13,5 m ; 10,5 m;<br />

7,5 m <strong>et</strong> 4,5 m, respectivement pour la première,<br />

deuxième, troisième <strong>et</strong> quatrième classe<br />

de fertilité. En se basant sur la répartition <strong>des</strong><br />

plac<strong>et</strong>tes échantillonnées par classe de fertilité<br />

<strong>et</strong> en adm<strong>et</strong>tant que l’échantillonnage pratiqué<br />

pour la collecte <strong>des</strong> données a touché d’une<br />

façon représentative tous les peuplements du<br />

pin d’Alep en Tunisie, on constate que 15 %<br />

de la pinède tunisienne appartienne à la première<br />

classe de fertilité, 28 % appartienne à la<br />

deuxième classe de fertilité, 45 % appartienne<br />

à la troisième classe de fertilité <strong>et</strong> finalement<br />

12 % appartienne à la quatrième <strong>et</strong> dernière<br />

classe de fertilité.<br />

Pour comparer la croissance en hauteur de la<br />

pinède tunisienne par rapport à celles <strong>des</strong><br />

autres pays de la rive sud de la Méditerranée,<br />

nous avons considéré essentiellement deux<br />

étu<strong>des</strong> réalisées, la première dans les massifs<br />

de OuledYagoub <strong>et</strong> <strong>des</strong> Bni-Oudjana en Algérie<br />

(Bentouati 2006) <strong>et</strong> la seconde dans la forêt<br />

de Tamga au Maroc (Bakhiyi <strong>et</strong> al. 2000).<br />

Par comparaison aux courbes de croissance en<br />

hauteur dominante obtenues en Algérie<br />

(figure 7), celles de la Tunisie présentent une<br />

croissance beaucoup plus importante au jeune<br />

âge. C<strong>et</strong>te croissance qui semble s’estomper<br />

<strong>et</strong> ralentir rapidement à partir de l’âge de 70<br />

ans <strong>et</strong> tendre vers les 20 m pour la meilleure<br />

classe de fertilité à la fin de la vie <strong>des</strong> peu-<br />

ecologia mediterranea <strong>–</strong> <strong>Vol</strong>. <strong>35</strong> <strong>–</strong> <strong>2009</strong>

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