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emis la liste intégrale <strong>de</strong>s coupables <strong>au</strong> gouvernement<br />

allemand.<br />

M. Lane, ministre <strong>de</strong> l'Intérieur <strong>de</strong>s Etats-Unis,a donné<br />

sa démission.<br />

LUNDI 9 FEVRIER<br />

Le général Le Rond, h<strong>au</strong>t commissaire interallié part<br />

pour la Silésie.<br />

La République <strong>de</strong> San Salvador a <strong>de</strong>mandé <strong>au</strong>x Etats-<br />

Unis <strong>de</strong> définir avec précision la doctrine <strong>de</strong> Monroe.<br />

MARDI 10 FEVRIER<br />

De gran<strong>de</strong>s manifestations ont eu lieu à Berlin et à<br />

Munich contre la livraison <strong>de</strong>s coupables.<br />

Les représentants <strong>de</strong>s Etats-Unis, <strong>de</strong> l'Angleterre, du<br />

Danemark, <strong>de</strong> la France, <strong>de</strong> l'Italie, du Japon, <strong>de</strong> la Norvège,<br />

<strong>de</strong>s Pays-Bas, <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong> ont signé hier la conventionberg.<br />

reconnaissant la souveraineté <strong>de</strong> la Suè<strong>de</strong> sur le Spitz-<br />

M. Balfour a consenti à représenter provisoirement<br />

l'Angleterre <strong>au</strong> conse:l <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s Nations.<br />

Les Allemands ont évacué Dantzig.<br />

Les Japonais évacuent la Sibérie orientale.<br />

MERCREDI 11 FEVRIER<br />

La Conférence a examiné une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s gouvernements<br />

allemand et <strong>au</strong>trichien pour conserver <strong>de</strong>s avions<br />

pour assurer la police aérienne.<br />

Hier a eu lieu l'ouverture solennelle du Parlement bri-<br />

tannique.<br />

JEUDI 12 FEVRIER<br />

MM. Millerand, Marsal, Foch et leurs collaborateurs<br />

sont arrivés hier à Londres.<br />

La Conférence <strong>de</strong> Londres a commencé les discussions<br />

sur la situation matérielle et morale <strong>de</strong> l'Europe.<br />

L'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s Etats-Unis annonce qu'il n'assistera<br />

ni à la réunion du Conseil <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s Nations, ni<br />

à la Conférence <strong>de</strong> Londres.<br />

M. <strong>de</strong> Saint-Aulaire a été désigné comme ambassa<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> France à Madrid.<br />

Le Conseil <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s Nations a tenu sa première<br />

réunion hier, à Londres.<br />

LETTRE<br />

D'ITALIE<br />

Confl,ts politiques et soci<strong>au</strong>x<br />

Tout le mon<strong>de</strong> a remarqué que les grèves italiennes<strong>de</strong>s<br />

P. T. T. et <strong>de</strong>s cheminotsont éclate <strong>au</strong> moment où M.<br />

Nitti discutait à Paris la sokt.on du problème adriatique,<br />

et pendant que les banques,procédaient <strong>au</strong> placement <strong>de</strong>s<br />

titres <strong>de</strong> 1 EmpruntNational 5 Qu'on le voulût ou non,<br />

il ne pouvait pas ne pas y avoir une certaine relation entre<br />

ces événements. Les organisateursd'une grève générale e<br />

ont pour but <strong>de</strong> frapper <strong>au</strong> momentoù ils se croient sûrs du<br />

succès maximum. Or, en était-il un, plus propice, que<br />

celui qui <strong>de</strong>vait déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> l'avenir politique et financier<br />

du pays ? i • j<br />

L'époque était donc bien choisie pour qui voulaittirer <strong>de</strong><br />

la désorganisation<strong>de</strong>s services essentiels à la vie nationale<br />

les avantagesles plus considérables.<br />

En outre, tout observateur, même superficiel, était frappé<br />

du caractère <strong>de</strong> plus en plus révolutionnaire<strong>de</strong>s mouvements<br />

grévistes. Les dirigeants ouvriers, grisés par leurs<br />

succès <strong>au</strong>x élections <strong>de</strong> novembre <strong>de</strong>rnier, avaient <strong>de</strong>s ambitiona<br />

nettement politiques. Au début <strong>de</strong> décembre, un<br />

premier esiai <strong>de</strong> grève généraleavait abouti à un « fiasco».<br />

Cette fcVci, en s'adressant <strong>au</strong>x catégories <strong>de</strong> travailleurs<br />

les plus indispensables, on espérait remporter un succès.<br />

Il ne s'agissait pas seulement <strong>de</strong> procurer <strong>au</strong>x P. T. T.<br />

et <strong>au</strong>x cheminots les avantages économiques dont ils<br />

avaient réellement besoin, mais <strong>de</strong> tâter le pouls <strong>de</strong> l'Etat<br />

bourgeois. Aux élections <strong>de</strong> novembre, les classes moyennes<br />

s'étaient abstenues durant les insmrectioM<strong>de</strong> Mantoue<br />

(début <strong>de</strong> décembre), elles s'étaient réfugiées <strong>de</strong>rrière<br />

L'EUROPE NOUVELLE<br />

leurs persiennes. Si un arrêt brusque dans les communications<br />

par poste et par voie ferrée les trouvait <strong>au</strong>ssi peu disposées<br />

<strong>au</strong> combat, c'était une magnifique<strong>au</strong>baine pour les<br />

<strong>au</strong>dacieux qui rêvent du léninismeintégral.<br />

Les grévistesont eu be<strong>au</strong> publier <strong>de</strong>s manifestes qui les<br />

représentaient comme uniquementdésireux d'obtenir <strong>de</strong>s<br />

<strong>au</strong>gmentations<strong>de</strong> salaire, ou <strong>de</strong>s modifications<strong>au</strong>x statuts<br />

<strong>de</strong> leur corporation, il n'en est pas moinsvrai que ceux qui<br />

les lancèrent dans cette aventure eurent <strong>de</strong>s arrière-pensées<br />

politiques. Les milieux anarchisants voulaient profiter <strong>de</strong><br />

l'arrêt général <strong>de</strong>s transportspour frapperl'Et2t bourgeois<br />

<strong>au</strong> cœur, proclamer sa faillite, et inst<strong>au</strong>rer le règne du régime<br />

soviétique. Le fait n'est pas douteux.<br />

Et ce qui n'est pas moinscertain, dans cette grave crise<br />

sociale <strong>de</strong> janvier, c'est le peu d'enthousiasme que mirent<br />

les députés socialistes à soutenir la c<strong>au</strong>se <strong>de</strong>s grévistes.<br />

Cela peut sembler étrange à quiconque lit YAcanti et les<br />

articles violents <strong>de</strong> ses rédacteurs contre les j<strong>au</strong>nes ou<br />

« kroumirs m. La rhétorique <strong>de</strong> l'organe milanais ne doit<br />

pas faire illusion. Les députés socialises furent à l'origine<br />

étonnés <strong>de</strong> ne pas avoir été consultés sur l'opportunité<br />

d'une grève <strong>de</strong>s cheminots. Cette grève se fit en <strong>de</strong>hors<br />

d'eux, sous l'influence d'éléments plus ou moins libertaires.<br />

Les membres du groupe parlementaire du P. U. S.<br />

savaient, d'<strong>au</strong>tre part, qu'une bonne partie <strong>de</strong>s cheminots<br />

étaient hostiles à l'adoption <strong>de</strong>s moyens extrêmes. Ils hésitaient<br />

dans la conduite à tenir. Mais le respect <strong>de</strong> la tradition<br />

l'emporta très vite, et ce fut finalement un député<br />

socialiste maximaliste, M. Bombacci, qui <strong>de</strong>vint l'intermédiaire<br />

entre les grévistes et le gouvernement.<br />

Le bilan <strong>de</strong> ces semaines angoissantes est assez clair.<br />

Les grévistes ont tenté un grand coup pour ne pas obtenir<br />

en somme d'<strong>au</strong>tres avantagesque ceux que leur avait promis<br />

le gouvernementpar son « communiqué» du 11 janvier.<br />

Le Ministère a eu l'habileté <strong>de</strong> mettre en avant l'<strong>au</strong>torité<br />

du Parlement, qui seul a les moyens <strong>de</strong> modifier<br />

l'échelle <strong>de</strong>s salaires <strong>de</strong>s employés <strong>de</strong> l'Etat. Les cheminots<br />

<strong>de</strong>vront donc attendre les discussions<strong>de</strong> la Chambre<br />

et rien ne dit que celle-ci leur accor<strong>de</strong>ra tout ce qu'ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt.<br />

En outre, les chefs,du mouvement ont pris une trop<br />

grosse responsabilité pour qu'on ne critique pas, dans les<br />

milieux intéressés,très vivementleur action. Parmi les cheminots,<br />

il y a <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> toutes idées politiques il y a<br />

<strong>de</strong>s catholiques, <strong>de</strong>s socialistes modérés, <strong>de</strong>s révolutionnaires,<br />

<strong>de</strong>s anarchistes.Tous n'ont pas fait la grève du même<br />

coeurque les exaltés à voir le résultat, ils critiquentmaintenant,<br />

sans ménagements, ceux qui leur ont fait faire un<br />

pas <strong>de</strong> clerc.<br />

11est enfin certain que ces mouvements<strong>de</strong> tendance révolutionnaire<br />

n'ont pas servi le parti socialiste <strong>au</strong>près <strong>de</strong><br />

l'opinion publique. J'ai entendu un député socialiste luimême<br />

m'avouer que, si les élections avaient lieu maintenant,<br />

elles seraient loin d'être <strong>au</strong>ssi favorables<strong>au</strong> parti officiel<br />

qu'en novembre 1919.<br />

Il est vrai qu'ilexiste toujours<strong>de</strong>s préoccupations<strong>de</strong> politique<br />

extérieure, et que celles-ci entrent pour be<strong>au</strong>coup<br />

dans le malaise actuel <strong>de</strong> l'Italie. C'est un malheur qu'on<br />

n'ait pas encore résolu cette infernale question<strong>de</strong> l'Adriatique.<br />

On l'a discutée à satiété tout le mon<strong>de</strong> en a la<br />

n<strong>au</strong>sée, <strong>au</strong>ssi bien en France, en Anglcterre qu'en Italie.<br />

M. Nitti lui-même(Dieu sait pourtant s'il est accommodant<br />

et plein <strong>de</strong> bonne volonté) n'a pu mettre le point final.<br />

L'Italie, en somme, n'a pas encore sa paix elle en souffre<br />

elle est loin d'avoir entièrementdémobilisé. Un <strong>de</strong>s<br />

princip<strong>au</strong>x arguments <strong>de</strong>s socialistes contre le gouvernement<br />

bourgeois, cç sont les dépenses milïtalreà*Ca"ni m*

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