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nettement la politique du Prési<strong>de</strong>nt du Conseil. Ce<br />

sont précisément ces <strong>de</strong>ux lettres que le comte <strong>de</strong><br />

Limpias, sénateur, vient <strong>de</strong> lire à. la tribune du Sénat.<br />

Le comte <strong>de</strong> Romanones n'accepta pas ce procédé.<br />

Dès le len<strong>de</strong>main, il prenait la parole à la Chambre.<br />

Deux personnes, disaat-il, pouvaient avoir communiqué<br />

les lettres <strong>au</strong> comte <strong>de</strong> Limpias le général Mil<strong>au</strong>s<br />

<strong>de</strong>l Bosch lui-même, ou le général Mufles Cobos.<br />

Sûr <strong>de</strong> la fidélité <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, l'ancien Prési<strong>de</strong>nt du<br />

Conseil affirmait donc que l'incorrection avait été<br />

commise par le gouverneur militaire <strong>de</strong> Catalogne. Il<br />

<strong>de</strong>mandait donc que ce <strong>de</strong>rnier fût démissionné, f<strong>au</strong>tp<br />

<strong>de</strong> quoi le représentant <strong>de</strong> la fraction romanoniste<br />

dans le cabinet Allen<strong>de</strong>salazar se retirerait, suivi probablement<br />

par les <strong>au</strong>tres représentants libér<strong>au</strong>x.<br />

Le Gouvernement se trouvait <strong>de</strong> ce chef dans une<br />

posture délicate. On se <strong>de</strong>mandait, <strong>au</strong>x Cortès, quel<br />

intérêt avait poussé M. <strong>de</strong> Romafiones à attaquer <strong>de</strong><br />

la sorte le Gouvernement. Nous le s<strong>au</strong>rons sans doute<br />

la semaine prochaine.<br />

Nous avons publié, il y a quinze jours, une motion<br />

du parti socialiste espagnol nettement révolutionnaire.<br />

Il semble que celle-ci ait été votée à la Maison du<br />

Peuple sous la pression <strong>de</strong>s éléments non parlementaires.<br />

Aux Cortès, M. Menen<strong>de</strong>z lui-même vient <strong>de</strong><br />

se montrer plus opportuniste. Après le remarquable<br />

discours <strong>de</strong> Al. Melquia<strong>de</strong>s Alvarez, que nous avons<br />

résumé dans le <strong>de</strong>rmer numéro <strong>de</strong> l'Europe Nouvelle,<br />

le robuste socialiste Asturien a tenu à déclarer que si<br />

les Gouvernements bourgeois persistaieni dans leur<br />

attitu<strong>de</strong> d'hostilité déclarée, les éléments ouvriers<br />

étaient décidés à poursuivre une lutte implacable.<br />

M. Menen<strong>de</strong>z affirmait donc que l'arrivée <strong>au</strong> pouvoir<br />

<strong>de</strong>s réformistes était seule capable <strong>de</strong> ramener la<br />

paix sociale dans le pays.<br />

Il f<strong>au</strong>t rapprocher cette déclaration significative <strong>de</strong>celles<br />

que formulait M. Lerroux, lea<strong>de</strong>r radical, également<br />

favorables à M. Melquia<strong>de</strong>s Alvarez, et d'un<br />

article que vient <strong>de</strong> publier M. Fabra Ribas dans son<br />

journal La Internacional (30 janvier). L'éminent socialiste<br />

ne cache pas sa sympathie pour M. Melquia<strong>de</strong>s<br />

Alvarez, le seul bourgeois réellement démocrate,<br />

écrit-il.<br />

Il paraît donc bien que les réformistes, s'ils gouvernent,<br />

<strong>au</strong>ront la confiance <strong>de</strong> la classe ouvrière.<br />

Cela est dû sans contesfe à la droiture et à la gran<strong>de</strong><br />

générosité <strong>de</strong> leur chef.<br />

DANS L'EST EUROPÉEN<br />

Les États Baltiques et la Conférence <strong>de</strong> Londres<br />

Une note intéressante vient <strong>de</strong> paraître sur la prochaine<br />

conférence <strong>de</strong> Londres dans le journal balte<br />

dont nous parlions <strong>de</strong>rnièrement, Rigasche Rundch<strong>au</strong>.<br />

En voici la traduction « La question baltique y sera<br />

examinée. Les gouvernements anglais et français ne<br />

sont pas du tout d'accord sur ce point. La France<br />

favorise le rétablissement <strong>de</strong> l'unité russe sous la<br />

forme d'une fédération avec les Etats <strong>au</strong>tonomes <strong>de</strong> 'a<br />

périphérie. L'Angleterre, <strong>au</strong> contraire, défend l'indépendance<br />

<strong>de</strong>s petits Etats souverains tenus <strong>de</strong> conclure<br />

<strong>de</strong>s traités particuliers avec elle. La Gran<strong>de</strong>-Bretagne<br />

désire, notamment, que les traités qu'eUe a<br />

conclus avec l'Esthonie gar<strong>de</strong>nt leur valeur et elle ne<br />

veut pas abandonner la possibilité <strong>de</strong> passer <strong>de</strong>s traitê§<br />

analogues avec la Lettonie, la Géorgie, l'Arménie. »<br />

L'Angleterre, «n effet, cela n'est pas douteux, a mis<br />

L'EUROPE NOUVELLE<br />

la main sur l'Esthonie. Elle tient sous sa dépendance<br />

économique la Lettonie constituée comme elle l'est <strong>au</strong>jourd'hui<br />

elle a presque entièrement substitué son influence<br />

politique à celle <strong>de</strong> l'Allemagne sur le gouvernement<br />

lithuanien actuel.<br />

Quant à nous, nos diplomates <strong>de</strong>meurent persuadés<br />

que le meilleur moyen d'empêcher la Russie <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

<strong>de</strong> s'allier contre nous avec l'Allemagne, c'est <strong>de</strong> lui<br />

rendre, à l'exception <strong>de</strong> la Pologne et <strong>de</strong> la Finlan<strong>de</strong>,<br />

toutes les contrées sur lesquelles les tsars étendaient<br />

leur domination.<br />

On veut bien tenir compte, toutefois, dans une certaine<br />

mesure (il serait difficile <strong>de</strong> faire <strong>au</strong>trement) <strong>de</strong><br />

l'indépendance <strong>de</strong> fait dont ces pays jouissent <strong>de</strong>puis<br />

plus d'une année. Il s'agit donc, pour les chancelleries,<br />

<strong>de</strong> concilier les métho<strong>de</strong>s centralisatrices <strong>de</strong> la Russie<br />

unitaire et les principes du fédéralisme susceptibles<br />

d'offrir sans le contrôle <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Nations<br />

encore<br />

inexistante ( – une certaine dance<br />

Etats.<br />

politique, morale,<br />

garantie<br />

intellectuelle à<br />

d'indépen-<br />

ces jeunes<br />

Il est impossible, <strong>au</strong> surplus, <strong>de</strong> les isoler économiquement<br />

<strong>de</strong> la Russie.<br />

L'afflux <strong>de</strong>s capit<strong>au</strong>x anglais sur le marché <strong>de</strong> Reval<br />

et do Riga ne peut rien changer à cette vérité constatée<br />

à maintes reprises « Vers l'Occi<strong>de</strong>nt, l'initiative,<br />

la force d'expansion économique <strong>de</strong>s Lettons, <strong>de</strong>s Lithuaniens,<br />

<strong>de</strong>s Esfhoniens, se heurte à un mur presque<br />

infranchissabfe, elle rencontre, <strong>au</strong> contraire, en<br />

Russie, un champ d'action illimité. »<br />

Ne serait-il pas plus logique, dans ce cas, <strong>de</strong> reconnaître<br />

l'indépendance <strong>de</strong> ces Etats à la condition <strong>de</strong><br />

les lier à la Russie par <strong>de</strong>s conventions d'ordre éco-<br />

nomique ?<br />

Mais, <strong>de</strong>puis la chute du tsarisme qu'il n'avait pas<br />

su prévoir, le Quai d'Orsay a toujours été, sur la<br />

question russe, à la recherche du moyen <strong>de</strong> concilier<br />

les inconciliables.<br />

Un cours, d'organisation récente, sur la Constitution<br />

<strong>de</strong> l'Empire russe mo<strong>de</strong>rne (Sociétés Savantes, 2, rue<br />

<strong>de</strong> Lille, le vendredi, à 6 heures) met en lumière d'une<br />

façon frappante cette préoccupation <strong>de</strong> nos milieux<br />

dirigeants et <strong>de</strong>s différentes personnalités qui y exercent<br />

une influence occulte dont les résultats ont été<br />

désastreux jusqu'ici.<br />

La Russie une et indivisible<br />

Telle est la formule sur laquelle le baron courlandais,<br />

M. Boris Nol<strong>de</strong>, professeur à l'Université <strong>de</strong> Pétro-<br />

grad, base son exposé.<br />

Dès le début, on peut préjuger <strong>de</strong>s conclusions<br />

L'Etat russe mo<strong>de</strong>rne constitué <strong>au</strong> commencement du<br />

xix" siècle sur la plate-forme » jacobine » <strong>de</strong> l'unité, <strong>de</strong><br />

l'indivisibilité, <strong>de</strong> la centralisation constituait un tout<br />

dont la désagrégation actuelle ne peut être qu'acçi<strong>de</strong>ntelle<br />

et néfaste.<br />

Sur la complexité troublante <strong>de</strong>s problèmes russes<br />

du moment, Té professeur Nol<strong>de</strong> a pris parti d'une<br />

manière très nette, nous a déclaré M. Bayer en présentant<br />

le conférencier. Cependant, homme <strong>de</strong> science, il<br />

ne se laissera pas influencer par ses opinions personnelles<br />

dans l'exposé impartial, scientifique qu'il va<br />

faire <strong>de</strong> la constitution juridique et historique <strong>de</strong><br />

l'Etat russe.<br />

En effet, son siège fait, et avec l'idée fixe <strong>de</strong> revenir<br />

<strong>au</strong> point <strong>de</strong> départ, M. Nol<strong>de</strong>, qui possè<strong>de</strong> une prononciation<br />

en russe et en français bien russe, un<br />

type physique non seulement balte, mais même tout<br />

à fait courlandais, donne l'impression d'être animé du<br />

désir <strong>de</strong> présenter avec impartialité <strong>de</strong>s arguments

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