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Nous ajouterons que pour le succès même <strong>de</strong><br />
l'œuvre entreprise, il n'est pas bon surtout à<br />
un début, dans sa mise en train. – que l'activité<br />
<strong>de</strong>s pays ou <strong>de</strong>s organisations puisse être absorbée<br />
totalement par le souci <strong>de</strong> faire appliquer<br />
les engagements pris si certains voulaient s'y<br />
soustraire.<br />
L'obligation doit donc, être substituée à la faculté.<br />
Si l'on objecte qu'elle constituera une limitation<br />
<strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s divers pays, il est facile<br />
<strong>de</strong> répondre que toute association, qu'il s'agisse<br />
d'un groupe d'individus, d'une collectivité <strong>de</strong> ci-<br />
toyens, d'une organisation <strong>de</strong> pays, comporte<br />
forcément une limitation semblable <strong>de</strong>s caprices<br />
ou <strong>de</strong>s égoïsmes <strong>de</strong> chaque participant.<br />
Là est le principe nouve<strong>au</strong> commun à une<br />
vraie Société <strong>de</strong>s Nations comme à l'organisation<br />
du travail dans laquelle nous continuons à voir<br />
f<strong>au</strong>t il le rappeler l'élément décisif<br />
da la base véritable <strong>de</strong> la société <strong>de</strong>s peuples<br />
que nous voulons. Or, on a hésité à<br />
l'admettre encore, ce principe, comme les diplomates<br />
ont reculé <strong>de</strong>vant son inscription dans le<br />
traité. Nous répétons qu'il y f<strong>au</strong>dra venir si l'an<br />
veut faire œuvre sûre.<br />
Et il f<strong>au</strong>dra bien fairei cette oeuvre 1 Le moment<br />
n'est plus éloigné, où la masse, éclairée par ses<br />
groupements professionnels, saisira ennn avec<br />
toute la force convenable la nécessité <strong>de</strong> cette<br />
organisation internationale <strong>de</strong> justice et <strong>de</strong> paix.<br />
Déjà, <strong>de</strong>vant le travail à peine éb<strong>au</strong>ché, on commence<br />
à comprendre l'intérêt qu'il présente.<br />
Quand les circonstances actuelles seront développées<br />
davantage encore, quand il f<strong>au</strong>dra se<br />
rendre à l'évi<strong>de</strong>nce* et comprendre que la « solidarisation<br />
» <strong>de</strong>s pays peut seule permettre l'effort<br />
général <strong>de</strong> reconstruction, quand on <strong>au</strong>ra<br />
admis le besoin d'un ordre économique meilleur<br />
que ressentent impérieusement les peuples, il ne<br />
sera plus possible <strong>de</strong> ruser avec. les inévitables<br />
L'EUROPE NOUVELLE<br />
conséquences <strong>de</strong>s principes posés, si incomplètement<br />
qu'ils l'aient été encore.<br />
Nous voulons en .trouver un témoignage du<br />
moins indirect dans un fait qui a marqué la <strong>de</strong>rnière<br />
journée <strong>de</strong>s trav<strong>au</strong>x du Conseil. Le délégué<br />
du gouvernement polonais, M. Sokal, a présenté ><br />
et fait admettre avec l'appui <strong>de</strong> nombreux délégués<br />
le principe d'une enquête sur les conditions<br />
<strong>de</strong> travail dans les pays <strong>de</strong> l'Europe occi<strong>de</strong>ntale<br />
et particulièrement en Russie. Que l'on songe<br />
simplement à toutes les légen<strong>de</strong>s créées sans contrôle<br />
possible <strong>au</strong>tour <strong>de</strong> ce pays et l'on comprendra.<br />
tout ce qu'une telle proposition pouvait offrir<br />
<strong>de</strong> surprise pour certains 1 Or, même les opposants<br />
les plus déterminés n'ont pas osé <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />
formellement le rejet <strong>de</strong> cette proposition. Quant<br />
<strong>au</strong>x délégués ouvriers, ils no pouvaient que<br />
penser à la décision <strong>de</strong> même sens prise par leur<br />
Internationale H constater comibien, malgré<br />
l'apaisement provoqué <strong>au</strong>tour <strong>de</strong>s faits, par la<br />
campagne que l'on sait, le souci s'impose à<br />
l'heure actuelle <strong>de</strong> n'ignorer <strong>au</strong>cune manifestation<br />
tendant à la trans<strong>format</strong>ion sociale.<br />
On fera bien <strong>de</strong> commenter ce simple fait. Il<br />
indique à lui seul quelle serait l'illusion <strong>de</strong> ceux<br />
qui voudraient désormais se donner à" croire que<br />
'on pourra interrompre le mouvement coin-<br />
mencé ou qui m6connattraient encore, par exemple<br />
que la force <strong>de</strong>s travailleurs organisés est <strong>de</strong>rrière<br />
1institution n&uve, comme nous n'avons<br />
cessé <strong>de</strong> le redire, comme nous n'avons cessé <strong>de</strong><br />
montrer qu'elle trouve à l'appuyer <strong>de</strong>s raisons<br />
constamment nouvelles d'agir. L. Jouh<strong>au</strong>x.<br />
Secrétaire général <strong>de</strong> la C. G. T.<br />
CHRONIQUE ECONOMIQUE<br />
I. LES faits. Le commerce extérieur et te change.<br />
Les fluctuations du change, – La baisse<br />
redoutable. Ses effets commerci<strong>au</strong>x. – La<br />
prohibition nécessaire, mais impossible. Le<br />
change allemand.<br />
II. LES idées ET LES uvres. – L'étatisme industriel.<br />
Une expérience <strong>de</strong> guerre. Les justes critiques.<br />
Les griefs excessifs. La formule<br />
moyenne.<br />
III. LA VIE administrative ET parlementaire. – Le nouvel<br />
impôt sur les bénéfices <strong>de</strong> guerre, Une<br />
supertaxe. Son but. Son assiette. Son<br />
t<strong>au</strong>x. Son ren<strong>de</strong>ment.<br />
I. – LES FAITS<br />
LE COMMERCEEXTÉRIEURET LF CHANGE<br />
Le t<strong>au</strong>x du change a dépassé cette semaine les<br />
nive<strong>au</strong>x les plu élevés qu'il eût jamais atteints. La<br />
livre sterling a franchi le chiffre <strong>de</strong> 47 francs le<br />
dollar v<strong>au</strong>t plus <strong>de</strong> 13 francs la peseta cote plus <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux fois et <strong>de</strong>mie la valeur du franc et le franc suisse<br />
s'échange contre 2,30 français. Cette situation attire<br />
<strong>de</strong> toutes parts l'attention. Elle parvient à forcer<br />
même celle <strong>de</strong>s pays qui, en apparence, y trouvent<br />
le plus d'avantfges, comme l'Angleterre ou l'Amérique.<br />
Ils y voient le signe avant-coureur d'un ralentissement<br />
dans leur exportation. Aussi certains économistes<br />
et financiers anglais, américains et neutres<br />
d'hier préconisent-ils la réunion d'une conférence éco-<br />
nomique internationale générale en vue <strong>de</strong> régler, par<br />
un accord, les relations commerciales et financières.<br />
Il n'est pas douteux que <strong>de</strong>s spéculateurs jouent actuellement<br />
sur n)s <strong>de</strong>vises et profitent <strong>de</strong> la pénurie<br />
du change étranger pour faire baisser notre monnaie<br />
nationale ai gré du déséquilibre journalier et<br />
do la discordance entre les offres et les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Le<br />
bilan <strong>de</strong> certaines banques étrangères permet, par<br />
exemple, <strong>de</strong> dépister la manœuvre <strong>de</strong> certains spéculateurs<br />
américains qui s'évertuent à provoquer une<br />
baisse du franc pour souscrire à <strong>de</strong> bonnes conditions<br />
à nos emprunts, et acheter ainsi, en somme, la marchandise<br />
que constituent nos rentes pour la revendre<br />
plus tard & gros bénéfices une fois la baisse enrayée<br />
et le change en voie <strong>de</strong> rétablissement. C'est là un<br />
indice <strong>de</strong> la confiance qu'ils ont en nous et <strong>de</strong> l'espoir<br />
en notre relèvement. Mais pour le moment cette<br />
spéculation pèse sur le cours et rend difficile ou ruineux<br />
notre ravitaillement.<br />
Car, et c'est là précisément ce qui fait que notre<br />
situation est délicate si le t<strong>au</strong>x actuel <strong>de</strong> notre<br />
change constitue une prime à l'exportation, il nous<br />
f<strong>au</strong>drait, pour cela, pouvoir exporter. Or, l'exportation<br />
doit être précédée <strong>de</strong> la fabrication et <strong>de</strong> la<br />
production, et celles-ci nécessitent l'approvisionnement<br />
Indispensable en matières premières pour lesquelles<br />
notre pays est précisément tributaire <strong>de</strong>s nations<br />
dont le change est le plus élevé, par rapport an<br />
nôtre, Si donc nous n'obtenons pae d»s crédits, et