faire - Réponses maison

Énergie positive, c’est presque fait !
Les portes-fenêtres et toutes
les menuiseries extérieures sont
en pin du Nord rouge, réalisées
par un artisan local.
vi le projet de l'esquisse à la réception
des travaux”.
Ainsi, la maison comporte une
verrière sur la face sud, avec une
couverture isolée. Elle est protégée
par une pergola supportant
une vigne. Elle peut bénéficier
d’un bon ensoleillement
l’hiver, et d’une protection l’été,
complétée par des stores pour
les périodes intermédiaires. Un
mur en pierre massif sépare le
volume habitable de la véranda,
servant au volant thermique
; il stocke la chaleur du
soleil dans la journée, et la restitue
la nuit. Pour que ce système
fonctionne bien, il suffit,
l’été, de fermer la véranda, et
de l’ouvrir le soir. À l’inverse,
on ouvre toute la journée en hi-
DES BILANS “DE RÊVE”
La maison représente 205 m2 habitables, auxquels s’ajoutent 43 m2 d’un bureau
aménagé dans l’ancien poulailler.
Pour le chauffage, la consommation moyenne est de 31 kWh/m2 /an.
Tous usages, y compris le propane (en attendant le gaz naturel), la consommation
se situe entre 52 et 55 kWh/m2 /an, y compris les usages du bureau
avec 4 personnes et les veilles techniques/informatiques.
Pour la dernière saison (2004-2005) le coût de chauffage est de 4,09 €/m2 .
Le coût total énergie + eau est de 7,88 €/m2 .
La production d’électricité photovoltaïque a été de 6 000 kWh en 2005, et
de 4 800 en 2004, avec un tarif de rachat de 14 centimes/kWh.
Cette production n’est pas déduite des bilans pour l’instant.
70 Hiver 2005/2006 faire Numéro 39
faire
ver, pour récupérer un maximum
de calories gratuites, et
on ferme la nuit.
Les énergies renouvelables
“Nous avons souhaité le recours
aux énergies renouvelables pour
deux raisons, tout d’abord économiques,
cette énergie étant gratuite,
mais également parce que
nous sommes dans une région très
dépendante de l’extérieur”.
La part la plus importante du
chauffage est assurée par un
plancher solaire. Dès l’origine,
15 m2 de capteurs thermiques
ont été mis en œuvre pour
chauffer la totalité de l’habitation.
Le système fournit la production
de l’eau chaude sanitaire
à 100 % l’été et 60 %
l’hiver. Un poêle à bois performant
sert d’appoint (1 à 1,5 stère
de bois par saison).
Pour les pièces de l’étage, c’est
un chauffage au gaz qui a été
choisi, assurant l’appoint en eau
chaude. La cuisine est également
alimentée au gaz pour la
cuisson.
Saisissant une opportunité,
notre famille a installé, en mars
2004, des panneaux photovoltaïques.
Suite à un accord entre
L’ancien poulailler en pierre
sèche abrite un petit studio
et des bureaux d'activité.
Les capteurs photovoltaïques
permettent d'atteindre
à l'autonomie pour les besoins
domestiques d'électricité.
le Conseil régional et l’Ademe
sur trois départements, Alpes
de Haute-Provence, Var et
Alpes-Maritimes, des subventions
à hauteur de 80 % de l’investissement
ont été proposées.
En effet, cette zone devrait être
alimentée par une ligne THT,
toujours en enquête publique
(ligne Boutre-Carros). À défaut,
les autorités locales craignant une
rupture d’approvisionnement,
préfèrent soutenir la mise en
œuvre de systèmes de production
d’électricité décentralisée.
Avec le crédit d’impôt et la TVA
à 5,5 %, l’investissement du
Maître d’ouvrage a été de
6 000 €. C’est ainsi que 40 m 2 de
capteurs ont pu être mis en
œuvre (NTD pour les études et
l’installation), pour 4,8 kWc de
puissance installée.
Le coût de la maison aura été de
996 € TTC/m 2 , hors photovoltaïque
et main-d’œuvre de
la dalle, réalisée par le Maître
d’ouvrage. Si la maison devait
être construite aujourd’hui (expérience
récente), il faudrait
compter 1 280 €/m 2 , ce qui demeure
dans les prix de marché,
et montre bien que, lorsque la
conception et le programme
sont pertinents, les coûts peuvent
être maîtrisés.
Quant aux coûts de fonctionnement,
ils sont bien en-dessous
de ceux habituellement observés.
Cet exemple est en outre
reproductible.
Guy Archambault
Bernard BROT • R+4 architectes
04300 Forcalquier