faire - Réponses maison

kW/h
L’
utilisation irraisonnée de
l’énergie par une minorité
d’habitants de notre Terre
constitue l’une des sources
d’atteintes à notre environnement
les plus importantes, le
“trou dans la coque”. Il est donc
essentiel de reconsidérer nos
modes de vie, afin de diminuer
les effets.
Nos sociétés aujourd’hui ne
sauraient se passer d’énergie.
On constate l’état de sous-développement
de celles qui en
sont privées. La consommation
d’énergie, quelle qu’en soit la
source, entraîne des impacts sur
l’environnement, proche et plus
lointain. Cela conduit chacun à
devoir changer quelque peu ses
habitudes. Pour les déplacements,
par exemple, le choix du
moyen de transport n’est pas
anodin, loin s’en faut. Les objectifs
de ce qu’il est convenu
d’appeler le développement durable
conduisent à réduire ces
impacts, et donc contenir les
dépenses d’énergie.
L’Ademe a calculé les émissions
unitaires de CO2 pour le transport
de voyageurs :
• 111,7 g par voyageur/km
pour les voitures particulières
;
• 98,4 g par voyageur/km
pour les deux roues ;
• 54,7 g par voyageur/km
pour les bus et cars ;
• 5,7 g par voyageur/km
pour le transport ferroviaire.
Les voitures en France produisent
en moyenne 180 g/km de
CO 2 . Un aller-retour en voiture
à la boulangerie à 1 km, pour
acheter une baguette de 250 g,
entraîne des rejets de CO 2 dans
l’atmosphère supérieurs au
poids du pain rapporté.
Chacun peut agir
La disponibilité des sources
d’énergie n’est pas éternelle et,
à quelque horizon qu’il se situe,
le terme approche. Ainsi, en
supposant que la consommation
annuelle future d’énergie
soit linéaire et constante, on estime
à 218 ans les réserves de
charbon, 41 celles de pétrole,
63 celles de gaz et 71 celles
d’uranium. Si on intègre la croissance
actuelle de 2 % l’an de la
consommation d’énergie, alors
la totalité des réserves prouvées
n’est que d’environ 50 ans.
Quelles que soient les hypothèses
retenues, on dispose de
l’énergie fossile pour moins de
deux générations. Il y a donc
urgence à réagir. Cette situation
n’est toutefois pas sans issue.
Chacun, sans perdre les bénéfices
d’un confort moderne,
peut agir.
Parmi les sources d’inspiration,
on trouve de nombreuses pistes
d’action dans un petit livre très
Hiver 2005/2006 faire
faire
pratique, Sauvez cette planète,
mode d’emploi (Dominique
Glocheux, éditions JC Lattès/
Glocheux) :
“Si trois Français sur dix réduisaient
leur consommation d’énergie
de 5 %, la collectivité économiserait
chaque année l’équivalent
de la consommation de tous les habitants
de Marseille”.
Économiser 5 % de la consommation
d’énergie est à la portée
de chacun d’entre nous.
Il est considéré que chaque
Français consomme en moyenne
1 000 kWh/an d’électricité,
hors chauffage. Or, la consommation
d’électricité pour les
veilles (par exemple, la petite
lumière rouge sur le poste de
télé qui demeure allumée tout
le temps, même écran éteint)
est de l’ordre de 9 TWh/an
pour la France, ce qui correspond
à quelque 400 kWh/ménage.
En toute inutilité.
“Si un Français sur vingt réduisait
de 5 % ses pertes d’énergie à la maison,
le pays économiserait chaque année
près de l’équivalent d’une journée
de chauffage complet de tous les
appartements et maisons français”.
Là aussi, Faire Faire a constamment
démontré qu’une bonne
conception et une bonne isolation
conduisent à des économies
bien plus importantes, à
un prix compatible avec les
coûts de marché.
Numéro 39
LA TRIBUNE
Consommez-les
autrement
Le 12 avril 1961, une première dans l’Histoire de l’Humanité, un homme quitte
notre Planète pour un voyage dans l’espace. Ce sera la première fois que la Terre
apparaîtra tout entière, et cet événement est tout à fait considérable. C’est la première
fois que l’Homme peut constater, de visu, son unité. Nous n’en avons qu’une,
et nous sommes tous embarqués dans le même “bateau” ; si quelqu’un fait un trou
dans la coque, ce sont tous les occupants qui en subissent les conséquences.
“Si un Français sur neuf économisait
10 litres d’eau potable par
jour, nous économiserions chaque
année l’équivalent de la consommation
d’eau potable de tous les
habitants de la Ville de Lyon pendant
une année”.
L’eau également est une ressource
mal répartie, et surtout,
pas inépuisable. Il n’est pas difficile
de réduire la consommation
journalière. Une douche
consomme 2 à 2,5 fois moins
d’eau qu’un bain. Il est toujours
possible de mettre en œuvre un
dispositif de récupération d’eau
de pluie pour l’arrosage des
plates-bandes et du jardin.
Un système plus élaboré permettra
d’alimenter les WC (45
litres/jour/personne). Les toilettes
sèches constituent également
un moyen qu’il ne faut pas
négliger. Enfin, une chasse
d’eau qui fuit consomme plusieurs
dizaines de mètres cubes
par an, ce qui incite à un entretien
régulier des circuits d’alimentation
d’eau et des équipements.
Ces solutions sont simples à
mettre en œuvre, pour un résultat
significatif. Il faut aujourd’hui
modifier nos comportements,
sans renoncer aux
bienfaits du confort moderne.
Il est urgent d’agir.
Guy Archambault
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