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Les données de l'immigration professionnelle et étudiante

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II. L’immigration <strong>professionnelle</strong> :<br />

un phénomène économique mondial mais peu marqué en France<br />

En eff<strong>et</strong>, aux termes <strong>de</strong> l’article L. 5221-2 du co<strong>de</strong> du travail :<br />

« Pour entrer en France en vue d’y exercer une profession salariée, l’étranger présente :<br />

1° <strong>Les</strong> documents <strong>et</strong> visas exigés par les conventions internationales <strong>et</strong> les règlements en vigueur ;<br />

2° Un contrat <strong>de</strong> travail visé par l’autorité administrative ou une autorisation <strong>de</strong> travail. »<br />

Le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d’une autorisation <strong>de</strong> travail est l’employeur qui porte la responsabilité <strong>de</strong> l’introduction<br />

du salarié étranger <strong>et</strong> verse, à ce titre, une taxe. L’article R. 5221-11 du co<strong>de</strong> du travail précise en<br />

eff<strong>et</strong> : « La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation <strong>de</strong> travail est faite par l’employeur. »<br />

L’autorisation <strong>de</strong> travail vise à s’assurer que le besoin <strong>de</strong> main-d’œuvre ne peut être satisfait par le<br />

marché domestique <strong>et</strong> que le salarié étranger bénéficie <strong>de</strong>s mêmes conditions <strong>de</strong> rémunération <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> travail qu’un salarié déjà présent sur le marché du travail.<br />

Pour l’introduction d’un travailleur résidant hors <strong>de</strong> France, c’est l’employeur ou une personne qu’il<br />

mandate (par mandat exprès sauf s’il s’agit d’un avocat), qui dépose le dossier compl<strong>et</strong> au Service<br />

<strong>de</strong> la main-d’œuvre étrangère (SMOE) du département où le salarié doit travailler.<br />

Pour un changement <strong>de</strong> statut, c’est l’étranger qui doit se présenter personnellement à la préfecture<br />

<strong>de</strong> son domicile muni <strong>de</strong> son titre <strong>de</strong> séjour <strong>et</strong> du dossier compl<strong>et</strong> établi par l’employeur. La démarche<br />

doit être effectuée dans les <strong>de</strong>ux mois qui précè<strong>de</strong>nt l’expiration du titre <strong>de</strong> séjour antérieur.<br />

Le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur doit constituer un dossier compl<strong>et</strong> au regard <strong>de</strong>s pièces exigées par l’arrêté du<br />

10 octobre 2007 relatif aux autorisations <strong>de</strong> travail.<br />

L’instruction <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est effectuée par le SMOE. Si l’instruction est positive, le SMOE vise le<br />

contrat <strong>de</strong> travail qui lui est présenté sous la forme simplifiée d’un CERFA <strong>et</strong> en informe l’employeur.<br />

Sinon une décision <strong>de</strong> rej<strong>et</strong> <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est notifiée au <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur.<br />

Le CERFA <strong>et</strong> le formulaire d’engagement <strong>de</strong> verser à l’OFII les taxes requises sont transmis à l’OFII<br />

qui les transm<strong>et</strong> à son tour au consulat <strong>de</strong> France du pays où rési<strong>de</strong> l’étranger concerné en vue <strong>de</strong><br />

la délivrance du visa <strong>de</strong> long séjour nécessaire. Le consulat peut opposer un refus à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

visa du salarié mais il doit alors motiver sa décision. Il peut, par exemple, invoquer l’ordre public ou<br />

une frau<strong>de</strong> sur la formation ou l’expérience <strong>professionnelle</strong>.<br />

Le travailleur peut commencer à travailler dès son arrivée en France ou s’il rési<strong>de</strong> déjà en France<br />

dès lors que le CERFA a été visé.<br />

Le salarié bénéficie d’une visite médicale à l’OFII.<br />

Afin <strong>de</strong> renforcer l’attractivité du territoire, un guich<strong>et</strong> unique, confié à l’OFII, a été mis en place dans<br />

les principaux départements pour les employeurs qui souhaitent recruter <strong>de</strong>s salariés en mission,<br />

ou <strong>de</strong>s titulaires <strong>de</strong> la « carte bleue européenne ».<br />

L’OFII est aussi guich<strong>et</strong> unique dans le cadre <strong>de</strong>s « accords jeunes professionnels » <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’accord<br />

franco-russe relatif aux migrations <strong>professionnelle</strong>s du 27 novembre 2009. L’accès au travail salarié est<br />

restreint, dans <strong>de</strong>s conditions qui varient selon le titre <strong>de</strong> séjour envisagé, à une zone géographique,<br />

une profession, ou encore à un employeur déterminé (art. R. 5221-5-9 <strong>et</strong> 10 du co<strong>de</strong> du travail).<br />

Le renouvellement du titre <strong>de</strong> séjour autorisant à travailler doit être fait auprès <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> la<br />

préfecture <strong>de</strong>ux mois avant l’expiration du titre si les mentions apposées sur le titre sont respectées<br />

(conditions d’emploi inchangées). À défaut, il est nécessaire <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à une nouvelle <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’autorisation <strong>de</strong> travail.<br />

En cas d’absence <strong>de</strong> contrat <strong>de</strong> travail au moment du renouvellement, le titre <strong>de</strong> séjour n’est pas<br />

renouvelé, en application <strong>de</strong> l’article R. 313-36-1 du CESEDA qui dispose que les conditions <strong>de</strong><br />

renouvellement <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> séjour temporaire sont i<strong>de</strong>ntiques à celles prévues pour la première<br />

délivrance.<br />

Une exception est prévue, cependant, au bénéfice <strong>de</strong>s titulaires d’une carte <strong>de</strong> séjour temporaire<br />

portant la mention « salarié ». L’autorisation <strong>de</strong> travail en France est prolongée lorsque la rupture<br />

intervient « du fait <strong>de</strong> l’employeur » (art. L. 313-10 al. 2 du CESEDA). L’étranger est assuré du renouvellement<br />

pour une durée d’un an <strong>de</strong> la carte <strong>de</strong> séjour « salarié » en cas <strong>de</strong> licenciement. Le titre <strong>de</strong><br />

séjour est, à l’issue <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong>, prorogé d’une durée égale au reliquat <strong>de</strong>s droits aux prestations<br />

d’assurance chômage.<br />

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