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L 'arme nucléaire : Totem et tabou - Alternatives non-violentes

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<strong>Alternatives</strong> <strong>non</strong> <strong>violentes</strong> n° 130 • L’arme <strong>nucléaire</strong> : totem <strong>et</strong> <strong>tabou</strong><br />

Patrice Bouver<strong>et</strong><br />

Ainsi, successivement, des études ont été<br />

conduites sur les déch<strong>et</strong>s <strong>nucléaire</strong>s (avec Mary Davis en<br />

1994), le programme des essais <strong>nucléaire</strong>s (1996) ou le coût<br />

de la force de frappe (1999). Chacune de ces études a fait<br />

l’obj<strong>et</strong> d’une publication éditée <strong>et</strong> diffusée par le Centre.<br />

Vous trouverez sur notre site intern<strong>et</strong> (www.obsarm.org) la<br />

liste des ouvrages encore disponibles.<br />

La mise en place en 2000 d’un Observatoire spécifique<br />

sur la question de l’armement <strong>nucléaire</strong> au sein<br />

du CDRPC — au côté de celui sur les transferts d’armes<br />

créé en 1994 — manifestait notre espoir <strong>et</strong> notre volonté<br />

d’ancrer ce travail dans la continuité avec notamment<br />

l’embauche d’un jeune chercheur. Cela a été le cas durant<br />

l’année 2002/2003 avec la présence de Jean-Marie Collin<br />

qui a permis d’élargir le champ d’intervention avec<br />

l’ébauche d’un agenda de désarmement <strong>nucléaire</strong> à partir<br />

d’un axe franco-britannique <strong>et</strong> de nouer des contacts<br />

au niveau international dans le cadre notamment du<br />

réseau Abolition 2000.<br />

Prise de parole<br />

Résumer vingt ans d’activités en quelques pages<br />

conduit forcément à de nombreux raccourcis <strong>et</strong> à des<br />

oublis. Mais s’il y a un domaine où le Centre avec son<br />

Observatoire des armes <strong>nucléaire</strong>s a indéniablement<br />

joué un rôle irremplaçable <strong>et</strong> permis l’émergence d’une<br />

question enfouie dans les tréfonds de la conscience collective,<br />

c’est celui des « coûts » humains des essais<br />

<strong>nucléaire</strong>s français. Un travail entamé en 1990 avec les<br />

Polynésiens <strong>et</strong> qui s’est étendu aux Algériens <strong>et</strong> aux<br />

Français avec notamment la création de deux associations<br />

de vétérans des essais <strong>nucléaire</strong>s (l’Aven <strong>et</strong><br />

Moruroa e tatou), l’organisation de deux colloques à<br />

l’Assemblée nationale <strong>et</strong> au Sénat (voir l’article « Sortir<br />

de l’oubli », pp. 31-35). Une coordination internationale<br />

avec les vétérans anglais, néo-zélandais, <strong>et</strong>c., s’est également<br />

mise en place. Bref, c<strong>et</strong>te prise de parole des victimes<br />

— civiles <strong>et</strong> militaires confondues — des essais<br />

<strong>nucléaire</strong>s, devrait perm<strong>et</strong>tre que l’État français leur ren-<br />

dent « vérités <strong>et</strong> justice ». Espérons-le, dans des délais<br />

les plus courts possibles.<br />

Certes, la question militaire, ou <strong>nucléaire</strong> ne fait<br />

pas aujourd’hui l’obj<strong>et</strong> d’un large débat au sein ni de la<br />

classe politique, ni de l’ensemble de la société française.<br />

Toutefois, l’utilité d’un organisme comme l’Observatoire<br />

peut aussi se mesurer au rôle qu’il joue auprès des<br />

médias voulant aborder ces suj<strong>et</strong>s, pour qui nous<br />

sommes un point de passage quasi « obligé », en tout cas<br />

une référence importante, que ce soit les télévisions, les<br />

radios ou la presse écrite, française comme internationale<br />

d’ailleurs… Pas question ici d’en dresser une liste forcément<br />

fastidieuse, mais rares sont les médias qui n’ont<br />

pas fait appel un jour ou l’autre au Centre ou utilisé —<br />

voire même parfois « pillé » — une de nos publications<br />

ou les informations mises en ligne sur le site intern<strong>et</strong>…<br />

Ce rôle, à la fois de conseil <strong>et</strong> d’aiguillon, peut<br />

également être étendu des médias aux différents organismes,<br />

groupes locaux, personnes se posant des questions<br />

sur la place du <strong>nucléaire</strong> militaire dans notre société<br />

<strong>et</strong> qui, un jour ou l’autre, se sont appuyés sur les travaux,<br />

sur les personnes qui animent le Centre. ■<br />

Pour en savoir plus<br />

Sur le site www.obsarm.org vous trouverez de<br />

nombreux documents <strong>et</strong> références sur les activités<br />

du Centre <strong>et</strong> l’armement <strong>nucléaire</strong>.<br />

Sur la question des victimes des essais <strong>nucléaire</strong>s,<br />

voir également : www.aven.org/.<br />

Pour avoir un aperçu historique des actions contre<br />

l’armement <strong>nucléaire</strong>, voir le numéro spécial-bilan<br />

d’Alerte atomique : « 1963-1996, Du MCAA au MDPL.<br />

33 ans d’actions <strong>et</strong> de réflexions », 1997, 100 pages.<br />

Disponible auprès du CDRPC, contre 12 euros<br />

(port compris).

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