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verre et de l'armement, respectivement), à entrer dans l'industrie micro-électronique par la<br />
création de joint-ventures avec des partenaires américains (National-Semiconductor et Harris<br />
respectivement), sur la base de l'apport technologique de ceux-ci.. Dans ce même contexte,<br />
Thomson-Efcis (Thomson allié au CEA 2 et au CNET 3 ) sera incité à réaliser une joint-venture<br />
avec Motorola, localisée sur le site de Grenoble. Ainsi "Eurotechnique" a-t-elle vu le jour<br />
comme opération conjointe de Saint-Gobain et NSC (51%-49% du capital, respectivement).<br />
Eurotechnique, localisée à Rousset, était confiée à la direction de Jean-Luc Grandclément,<br />
lorrain d'origine et ancien cadre de Motorola France. De son côté, Matra-Harris, localisée à<br />
Nantes était confiée à la direction de Marc Lassus, également ancien cadre de Motorola et<br />
futur fondateur de Gemplus, après un passage chez Eurotechnique-Thomson Composants.<br />
La qualité de vie sur le site et alentours a été un facteur positif permettant l'attraction des<br />
ressources humaines indispensables à la mise sur pied de l'entreprise. Mais le motif déterminant<br />
de la localisation réside dans la possibilité de bénéficier des aides publiques accessibles en tant<br />
que zone classée "bassin de reconversion industrielle" (aujourd'hui "Objectif 2B" de la<br />
Communauté Européenne).<br />
En 1981, dans le contexte du "Plan d'Action Filière Electronique", NANOMASK est créée sur<br />
la zone industrielle de Rousset, à l'aide du CNET, afin de développer une activité spécifique de<br />
production de masques par faisceaux d'électrons, pour couvrir les besoins de Eurotechnique et<br />
trouver une valorisation sur une échelle plus large.<br />
En 1983 une réorganisation de la filière électronique, sous tutelle publique, conduisait ensuite à<br />
l'absorption d'Eurotechnique dans la branche "composants" du groupe Thomson. La fusion de<br />
l'activité micro-électronique de Thomson avec le groupe italien SGS-Ates, en 1987, devait<br />
enfin donner naissance au groupe SGS-Thomson Microelectronics, dit "S.T.", lequel<br />
parviendra en 1996 au palmarès des dix plus grandes firmes mondiales de l'industrie des<br />
composants électroniques. De son côté Nanomask rachetée en 1989 par le groupe chimique<br />
américain DuPont deviendra DuPont Photomask (DPPM).<br />
Un pôle industriel voué à la micro-électronique était ainsi né sur la Z.I. de Rousset, dans le<br />
cadre d'une politique industrielle nationale, sur la base de capitaux publics ou semi-publics et<br />
d'un apport technologique, issu de la recherche publique (CNET) et de partenaires industriels<br />
américains. C'est par le biais des hommes, issus de la région ou venus s'y installer dans ce<br />
contexte, et qui forment déjà une petite communauté des professionnels du silicium, que de<br />
nouvelles entreprises vont voir le jour, à proximité de ce noyau initial, dans un rayon de moins<br />
2 Commissariat à l'Energie Atomique<br />
3 Centre National d'Etudes des Télécommunications, département recherche de France Télécom.