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journées d'étude - Palais des Beaux Arts de Lille

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journées d’étu<strong>de</strong><br />

Histoire <strong>de</strong> l’Art | Histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Arts</strong><br />

journées d’étu<strong>de</strong><br />

Histoire <strong>de</strong> l’Art | Histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Arts</strong><br />

la longue histoire <strong>de</strong> l’humanité.<br />

Les horaires d’enseignements disciplinaires<br />

hebdomadaires sont passées, entre 2002 et<br />

2008 <strong>de</strong> 26 à 24 h avec en plus cette nouvelle<br />

discipline à enseigner. Les textes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

d’abor<strong>de</strong>r l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> arts sur les créneaux<br />

horaires d’éducation artistique, mais aussi sur<br />

l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> autres disciplines, donc en<br />

français, en EPS, en science, en histoire, en<br />

géographie et en instruction civique et<br />

morale.<br />

Pour le cycle 3, les 20 heures d’enseignement<br />

obligatoire d’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> arts, sont réparties<br />

sur 36 semaines par an, ce qui correspond à<br />

peu près à 30 minutes d’enseignement par<br />

semaine. Mais on peut aussi annualiser cet<br />

enseignement. Quand il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> temps forts<br />

comme les projets P.A.C ou A.P.A.C, ça peut être<br />

l’occasion <strong>de</strong> concentrer une partie cet<br />

enseignement.<br />

Dans le document « organisation <strong>de</strong> l’enseignement<br />

<strong>de</strong> l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> art », on a proposé<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> exemples <strong>de</strong> mises en œuvres autour d’une<br />

pério<strong>de</strong> historique mais aussi par thème.<br />

à mon avis, il est important <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r la trame<br />

historique pour construire <strong><strong>de</strong>s</strong> repères soli<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

près <strong><strong>de</strong>s</strong> élèves. Ça suppose une programmation<br />

<strong>de</strong> l’enseignement au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

trois classes du cycle 3 pour donner plus <strong>de</strong><br />

cohérence. Actuellement les élèves ont <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

connaissances complètement éclatées surtout<br />

en art.<br />

Au cycle 2, l’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> arts peut être abordé<br />

<strong>de</strong> manière plus libre, on ne parle pas<br />

d’évaluation, ni d’horaires obligatoires donc les<br />

enseignants ont donc toute latitu<strong>de</strong>.<br />

L’objectif donc est avant tout <strong>de</strong> donner du sens<br />

aux connaissances et <strong>de</strong> les mettre en réseaux .<br />

Le parcours réalisé hier autour <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres du<br />

Moyen-âge montrait cette cohérence au niveau<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> arts : pouvoirs laïc mais surtout religieux se<br />

servent <strong><strong>de</strong>s</strong> arts pour asseoir leur domination<br />

et instaurer une certaine forme sociétale, en<br />

arts visuels mais aussi en musique et en<br />

architecture.<br />

Intervention<br />

Il faudra donc avoir une approche culturelle à<br />

chaque pério<strong>de</strong> historique.<br />

Marie-José Parisseaux<br />

Oui.<br />

Je vais maintenant vous proposer un parcours<br />

autour du Moyen-Âge en articulant les<br />

différentes disciplines artistiques. On va se<br />

mettre à la place <strong>de</strong> l’enseignant <strong>de</strong> cycle 3 qui<br />

travaille le Moyen-Âge en histoire. Il s’appuie<br />

sur les dates 496 (Clovis), 800 (Charlemagne),<br />

987 ( Hugues Capet). La date <strong>de</strong> l’hégire,<br />

732 n’est pas retenue dans les nouveaux<br />

programmes.<br />

Pour cela on peut partir d’un extrait <strong>de</strong> film <strong>de</strong><br />

la liste officielle, pour démarrer le sujet et<br />

pouvoir enchaîner sur <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> d’œuvres<br />

beaucoup plus précisément.<br />

Voici le passage où les moines se dirigent vers<br />

le scriptorium. Pour s’y rendre, ils franchissent<br />

le portail orné d’un tympan, d’une abbaye. Le<br />

portail sculpté marque le passage entre le<br />

mon<strong>de</strong> profane et le mon<strong>de</strong> sacré. On reverra<br />

après.<br />

Les personnages arrivent dans le scriptorium,<br />

on remarque ici la place du livre copié et pas<br />

imprimé, il est au cœur <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> cette<br />

abbaye. On voit aussi la manière <strong>de</strong> diffuser les<br />

savoirs au Moyen-Âge, et la tâche précise <strong>de</strong><br />

chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> moines : les uns copient, les autres<br />

réalisent <strong><strong>de</strong>s</strong> enluminures. On voit les lutrins<br />

sur lesquels sont posés les livres à recopier, les<br />

parchemins et non le papier, les récipients<br />

contenant les pigments, notamment le lapislazuli,<br />

qui est un pigment bleu extrêmement<br />

cher.<br />

On voit aussi qu’en 1327, les lunettes existent,<br />

Sean Connery en porte pour mieux lire. Dans ce<br />

passage, on touche aussi au problème <strong>de</strong> la<br />

censure <strong>de</strong> l’Église qui cachent certains textes<br />

antiques à la connaissance ou qui cachent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

écrits critiques. Ici, Sean Connery se penche sur<br />

un <strong>de</strong> ces écrits peu catholiques: on y voit un<br />

évêque représenté en âne et le pape en singe.<br />

à partir <strong>de</strong> cet extrait on peut étudier plus<br />

particulièrement et <strong>de</strong> manière plus approfondie,<br />

une œuvre architecturale, une œuvre<br />

picturale ou musicale du Moyen-Âge<br />

Dans les arts <strong>de</strong> l’espace on différencie l’art<br />

roman <strong>de</strong> l’art gothique, l’art roman qui existe<br />

<strong>de</strong> 1000 à 1200 environ, est le résultat <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

influences artistiques « barbares », celtiques<br />

antiques et chrétiennes. L’architecture est<br />

lour<strong>de</strong> et massive comme on l’a vu dans l’extrait,<br />

elle remplace les architectures <strong>de</strong> bois. Les<br />

décors sculptés romans sont <strong><strong>de</strong>s</strong> livres <strong>de</strong> pierre,<br />

ils racontent <strong><strong>de</strong>s</strong> histoires religieuses mais pas<br />

seulement... L’art roman n’est pas un art réaliste,<br />

c’est un art symbolique. On a souvent perdu les<br />

clés quand on est laïc, et si on n’a pas <strong>de</strong> culture<br />

religieuse on est un peu démuni, mais on ne<br />

peut ignorer le message symbolique <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

œuvres. L’ architecture civile et religieuse est<br />

défensive en plus d’être symbolique, je pense<br />

aux châteaux forts.<br />

Voici l’image d’un cathédrale gothique. L’art<br />

gothique démarre selon les régions à partir du<br />

XII e siècle, va élever les murs, on peut d’ailleurs<br />

faire un parallèle avec les minarets islamiques<br />

<strong>de</strong> la même époque, les murs sont percés, d’où<br />

l’apparition <strong><strong>de</strong>s</strong> vitraux, les sculptures, elles,<br />

vont s’élancer et <strong>de</strong>venir plus réalistes, les<br />

peintures vont couvrir les murs. Le vitrail<br />

raconte parfois <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> légen<strong><strong>de</strong>s</strong> comme<br />

celle <strong>de</strong> Roland <strong>de</strong> Roncevaux, qui représente la<br />

victoire <strong><strong>de</strong>s</strong> chrétiens contre les Sarrasins. Les<br />

arts sont au service du message religieux ou du<br />

pouvoir.<br />

Il est préconisé d’étudier au moins trois œuvres<br />

d’une même pério<strong>de</strong> historique.<br />

On va enchaîner avec un haut relief du Moyen-<br />

Âge intégré à une architecture religieuse :<br />

le tympan <strong>de</strong> Moissac qui est dans la liste<br />

officielle). Ici le christ est assis en majesté avec<br />

autour <strong>de</strong> lui les évangélistes et leurs symboles.<br />

C’est une image au service <strong>de</strong> l’évangélisation<br />

du peuple illettré. On remarque que la représentation<br />

sculptée personnages est soumise à<br />

la loi du cadre ,ici <strong>de</strong> la forme <strong>de</strong>mi cercle du<br />

tympan.<br />

à partir du Tympan <strong>de</strong> Moissac, il serait<br />

intéressant <strong>de</strong> travailler sur la « contrainte du<br />

cadre », qui était imposée aux sculpteurs. Pour<br />

comprendre cette notion on peut proposer aux<br />

élèves <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>siner un maximum <strong>de</strong> figures, en<br />

ne laissant aucun espace libre sur un support<br />

<strong>de</strong> format inhabituel, un losange, un triangle,<br />

un rond. Pour faire entrer les formes dans<br />

l’espace, les élèves seront sans doute obligés <strong>de</strong><br />

déformer les figures comme le faisait les<br />

sculpteurs <strong>de</strong> l’époque.<br />

Toujours à partir <strong>de</strong> l’extrait du film Au nom <strong>de</strong><br />

la rose, on peut étudier Les Riches Heures du duc<br />

<strong>de</strong> Berry qui est dans la liste officielle <strong>de</strong><br />

référence, pour parler du livre, <strong>de</strong> l’écrit au<br />

Moyen-Âge.<br />

Au Moyen-Âge, les livres d’heures découpent<br />

le temps <strong>de</strong> la journée, <strong>de</strong> l’année, au rythme<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> prières ou <strong><strong>de</strong>s</strong> fêtes religieuses chrétiennes,<br />

ces livres sont très luxueux, ils ne sont<br />

commandés que par le clergé ou les nobles.<br />

Au XV e siècle, le duc <strong>de</strong> Berry, comman<strong>de</strong> donc<br />

aux trois frères Limbourg, un livre d’heures aux<br />

enluminures magnifiques. Les enluminures<br />

sont en fait <strong><strong>de</strong>s</strong> pages d’annonces, parce que les<br />

livres ne sont pas foliotés à l’époque. On y<br />

trouve les douze mois <strong>de</strong> l’année.<br />

D’un côté <strong><strong>de</strong>s</strong> pages on trouve le calendrier,<br />

avec le nombre <strong>de</strong> jours du mois solaire et<br />

lunaire, les fêtes et les saints <strong>de</strong> chaque jour, la<br />

durée du jour en heures et en minutes et aussi<br />

le calendrier romain.<br />

De l’autre côté <strong><strong>de</strong>s</strong> pages, chaque mois est<br />

illustré par une miniature en pleine page.<br />

Au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> chaque enluminure on trouve<br />

un <strong>de</strong>mi cercle qui porte <strong><strong>de</strong>s</strong> indications<br />

astronomiques.<br />

Ici, on a <strong><strong>de</strong>s</strong> images idéalisées du mon<strong>de</strong> féodal.<br />

Sur cette page, on est en février, les personnages<br />

sont à l’intérieur <strong>de</strong> la maison, ils se réchauffent<br />

près du feu. On voit un village où il n’y a pas <strong>de</strong><br />

problème <strong>de</strong> famine, on est juste après la guerre<br />

<strong>de</strong> 100 ans, les moutons sont nombreux dans<br />

la bergerie, les gens restent bien au chaud, on<br />

voit <strong><strong>de</strong>s</strong> ruches et un pigeonnier, c’est une vie<br />

calme et prospère. Au fil du livre on retrouve<br />

systématiquement le duc <strong>de</strong> Berry qui voyage<br />

avec sa cour, <strong>de</strong> château en château. On aperçoit<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> cités médiévales où l’on trouve <strong><strong>de</strong>s</strong> jardins.<br />

On retrouve aussi les trois ordres <strong>de</strong> la société<br />

féodale: les nobles, les religieux et les paysans.<br />

C’est trop rapi<strong>de</strong> comme analyse.<br />

On peut enchaîner dans une séance suivante<br />

et toujours pour la pério<strong>de</strong> historique du<br />

Moyen-Âge, sur l’étu<strong>de</strong> d’un objet du quotidien<br />

comme les tapisseries <strong>de</strong> La Dame à la Licorne<br />

<strong>de</strong> la liste officielle.<br />

Les tapisseries font partie du mobilier qui<br />

décorent les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>meures <strong><strong>de</strong>s</strong> seigneurs,<br />

elles parlent <strong>de</strong> sujets religieux, mythologiques<br />

ou profanes et les images sont toujours très<br />

symboliques.<br />

Les six tapisseries <strong>de</strong> La Dame à la licorne,<br />

parlent <strong><strong>de</strong>s</strong> cinq sens, la vue, l’ouïe, l’odorat, le<br />

goût, le toucher et le <strong>de</strong>rnier, l’enten<strong>de</strong>ment. Le<br />

message <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière tapisserie est qu’il<br />

appartient à la volonté humaine <strong>de</strong> se servir<br />

<strong>de</strong> ses sens mais <strong>de</strong> savoir les bri<strong>de</strong>r si besoin.<br />

On retrouve sur les six tapisseries la dame sur<br />

son îlot, la servante, le lion et la licorne qui<br />

tiennent les étendards du commanditaire Jean<br />

Leviste. Les allégories <strong><strong>de</strong>s</strong> cinq sens montrent<br />

un jardin où il règne une gran<strong>de</strong> sérénité<br />

puisqu’on trouve <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux ennemis qui<br />

se côtoient, <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres qui ont tous une<br />

symbolique positive, le houx est le symbole <strong>de</strong><br />

la nativité, l’oranger, c’est celui <strong>de</strong> la fécondité,<br />

le pin <strong>de</strong> l’éternité et le chêne est le symbole<br />

<strong>de</strong> la solidité et <strong>de</strong> la virilité. On voit aussi un<br />

grand nombre <strong>de</strong> plantes, elles ont aussi une<br />

signification symbolique. La dame est toujours<br />

accompagnée d’une licorne, c’est un animal<br />

fabuleux, que les vierges seulement peuvent<br />

approcher. Elle va par <strong><strong>de</strong>s</strong> gestes, <strong><strong>de</strong>s</strong> accessoires<br />

décliner les sens qui parfois nous emportent<br />

loin <strong>de</strong> la raison.<br />

Mais cela parle aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> tentations <strong>de</strong> l’amour<br />

physique.<br />

La <strong>de</strong>rnière tapisserie appelée « à mon seul<br />

désir ». Elle a eu <strong>de</strong> nombreuses interprétations.<br />

La dame se défait <strong>de</strong> ses parures pour les mettre<br />

dans un coffre tenu par sa servante. Selon les<br />

philosophes, la beauté ne peut pas se trouver<br />

par les sens, mais par l’enten<strong>de</strong>ment et la raison.<br />

La dame ne va donc pas se laisser détourner par<br />

ses sens mais elle va s’engager dans un amour<br />

très pur. à côté d’elle, on trouve le griffon,<br />

symbole <strong>de</strong> la fidélité et la licorne, symbole <strong>de</strong><br />

pureté qui veillent sur le choix <strong>de</strong> la dame.<br />

Les tapisseries <strong>de</strong> l’époque proviennent très<br />

souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> Flandres. Dans ces tapisseries tout<br />

est symbole, les fleurs, les animaux, les arbres.<br />

Ici on trouve aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> références à Botticelli<br />

pour les visages <strong>de</strong> femmes, à Memling pour<br />

les fronts hauts et dégagés, à l’époque les<br />

femmes s’épilaient le front pour le faire paraître<br />

très haut. à partir <strong>de</strong> cette tapisserie , on peut<br />

aussi parler <strong><strong>de</strong>s</strong> costumes, <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>. Au XIV e<br />

siècle, la beauté chez les femmes était d’avoir<br />

un buste très étroit et plat, et un ventre<br />

légèrement arrondi. Dans cette tapisserie,<br />

il y a aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> références religieuses comme<br />

tous les visages <strong>de</strong> femmes, il y en a dix qui<br />

représentent les dix sibylles qui sont <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

prophétesses <strong>de</strong> la religion antique reprises<br />

par l’Église.<br />

En relation avec la pério<strong>de</strong> du Moyen-âge, on<br />

peut étudier en arts du langage la légen<strong>de</strong><br />

du roi Arthur, <strong>de</strong> Lancelot du lac. La légen<strong>de</strong><br />

remonte au XI e et on peut la trouver dans<br />

beaucoup <strong>de</strong> livres pour enfants. L’élève n’a pas<br />

forcément à lire entièrement le roman,<br />

l’enseignant peut en lire <strong><strong>de</strong>s</strong> extraits. Si on parle<br />

du Moyen-âge, il faut aussi parler <strong>de</strong> la<br />

chevalerie, elle a été créée d’abord pour<br />

combattre les païens défendre les rois. La<br />

chevalerie est un ordre très important <strong>de</strong> la<br />

société féodale. Toujours sur le thème <strong>de</strong> la<br />

chevalerie, la chanson <strong>de</strong> Roland peut être lue,<br />

c’est une poésie réécrite au XI e siècle, qui<br />

raconte la victoire <strong>de</strong> Charlemagne sur les<br />

sarrasins. On retrouve souvent les mêmes<br />

légen<strong><strong>de</strong>s</strong> au Moyen-Âge.<br />

Il n’y a pas <strong>de</strong> notion <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

au Moyen-Âge comme aujourd’hui, beaucoup<br />

d’histoires existantes sont reprises, remaniées.<br />

Par exemple le Roman <strong>de</strong> Renart va être remanié<br />

jusqu’au XII e siècle, pareil pour la chanson <strong>de</strong><br />

Roland. Les chansons et les poésies sont<br />

chantés par les trouvères et les troubadours.<br />

Regar<strong>de</strong>z ici une version un peu loufoque <strong>de</strong> la<br />

chanson <strong>de</strong> Roland.<br />

Des auteurs contemporains s’inspirent encore<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> textes. Plouf <strong>de</strong> Corentin est une variation<br />

d’un passage du Roman <strong>de</strong> Renart. C’est une<br />

critique sociale, les différents ordres <strong>de</strong> la<br />

société féodale sont représentés par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

animaux. Plusieurs versions existent : une<br />

version en ban<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sinée chez Gallimard assez<br />

croustillante, une version accompagnée d’un<br />

CDrom où le texte est lu par Jean Rochefort .<br />

Au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> romans vous allez trouver<br />

beaucoup d’ouvrages : Angelot du Lac, dans<br />

la collection contes et récits chez Nathan,<br />

Le faucon déniché, la couleuvrine <strong>de</strong> Tournier,<br />

et ce livre chez Mango qui traite <strong>de</strong> la poésie<br />

médiévale. Pour les plus petits, on peut dériver<br />

sur le merveilleux les animaux fabuleux<br />

comme la licorne, le basilic, le phénix et autres<br />

dragons.<br />

En éducation musicale, vous pouvez partir<br />

également d’un autre extrait <strong>de</strong> film « Les<br />

visiteurs du soir » <strong>de</strong> Carné. Des envoyés du<br />

diable viennent chanter <strong><strong>de</strong>s</strong> chansons d’amour<br />

à la reine lors d’un festin, on découvre ce qu’est<br />

le rituel <strong>de</strong> l’amour courtois, et la place <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

saltimbanques.<br />

Au niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> arts du son je laisse mes collègues<br />

C.PE.M. vous faire <strong><strong>de</strong>s</strong> propositions.<br />

Nous allons maintenant parler du « cahier<br />

personnel d’Histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Arts</strong> ».<br />

C’est un cahier où l’élève doit gar<strong>de</strong>r en<br />

mémoire son parcours artistique. Il est « illustré,<br />

annoté et commenté et doit être visé par<br />

l’enseignant, il permet un suivi du parcours<br />

culturel <strong><strong>de</strong>s</strong> élèves le long <strong>de</strong> leur scolarité ».<br />

L’expression cahier personnel est ambiguë<br />

car personnel fait penser à intime, différent<br />

du cahier scolaire. Mais pourtant l’enseignant<br />

doit pouvoir évaluer les connaissances <strong>de</strong><br />

32 | 29-30 janvier 2009 • lille, palais <strong><strong>de</strong>s</strong> beaux-arts<br />

lille, palais <strong><strong>de</strong>s</strong> beaux-arts • 29-30 janvier 2009 | 33

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