pages simples - Snj-cgt

DOSSIER
Pas un jour, pas une
semaine ne passent
sans que nous ne
recensions des attaques
en règle contre le droit
à l’information.
Interventions
présidentielles auprès
des patrons amis,
ingérences
gouvernementales dans
les rédactions, menaces
sur les droits d’auteur, loi
restrictive sur la
protection des sources,
concentrations
accélérées, droits des
pigistes contestés, remise
en cause des principes
de la distribution
solidaire, casse des
emplois et des statuts…
Par tous les moyens,
ceux qui nous dirigent
entendent transformer
les salles de rédaction
en agences de
communication, les
journalistes en attachés
de presse, l’information
en marchandise à
rentabiliser au moindre
coût. Par tous les
moyens, nous refuserons
de servir de porte-plume
ou de porte-micro. Par
tous les moyens, nous
clamerons notre volonté
d’exercer notre métier
en toute indépendance.
À l’AFP, à France
télévision, chez
Lagardère, les
journalistes agissent.
Petit inventaire des luttes
et des résistances.
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LES ATTAQUES
LE DROIT À L’IN
HACHETTE FILIPACCHI
Des sites
«low cost»
Objectif affiché : être les premiers sur la Toile comme en kiosque, et ce,
évidemment, au moindre coût.Arnaud Lagardère allait jusqu’à prédire
la mort de la presse écrite pour justifier le tournant et les douloureuses
mesures qui l’accompagnaient.
Hachette (groupe
Lagardère) était peu
présent sur Internet
il y a deux ans. La
direction du groupe, sous prétexte
d’érosion de ses marges, a alors
congédié la direction historique de
sa branche presse, accusée de ce
tassement, embauché l’ancien
TÉMOINS
N° 34 / JUILLET 2008
Mariana Sanchez
patron d’Orange à la tête d’une
nouvelle entité presse/audiovisuel
et lancé un tournant numérique.
La nouvelle direction a décrété un
plan d’économies, devenu plan de
départs volontaires, afin, disait-elle,
d’alléger le coût de fabrication des
journaux (plus chers que ceux de la
concurrence, selon elle) et de dégager
des ressources pour le Net.
Objectif affiché: être les premiers
sur la Toile comme en kiosques, et
ce, évidemment, au moindre coût.
Arnaud Lagardère allait jusqu’à
prédire la mort de la presse écrite
pour justifier le tournant et les
douloureuses mesures qui l’accompagnaient.
Cela a provoqué au