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pages simples - Snj-cgt

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décidé, avec leurs maigres forces de ferrailler<br />

ensemble. Avec le SNJ, majoritaire<br />

et combatif, nous nous attelons à<br />

changer la télé, notamment dans le<br />

domaine des droits et libertés syndicales.<br />

Nous demandons des réunions<br />

pour négocier une nouvelle convention<br />

collective, pour titulariser des dizaines<br />

de précaires qui galèrent depuis des<br />

années. Nous sommes enfin convoqués,<br />

avec les autres, aux premières<br />

réunions de négociation. Pour aider les<br />

apprentis syndicalistes que nous<br />

sommes, nous bénéficions de l’aide et<br />

de l’expérience du secrétaire général<br />

Gérard Gatinot et de la connaissance<br />

« biblesque » des textes de Philippe<br />

Dominique, journaliste à l’INA, syndicaliste<br />

SNJ-CGT historique qui va<br />

participer aux négociations en notre<br />

compagnie. Parce que, dès le début,<br />

nous avons fait le pari de la transparence<br />

et des comptes, la ronéo et le fax<br />

de la Maison de la Radio, où se tiennent<br />

les réunions avec la direction, tournent<br />

à plein régime, souvent tard le soir,<br />

avant que nous repartions dans nos<br />

régions. Les effectifs du SNJ-CGT<br />

s’accroissent. Nous sommes bientôt<br />

une petite trentaine. Le 9 juillet 1983,<br />

l’Avenant audiovisuel de la CCNTJ est<br />

signé. Les commissions paritaires sont<br />

créées dans toutes les sociétés. Les DP<br />

des syndicats de journalistes et chaque<br />

organisation syndicale y siégeront.<br />

L’omerta sur les mobilités et les promotions<br />

va cesser. Durant ces trente<br />

années, le SNJ-CGT va faire entendre<br />

une voix différente dans le paysage syndical<br />

de France3. Le choix de la démocratie<br />

sociale et syndicale, effectué à<br />

l’origine, respectueux des orientations<br />

définies en AG, sera en permanence la<br />

feuille de route de ses négociateurs<br />

dans toutes les grèves menées au fil des<br />

années, essentiellement sur les salaires<br />

ou les requalifications de précaires<br />

(86, 87, cinq semaines en 90, 92, 97,<br />

4 semaines en 2002), dans toutes les<br />

réunions de négociations. Au début des<br />

années quatre-vingt dix, il comptera une<br />

centaine d’adhérents. Quinze ans plus<br />

tard, leur nombre a doublé et, aux côtés<br />

du SNRT-CGT, le SNJ-CGT est<br />

devenu le premier syndicat de journalistes<br />

à France3. La reconnaissance d’un<br />

travail effectué par ses dizaines de militants<br />

en régions et à la rédaction nationale,<br />

des quatre secrétaires généraux qui<br />

se sont succédé, Pascale, Danièle,<br />

Michel et l’auteur de ces lignes. Un syndicat<br />

qui, « des luttes aux urnes », assumera<br />

les nouvelles responsabilités que<br />

lui ont confiées les rédactions. ■<br />

Photo : Claude Candille<br />

D.R.<br />

Témoignages<br />

Élisabeth de Pourquery,<br />

journaliste spécialisée<br />

France3 Ile-de-France,<br />

commissaire paritaire.<br />

J<br />

’ai souhaité adhérer au SNJ-CGT<br />

pour m’engager auprès de mes<br />

camarades de rédaction à un moment<br />

clé de l’avenir de France3. Cela fait<br />

quatorze ans que je travaille dans cette<br />

entreprise audiovisuelle, et j’ai connu<br />

pas mal de périodes différentes, de<br />

directions différentes, avec ses<br />

règlements de comptes et ses chasses<br />

aux sorcières. Mais les événements qui<br />

s’annoncent prennent une autre<br />

ampleur et il est plus que jamais urgent<br />

de s’engager pour défendre notre<br />

service public, garant de l’information<br />

indépendante et de la liberté de la<br />

presse. J’ai choisi de le faire sous la<br />

bannière du SNJ-CGT parce que je<br />

trouve que ce syndicat est le plus apte<br />

aujourd’hui à gérer la crise à venir.<br />

Ma candidature aux paritaires est<br />

venue naturellement avec le soutien<br />

d’une équipe performante du SNJ-<br />

CGT, composée de femmes<br />

courageuses et d’hommes efficaces qui<br />

composent notre section syndicale de<br />

la rédaction de journalistes de France3<br />

Vanves. Nous nous sommes<br />

maintenus, lors de ces élections aux<br />

paritaires, à un score relativement<br />

stable (12 voix contre 13 aux<br />

précédentes élections), dans un<br />

paysage syndical qui est loin d’être<br />

favorable à nos idées mais qui nous<br />

maintient quand même à la troisième<br />

place derrière le SNJ et la CFDT, qui<br />

D.R.<br />

demeurent très forts dans une<br />

rédaction parisienne très figée depuis<br />

quelques années. Mais j’ai la volonté<br />

de donner envie à tous les journalistes<br />

de notre rédaction de défendre leurs<br />

droits dans un contexte incertain.<br />

Carine Azzopardi,<br />

journaliste spécialisée, rédaction<br />

nationale (éco-soc),<br />

commissaire paritaire.<br />

J<br />

’ai adhéré au SNJ-CGT dès mon<br />

intégration à France3 car c’était le<br />

syndicat le plus proche de mes idées, le<br />

plus combatif, et surtout le plus<br />

transversal aux différents métiers de la<br />

télévision. Militer avec des collègues du<br />

SNRT était important pour ne pas<br />

limiter les problématiques de notre<br />

travail au petit cercle des journalistes.<br />

Mais les batailles des années passées ne<br />

sont rien en comparaison de celle qui<br />

s’annonce pour notre survie. C’est pour<br />

cela que j’ai accepté d’être candidate<br />

comme commissaire paritaire, pour ne<br />

pas rester dans mon coin et apporter<br />

ma contribution au syndicat.<br />

Les résultats des élections au siège et<br />

à la rédaction nationale ont été bons,<br />

très bons même puisque le SNJ-CGT<br />

est le premier syndicat avec près de<br />

41% des voix. Pourtant, ce constat<br />

masque une réalité en demi-teinte<br />

d’une section comptant de nombreux<br />

adhérents mais une activité en<br />

sommeil. Il va falloir se réveiller pour<br />

mener les batailles à venir.<br />

La rédaction nationale serait la<br />

première visée par les restructurations<br />

si elles étaient mises en œuvre. Nous<br />

devons nous battre pour la survie de<br />

la télévision publique, et de notre<br />

rédaction.<br />

TÉMOINS<br />

N° 34 / JUILLET 2008 7

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