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pages simples - Snj-cgt

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FRANCE 3<br />

Le SNJ-CGT premier syndicat<br />

chez les journalistes<br />

30 ans de luttes<br />

Jeudi 22 mai. Les premiers résultats de l’élection à la commission<br />

paritaire journalistes de France 3 tombent au siège du syndicat.Assez<br />

rapidement, les camarades de la direction qui enregistrent les données se<br />

rendent à l’évidence. Pour la première fois dans l’histoire de la société, le<br />

SNJ-CGT est en train de devenir le premier syndicat chez les journalistes.<br />

Jean-François Téaldi<br />

secrétaire général du SNJ-CGT France 3<br />

D.R.<br />

Jean-François<br />

Téaldi, grand<br />

reporter France 3<br />

Côte d’Azur,<br />

commissaire<br />

paritaire.<br />

A21h30, le résultat est acquis:<br />

33,67 % des voix (+3,09%), le<br />

SNJ est devancé de 4 points.<br />

370 journalistes (+ 44 par rapport<br />

à 2006) ont approuvé la plateforme<br />

électorale. Ils ont voté comme les<br />

y appelait la profession de foi « pour un<br />

syndicat de luttes », qui se bat pour<br />

préserver les acquis et en conquérir de<br />

nouveaux ; pour un syndicat qui,<br />

construisant les rapports de force dans<br />

les rédactions, est aussi une force de<br />

proposition, et signe les accords positifs<br />

(droits d’auteurs, évolution carrières,<br />

égalité femmes/hommes…). Un syndicat<br />

qui intervient au quotidien sur les<br />

contenus des JT. Un syndicat qui a fait<br />

de ses 55élus dans les différentes institutions<br />

représentatives du personnel des<br />

élus qui prolongent les luttes dans ces<br />

instances, qui rendent compte de leurs<br />

prises de position et de leurs votes. Un<br />

syndicat qui depuis sa création, à la fin<br />

des années soixante-dix, a placé les précaires<br />

au centre de ses batailles.<br />

Fin des années soixante-dix : le SNJ-<br />

CGT n’a pas sa place dans les anciennes<br />

sociétés issues de l’éclatement de<br />

l’ORTF. En ce temps-là se syndiquer à<br />

la CGT apparaît incongru pour la<br />

majorité des journalistes de l’audiovisuel<br />

public. Nous sommes une poignée, certains<br />

rescapés des purges d’après 68,<br />

d’autres, la plupart en situation de précarité,<br />

ayant réussi à traverser les mailles<br />

de l’interdit syndical érigé en outil de<br />

gestion et de recrutement. Le syndicalisme<br />

autonome est dominant.<br />

À France 3 en cette année 78, le SNJ-<br />

CGT compte… une adhérente ! Pascale<br />

travaille à Nancy et fait ce qu’elle<br />

peut pour donner une existence légale<br />

au SNJ-CGT. Lorsque je l’appelle<br />

depuis ma station de Côte d’Azur pour<br />

adhérer, elle croit rêver : « On va être<br />

deux ! ». Puis, dans la foulée, Marc,<br />

Dominique et René nous rejoignent.<br />

Dans un environnement difficile, sans<br />

moyens, éclatés aux quatre coins de<br />

l’Hexagone, nous essayons avec l’aide<br />

du SNRT-CGT (techniciens, administratifs)<br />

de faire notre trou.<br />

Arrive le 10 mai 81. La peur change de<br />

camp. Les directions découvrent que<br />

les syndicats existent et, parmi eux, le<br />

SNJ-CGT et le SJF-CFDT qui ont<br />

6<br />

TÉMOINS<br />

N° 34 / JUILLET 2008

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