CONSTATÃS PAR DÃPARTEMENT EN FRANCE EN 2011 - inhesj
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Méthodologie<br />
La grille de lecture de l’Observatoire<br />
national de la délinquance<br />
et des réponses pénales<br />
L’Observatoire national de la délinquance et des réponses<br />
pénales (ONDRP), a défini en 2004 une méthodologie<br />
de présentation et d’analyse des statistiques sur les faits<br />
constatés enregistrés dans l’état 4001 3 . Il s’agissait alors de<br />
déterminer comment extraire des statistiques de l’état 4001<br />
qui soient susceptibles de participer à l’étude de l’évolution<br />
des phénomènes de délinquance dans le cadre d’une<br />
approche multi sources prônée par l’ONDRP 4 .<br />
La démarche de l’ONDRP consiste à regrouper les index<br />
d’infractions selon leur nature afin de former des indicateurs<br />
statistiques relativement homogènes se rapportant à une<br />
forme de délinquance clairement identifiable. Sur ce principe,<br />
trois indicateurs ont été élaborés :<br />
– Tous les index d’infractions de la nomenclature<br />
d’enregistrement de l’état 4001 correspondant à des<br />
atteintes directes aux biens, c’est-à-dire soit à un vol,<br />
soit à une destruction, dégradation forment les atteintes<br />
aux biens.<br />
– Les index d’infractions de type violences ou menaces<br />
constituent les atteintes volontaires à l’intégrité physique.<br />
– Les faits d’escroqueries et les infractions assimilées ou<br />
connexes (faux, falsifications ou usages de moyen de<br />
paiement) ainsi que les faits de délinquance économique<br />
ou financière sont réunis au sein des escroqueries et<br />
infractions économiques et financières.<br />
Ces indicateurs fournissent pour les trois types de<br />
phénomènes de délinquance considérés, le nombre de faits<br />
constatés par la police et la gendarmerie. On rappelle que<br />
l’approche multi sources exige de ne pas s’en tenir à ces<br />
données mais de les compléter avec des informations sur les<br />
faits qui ne sont pas portés à la connaissance de la police<br />
et de la gendarmerie, grâce notamment à des enquêtes<br />
directes auprès des victimes potentielles, appelées enquêtes<br />
de victimation .<br />
Un quatrième indicateur obtenu à partir de la nomenclature<br />
d’infraction de l’état 4001 a été conçu par l’OND<br />
selon un autre mode d’agrégation que celui fondé sur la<br />
nature des infractions. Il est composé de toutes les infractions<br />
sans victime dont la constatation est la conséquence d’une<br />
action d’initiative des services, c’est-à-dire d’une recherche<br />
pro-active d’auteurs surpris en situation de flagrance. On les<br />
nomme infractions révélées par l’action des services (IRAS).<br />
Il s’agit en tout premier lieu d’infractions à la législation sur les<br />
stupéfiants ou d’infractions à la police des étrangers.<br />
Ces quatre indicateurs ne doivent et ne peuvent pas être<br />
additionnés pour former un total des faits constatés des<br />
différentes formes de délinquance. La raison principale est<br />
théorique, sachant qu’il existe aussi des raisons pratiques qui<br />
rendraient ce type de somme erroné.<br />
L’ONDRP considère que la mesure des infractions,<br />
qu’elle soit menée à l’aide d’un outil d’enregistrement tel<br />
que l’état 4001 ou à partir d’autres sources, comme les<br />
enquêtes de victimation, ne doit pas se faire au travers d’un<br />
chiffre unique.<br />
Il est d’usage pour certains d’appeler « délinquance » la<br />
somme des faits constatés enregistrés dans l’état 4001.<br />
C’est une présentation que l’ONDRP juge réductrice et<br />
simplificatrice. Elle est réductrice car elle revient à rayer<br />
d’un trait de plume toutes les infractions constatées par<br />
d’autres administrations et même une partie de celles<br />
enregistrées par la police et la gendarmerie (les contraventions<br />
ou les délits routiers) et parce qu’elle ne tient pas compte des<br />
atteintes qui ne font pas l’objet d’une plainte.<br />
L’usage d’un chiffre unique est aussi une simplification<br />
de ce qu’est la délinquance. Cet ensemble d’infractions de<br />
nature très différente ne peut pas être appréhendé via un<br />
nombre total. Ses variations seraient impossibles à interpréter<br />
en tant que telles, car illisibles en raison de l’hétérogénéité<br />
des éléments qui le constituent.<br />
Les indicateurs de l’ONDRP n’ont donc pas été définis<br />
comme des parties d’un tout mais comme des entités<br />
indépendantes. Cela a permis de s’affranchir de deux<br />
contraintes qui auraient dû être respectées si on avait<br />
souhaité pouvoir en revenir au total des faits constatés par<br />
addition des indicateurs : chaque index de la nomenclature<br />
de l’état 4001 ne doit pas nécessairement figurer dans l’un<br />
au moins des indicateurs et, inversement, certains indicateurs<br />
peuvent y figurer plusieurs fois, si leur nature correspond à la<br />
définition de deux indicateurs au moins.<br />
C’est pourquoi 16 index d’infractions plus l’index « autres<br />
délits » numéroté 107 n’interviennent pas dans le calcul des<br />
quatre indicateurs de l’ONDRP alors que tous les index sur les<br />
vols avec violences et ceux sur les infractions à la législation<br />
sur le travail apparaissent dans deux d’entre eux (atteintes<br />
aux biens et atteintes volontaires à l’intégrité physique pour<br />
les vols violents, escroqueries et infractions économiques et<br />
financières et infractions révélées par l’action des services<br />
pour les infractions à la législation sur le travail). La somme<br />
des faits constatés des quatre indicateurs de l’ONDRP<br />
souffrirait donc, si elle était effectuée, de plusieurs omissions<br />
par rapport au total des faits constatés et de nombreux<br />
doubles comptes.<br />
En adoptant une analyse à indicateurs multiples, on change<br />
donc de perspective sans possibilité de revenir au chiffre<br />
unique. On ne cherche plus à savoir comment évolue le<br />
nombre total de faits constatés mais comment varie distinctement<br />
les faits enregistrés d’atteintes aux biens, d’atteintes<br />
volontaires à l’intégrité physique, d’escroqueries et infractions<br />
économiques et financières ou d’infractions révélées<br />
par l’action des services.<br />
(3) Voir Résultats et Méthodes n°1, « Comment appréhender l’outil statistique des faits constatés par les services de police et les unités de<br />
gendarmerie (état 4001) », décembre 2004.<br />
(4) Voir « Les statistiques de la délinquance : nécessité et implications d’une approche multi sources », Premier rapport annuel de l’OND,<br />
mars 2005.<br />
(5) L’ONDRP s’est associé à l’INSEE afin de développer en France un dispositif d’enquête annuelle de victimation ce qui a conduit au<br />
lancement en 2007 de l’enquête « Cadre de vie et sécurité » et à son renouvellement entre 2008 et <strong>2011</strong>. Les résultats des enquêtes 2007<br />
à <strong>2011</strong> ont été publiés dans les rapports annuels de l’ONDRP de novembre 2007 à <strong>2011</strong>.<br />
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