Context N° 8-9 2010 - Assistant/e de direction (PDF ... - Sec Suisse

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Approvisionnement
Acheteur:
un métier toujours plus complexe
Face aux exigences accrues des consommateurs, les acheteurs doivent intégrer
toujours plus de paramètres dans leurs critères de sélection.
Pierre-Henri Badel
La fluctuation des cours des matières
premières oblige les acheteurs à suivre
les cours au jour le jour.
La crise de la vache folle, les OGM et
les additifs pas toujours innocents
que l’on trouve dans notre assiette poussent
les consommateurs à plus de vigilance.
Depuis une dizaine d’années, la
traçabilité est sur toutes les lèvres et des
dizaines d’entreprises se font épingler
pour leurs méthodes de fabrication, le fait
que les sous-traitants font appel à de la
main-d’œuvre enfantine et que celle-ci vit
dans des conditions indignes.
Une prise de conscience récente
Cette évolution pousse plus que jamais les
consommateurs – et surtout les organisations
de protection des consommateurs –
à être plus regardant sur la provenance
des marchandises, les conditions dans
lesquelles elles sont produites et aux ingrédients
dont elles sont composées. Cela
ne touche pas que les produits agroalimentaires,
mais l’ensemble des biens de
consommation et d’investissement. Tout
cela oblige les distributeurs et importateurs
à former leurs acheteurs en conséquence.
Cette prise de conscience s’inscrit
pourtant dans le cadre d’une concurrence
toujours plus féroce entre distributeurs. Et
l’arrivée des grands discounters allemands
sur le marché suisse bouleverse les habitudes
des grandes surfaces helvétiques.
Des consommateurs toujours mieux
informés
Internet et les réseaux sociaux constituent
des sources d’information que les consommateurs
se sont appropriés et ont apprivoisés.
Les distributeurs imaginent déjà la
puissance de telles armes si elles venaient
à s’attaquer à certains comportements
considérés comme abusifs. Il n’y a qu’à
voir ce qui se passe avec les grands rassemblements
convoqués sur twitter pour
organiser des concerts sauvages ou des
beuveries improvisées. Le boycott d’une
marque ou d’une gamme de produits
pourrait être dévastateur pour une enseigne.
D’où l’importance que portent les
distributeurs à la formation de leurs employés.
«Si la fonction d’acheteur fut longtemps
considérée comme secondaire,
cette profession est aujourd’hui en plein
essor et acquiert une importante stratégique»
admet Damien Montavon, directeur
du Cefco, qui propose des cours de formation
à ce métier en Suisse romande depuis
des années.
Pour qu’une entreprise puisse offrir un produit au
meilleur coût, elle doit pouvoir s’approvisionner
aux meilleures conditions.
Une formation en cours d’emploi
Le premier cycle de formation du Cefco
dans le domaine de l’achat et d’approvisionnement,
qui est dispensé à Lausanne,
Genève et Neuchâtel, s’étale sur 33 soirs et
8 samedis, soit 196 périodes de 45 minutes.
Cette formation est ratifiée par un certificat
propre à cet institut. «Nous n’avons pas opté
pour une formation reconnue par la Confédération,
car, pour nous, le plus important
n’est pas la titre, mais les compétences réellement
acquises durant les cours» note Damien
Montavon. Et le succès semble être au
rendez-vous car les cours démarrent désormais
deux fois par années, aussi bien pour
ceux qui débouchent sur le certificat que le
diplôme, autre formation supérieure proposée
par le Cefco.
Dans son côté, l’Association suisse
pour l’approvisionnement et l’achat
(ASAA) propose depuis cet automne une
nouvelle filière de formation de spécialiste
d’achat/approvisionnement qui débouche
sur l’examen nouvelle formule ratifiée
par un brevet fédéral.
La première formation de l’ASAA de
spécialiste d’achat/approvisionnement
commence au début novembre 2010 à Lausanne.
Elle comprend 232 périodes de
cours réparties sur 29 jours (vendredi et samedi).
Il s’agit d’une formation en emploi
qui s’articule en un module de base constituant
un tronc commun avec les filières
des métiers de la logistique et des transports,
suivi de modules d’approfondissement
aux fonctions spécifiques de l’achat
et de l’approvisionnement. «Cette nouvelle
formation répond aux exigences accrues
qui permettent aux élèves de s’approcher
des formations européennes en vue d’offrir,
à terme, des équivalences» note Benoît
Lemonnier, responsable de l’ASAA.
Cette formation qui débouche sur un
brevet fédéral est fortement ancrée dans
la pratique. Avec comme prérequis pour
s’inscrire trois années d’expérience dans
la gestion de la chaîne d’approvisionnement
au moment de se présenter aux examens.
Pour en savoir plus:
www.cefco.ch
www.svme.ch
context 08/09-2010