reglementation et supervision des institutions de microfinance
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<strong>de</strong> prendre <strong>de</strong> l’expansion <strong>et</strong> <strong>de</strong> défrayer leurs coûts d’exploitation. Ceci est une<br />
fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> économies d’échelle selon l’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> prêts. Tout comme les prêts<br />
aux p<strong>et</strong>ites entreprises exigent <strong><strong>de</strong>s</strong> taux d’intérêt plus élevés que les prêts aux<br />
multinationales, les micro-prêts doivent exiger <strong><strong>de</strong>s</strong> taux d’intérêt plus élevés. Les<br />
taux d’intérêt annuels réels en vigueur varient entre 20 <strong>et</strong> 60 pour cent. 6<br />
L’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> taux d’intérêt élevés empêche les IMF d’être inefficaces <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
nuire à leurs clients à faible revenu. Cependant, plutôt que <strong>de</strong> réglementer les taux<br />
d’intérêt, il serait plus efficace <strong>de</strong> favoriser la concurrence afin <strong>de</strong> s’assurer que les<br />
taux exigés par les IMF sont appropriés. Cela ouvrirait la porte aux innovations <strong>et</strong><br />
réduirait les risques <strong>et</strong> les coûts inhérents aux micro-prêts.<br />
: Alors que dans plusieurs pays les ONG ne sont pas autorisées à<br />
accepter les dépôts, dans certains cas, tels qu’en Asie, quelques micro-prêteurs sont<br />
autorisés à le faire à condition <strong>de</strong> séparer l’actif du passif <strong>et</strong> <strong>de</strong> recueillir uniquement<br />
les dépôts <strong>de</strong> leurs emprunteurs. Ce service <strong>de</strong> dépôt favorise l’épargne <strong>et</strong> les<br />
sommes épargnés peuvent servir <strong>de</strong> garanties en cas <strong>de</strong> pertes. Les IMF n’utilisent<br />
donc pas les dépôts comme source <strong>de</strong> financement <strong><strong>de</strong>s</strong> prêts <strong>et</strong> n’agissent pas<br />
comme intermédiaires financiers en tant que tel.<br />
Plusieurs IMF exigent que leurs emprunteurs éventuels effectuent plusieurs dépôts<br />
avant d’avoir accès aux prêts. Certaines organisations ont recours à la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
l’épargne volontaire, selon laquelle les clients effectuent leurs dépôts dans un fonds<br />
d’urgence, car les clients sont insatisfaits <strong><strong>de</strong>s</strong> frais financiers cachés liés aux dépôts<br />
obligatoires. Pour ces <strong>institutions</strong>, le recueil <strong>de</strong> dépôts commencent par <strong><strong>de</strong>s</strong> “prêts”<br />
consentis par leurs clients. Ces bill<strong>et</strong>s à terme non garantis offrent <strong><strong>de</strong>s</strong> taux <strong>de</strong><br />
ren<strong>de</strong>ment plus élevés que les p<strong>et</strong>its épargnants peuvent obtenir dans les banques<br />
commerciales. Dans ces cas, comme la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> clients sont <strong><strong>de</strong>s</strong> emprunteurs n<strong>et</strong>s,<br />
les dirigeants ne voient pas la nécessité <strong>de</strong> réglementer ces <strong>institutions</strong>.<br />
La question <strong><strong>de</strong>s</strong> services d’épargne est <strong>de</strong> plus en plus discutée dans le secteur <strong>de</strong> la<br />
<strong>microfinance</strong>. Dans certaines régions, les services <strong>de</strong> <strong>microfinance</strong> ont quitté le<br />
mouvement <strong><strong>de</strong>s</strong> coopératives <strong>de</strong> crédit (Afrique <strong>de</strong> l’Ouest) ou les emprunteurs sont<br />
autorisés à effectuer <strong><strong>de</strong>s</strong> dépôts volontaires (Bangla<strong><strong>de</strong>s</strong>h). Les services d’épargne<br />
consituent alors un service essentiel offert par les IMF. En Amérique Latine,<br />
cependant, à l’exception <strong><strong>de</strong>s</strong> organisations ayant un lien commun telles que les<br />
banques <strong>de</strong> village, la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>institutions</strong> <strong>de</strong> <strong>microfinance</strong> dirigées par les ONG<br />
ne sont pas autorisées à accepter les dépôts. L’importance d’offrir un service<br />
d’épargne est l’une <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons qui motivent les IMF sans but lucratif à <strong>de</strong>venir <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>institutions</strong> financières réglementées.<br />
6 Pour une discussion plus approfondie <strong>de</strong> l’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> taux d’intérêt élevés, voir: “Occasional<br />
Paper No. 1,” CGAP, août 1996, préparé par Richard Rosenberg; “A Position Paper Presented by the<br />
(South African) Alliance of Micro Enterprise Development Practitioners on The Review of the Usury<br />
Act,” septembre 1996; <strong>et</strong> “Exposing Interest Rates: Their True Significance for Microentrepreneurs<br />
Carlos Castello, Katherine Stearns <strong>et</strong> Robert Christen, 1991, ACCION<br />
Discussion Paper No. 6.<br />
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