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musi<br />
ques<br />
Opéra, concerto, classique...<br />
la musique adoucit les moeurs.<br />
jds.<strong>fr</strong>/musiques<br />
L’Ensemble Modern<br />
accompagnera en<br />
musique l’opéra<br />
Thanks to my eyes<br />
©Philippe Stirnweiss<br />
Mulhouse → la filature<br />
Duo inédit pour un opéra<br />
L’opéra de chambre, Thanks to my<br />
eyes, est un projet singulier : il réunit<br />
deux novices en la matière, l’auteur et<br />
metteur en scène Joël Pommerat et le<br />
compositeur Oscar Bianchi. Qui ont<br />
transformé le coup d’essai en coup de<br />
maître.<br />
La Filature veut multiplier les partenariats avec les<br />
autres forces culturelles de la région. Et cela commence<br />
dès le début de saison avec l’opéra de chambre<br />
Thanks to my eyes, présenté dans le cadre du Festival<br />
Musica à Strasbourg.<br />
Joël Pommerat, son auteur et metteur en scène, est<br />
l’un des deux artistes associés de la Filature cette<br />
saison. Lui qui a pour spécificité de ne monter que<br />
ses propres textes au théâtre n’avait jamais pensé à<br />
mettre en scène de l’opéra. Mais voilà, Antoine Gindt,<br />
directeur du T&M de Paris, une structure dédiée<br />
aux nouvelles formes de théâtre musical et lyrique,<br />
lui proposait mieux : un projet de création. Il lui a<br />
présenté un grand espoir de la musique contemporaine<br />
qu’il avait déjà repéré - tiens, tiens au Festival<br />
Musica - le compositeur italo-suisse Oscar Bianchi.<br />
Ce dernier croule sous les propositions, créant aussi<br />
bien pour l’Orchestre Philharmonique de Radio<br />
France que pour le Quatuor Diotima, et il signe ici<br />
son premier ouvrage lyrique.<br />
CULPABILITé & FRUSTRATION<br />
Ensemble, ils ont retenu la pièce de théâtre Grâce à<br />
mes yeux, de Joël Pommerat. Une pièce qu’il a fallu<br />
réécrire et condenser pour qu’elle tienne en un peu<br />
plus d’une heure, et qui passe du <strong>fr</strong>ançais à l’anglais<br />
« moins connoté » pour le compositeur.<br />
Elle raconte la vie d’Aymar qui vit dans la montagne<br />
avec sa mère et son père, autrefois le plus grand<br />
acteur comique que monde, qui essaye de lui transmettre<br />
son art. Mais quand Aymar est monté sur<br />
scène, il n’a fait rire personne. Il a toutefois <strong>fr</strong>appé les<br />
esprits, surtout féminins. Ces femmes lui envoient<br />
des messages, et l’une va même jusqu’à lui rendre<br />
visite la nuit…<br />
Une fable amère et envoûtante, quasi fantomatique,<br />
sur les thèmes de la culpabilité, la <strong>fr</strong>ustration, la<br />
déception. Elle a rencontré un joli succès en ouverture<br />
du Festival d’Aix-en-Provence en 2011, pour<br />
lequel elle avait été créée, puis en tournée à Bruxelles<br />
et à Lisbonne. ☛ S.B<br />
→→<br />
La Filature à Mulhouse<br />
03 89 36 28 28 - 15/30€<br />
Ve.28/9 à 20h<br />
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