Dynamisme 215 - Union Wallonne des Entreprises
Dynamisme 215 - Union Wallonne des Entreprises
Dynamisme 215 - Union Wallonne des Entreprises
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Spécial Entreprise & Enseignement<br />
WALLONS, BIENTÔT TOUS MULTILINGUES ?<br />
L’usage <strong>des</strong> langues étrangères<br />
reste un défi<br />
Pour renforcer la<br />
connaissance <strong>des</strong><br />
langues étrangères<br />
en Wallonie, les<br />
autorités ont<br />
multiplié les<br />
possibilités de<br />
formation ces<br />
dernières années. Si<br />
les premiers<br />
concernés sont les<br />
demandeurs d’emploi<br />
et les travailleurs, la<br />
nécessité d’une<br />
solution à plus long<br />
terme s’est aussi<br />
imposée. Celle-ci<br />
s’adresse aux plus<br />
jeunes à travers<br />
l’enseignement en<br />
immersion.<br />
par Bruno RAVESCHOT<br />
Le constat ne date pas d’aujourd’hui : la<br />
connaissance <strong>des</strong> langues étrangères<br />
pose problème en Wallonie et cette<br />
carence pèse sur le taux de chômage déjà élevé<br />
et sur la nécessité de redresser l’économie de<br />
la Région. Une enquête menée en 2005 pour le<br />
Forem et l’UWE révèle ainsi que 14% <strong>des</strong><br />
entreprises sondées ne trouvent pas les<br />
candidats multilingues qu’elles recherchent sur<br />
le marché de l’emploi (voir encadré en page 15).<br />
Le néerlandais, puis l’anglais, figurent sans<br />
surprise en tête <strong>des</strong> langues les plus demandées.<br />
Ne pouvant plus ignorer l’ampleur du problème,<br />
les autorités concernées ont récemment décidé<br />
de prendre le taureau par les cornes. Le<br />
fameux Plan Marshall initié par le<br />
Gouvernement wallon a ainsi prévu une série<br />
de mesures en concertation avec le Forem.<br />
Parmi celles-ci, les Chèques-Langues<br />
permettant aux travailleurs d’une entreprise de<br />
suivre <strong>des</strong> cours de langues à un prix réduit de<br />
moitié pour l’employeur. "L’avantage de ce<br />
chèque c’est que l’entreprise peut former son<br />
personnel sans que cela n’engage <strong>des</strong> frais<br />
énormes. Parfois elle récupère même une<br />
quantité d’argent à la fin, donc ça ne lui coûte<br />
rien si ce n’est évidemment de libérer son<br />
personnel pour se former", explique Véronique<br />
Amand, responsable du service "Langues" au<br />
Forem.<br />
L’initiative semble d’ailleurs rencontrer un<br />
succès non démenti. "Les quotas fixés au<br />
niveau politique sont largement atteints"<br />
affirme-t-elle.<br />
Pour compléter l’offre, le Plan Marshall prévoit<br />
aussi l’octroi de bourses d’immersions<br />
<strong>des</strong>tinées aux travailleurs ainsi qu’aux<br />
demandeurs d’emploi. Ces bourses<br />
représentent un financement de 1800 euros<br />
pour un séjour de trois semaines à l’étranger<br />
dans une école de langues. "Ces trois semaines<br />
peuvent déboucher sur un emploi", précise<br />
Véronique Amand "ou alors on a un stage en<br />
entreprise qui est aussi possible soit à<br />
l’étranger soit en Flandre et qui va jusqu’à trois<br />
mois, pour apprendre à la fois la langue mais<br />
aussi les techniques dans l’entreprise". Les<br />
candidats travailleurs peuvent, quant à eux,<br />
également suivre trois semaines de cours pour<br />
le même tarif, mais ils peuvent aussi choisir<br />
une formule plus courte de deux semaines pour<br />
un prix moindre.<br />
Mille bourses cette année<br />
Si ces dernières mesures répondent à une forte<br />
demande, l’engouement le plus perceptible<br />
demeure du côté <strong>des</strong> bourses de séjour<br />
linguistique <strong>des</strong>tinées aux jeunes qui viennent<br />
de quitter l’enseignement secondaire.<br />
Egalement prévues par le Plan Marshall, ces<br />
bourses offrent la possibilité de faire une<br />
deuxième rhéto à l’étranger ou de suivre deux<br />
semestres de cours de langues à l’étranger<br />
pour améliorer les compétences linguistiques<br />
avant de se lancer dans la vie active ou dans<br />
<strong>des</strong> étu<strong>des</strong> supérieures. L’enthousiasme est<br />
énorme, constate Véronique Amand : "on est<br />
passé de 350 personnes la première année à<br />
126 ÉCOLES DE<br />
L’ENSEIGNEMENT<br />
FONDAMENTAL ET<br />
69 DE L’ENSEIGNE-<br />
MENT SECONDAIRE<br />
SONT CONCERNÉES<br />
PAR L'IMMERSION<br />
14. <strong>Dynamisme</strong> Hors-Série Automne 2008