L'identité francophone dans la mondialisation - Organisation ...
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Aujourd’hui, avec <strong>la</strong> fin du conflit Est-Ouest, on redécouvre ces autres<br />
racines et identités. La <strong>mondialisation</strong> est une chance pour <strong>la</strong><br />
Francophonie car elle lui permet de retrouver un horizon souvent oublié<br />
sur le p<strong>la</strong>n historique et culturel. Présente sur tous les continents, elle<br />
devient un symbole de <strong>la</strong> diversité culturelle à construire. Elle s’appuie<br />
sur les identités et les <strong>la</strong>ngues plurielles. C’est <strong>la</strong> francosphère 4 , c’est-àdire,<br />
<strong>la</strong> Francophonie à l’heure de <strong>la</strong> <strong>mondialisation</strong>. Non pas un reste du<br />
passé, mais une chance pour l’avenir. Ces multiples points d’appui,<br />
historiques et contemporains, sont autant d’atouts pour amortir les<br />
chocs liés à <strong>la</strong> <strong>mondialisation</strong> qui, <strong>la</strong> plupart du temps, bouleversent les<br />
identités et déstabilisent les cultures. Avec le temps, les logiques<br />
politiques ont <strong>la</strong>issé p<strong>la</strong>ce à des problématiques culturelles. Le dialogue<br />
entre les racines mondiales de <strong>la</strong> Francophonie et celles des autres aires<br />
linguistiques devient un outil privilégié de <strong>la</strong> cohabitation culturelle. »<br />
4 - Une identité politique<br />
Les années soixante voient l’émergence d’une identité politique de <strong>la</strong><br />
Francophonie reposant sur le principe de <strong>la</strong> coopération. Ce sens<br />
politique, comme <strong>dans</strong> d’autres cas, manifeste un niveau de maturation<br />
du concept de francophonie et le dote d’une cohérence certaine.<br />
L’appartenance linguistique et géographique à un même ensemble<br />
donnait un sentiment de fraternité participative, se traduisant par <strong>la</strong><br />
mise en p<strong>la</strong>ce de nouvelles associations, organisations publiques et<br />
privées œuvrant en tant que communautés définies. Ce premier sens de<br />
<strong>la</strong> francophonie que l’on peut qualifier de protofrancophonie politique ou<br />
de « Commonwealth à <strong>la</strong> française », expression chère à Habib<br />
Bourguiba et Léopold Sédar Senghor, n’aboutit jamais et finit<br />
progressivement par disparaître <strong>dans</strong> les années quatre-vingts. De 1960<br />
à 1985, on employait cette expression <strong>dans</strong> un souci comparatiste ou<br />
d’analogie, afin de rendre le projet <strong>francophone</strong> plus c<strong>la</strong>ir ou accessible à<br />
un <strong>la</strong>rge auditoire.<br />
Le passage d’une francophonie institutionnelle à une francophonie<br />
politique débuta en 1986, avec le premier Sommet de Paris et se<br />
concrétise en 1995, avec <strong>la</strong> décision de créer un poste de Secrétaire<br />
4 Dominique, Wolton. Demain <strong>la</strong> Francophonie, Paris, F<strong>la</strong>mmarion, 2006.<br />
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