L'Alliance pour la prévention du paludisme - The Alliance for Malaria ...

Boîte à outils pour les campagnes de distribution massive visant à augmenter la couverture et l’utilisation de mILD
Préambule
Les moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée (MILD) sont une composante
essentielle et extrêmement efficace des programmes de prévention et de lutte contre le
paludisme. Il est démontré que l’utilisation de moustiquaires réduit de moitié l’incidence
du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, et de 20 % la
mortalité des enfants de moins de cinq ans, toutes causes confondues. D’une part, les MILD
offrent une protection contre les piqûres de moustiques, et d’autre part, l’insecticide tue les
moustiques qui entrent en contact avec la moustiquaire, réduisant ainsi la transmission générale
du paludisme au sein de la communauté.
Jusqu’à récemment, les efforts mondiaux pour intensifier une prévention efficace du paludisme
et les interventions thérapeutiques ciblaient les populations les plus à risque, à savoir les enfants
de moins de cinq ans et les femmes enceintes. En vue de réduire davantage la morbidité et la
mortalité liées au paludisme et de renforcer les systèmes sanitaires, de nombreux programmes
de lutte contre le paludisme ont adopté la recommandation de l’Organisation Mondiale de la
Santé de 2007 appelant à une couverture universelle de l’ensemble de la population à risque.
De 2008 à 2011, plus de 25 pays africains ont mis en œuvre des stratégies de couverture
universelle, fournissant environ 200 millions de MILD aux populations des zones endémiques
et sauvant ainsi des centaines de milliers de vies.
Cependant, de nouveaux défis s’annoncent parallèlement à l’expansion des programmes
MILD en faveur d’une couverture universelle durable. De récentes études africaines sur la
durabilité des moustiquaires font émerger le besoin éventuel de remplacer les moustiquaires
plus tôt que ne le suggèrent les recommandations actuelles. Certaines moustiquaires
peuvent durer plus de trois ans, mais bon nombre d’entre elles résisteront probablement
moins longtemps. Les études montrent également que la durée de vie physique des MILD
varie énormément d’un pays à l’autre, voire au sein d’un même pays. L’OMS recommande
désormais un suivi régulier de la durabilité des MILD ; les conclusions peuvent déclencher
de nouvelles orientations dans les stratégies de distribution, notamment lorsque la couverture
diminue alors que la transmission du paludisme augmente. De plus, le maintien de la
couverture universelle requiert une approche diversifiée : distribution massive de MILD par
le biais de campagnes, d’une part, et systèmes de distribution continue de MILD, via des
canaux tels que les programmes réguliers de vaccination et les consultations prénatales, ainsi
que les ventes subventionnées et à prix coûtant du secteur privé d’autre part. Il est essentiel
que les partenaires de la lutte contre le paludisme plaident en faveur du financement d’une
approche multi-fronts si nous souhaitons maintenir les avancées durement acquises ces
dernières années en réduisant la morbidité et la mortalité dues au paludisme.
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