L'Alliance pour la prévention du paludisme - The Alliance for Malaria ...

L’ALLiAnce pour LA prévention du pALudisme
• Comment les bénéficiaires de MILD seront-ils
identifiés
• Comment le contrôle des foules sera-t-il géré
• La distribution de MILD sur le même site que la
vaccination sera-t-elle un élément perturbateur ou
aura-t-elle d’éventuels effets néfastes sur l’une des
deux interventions
• Est-il possible de diviser le site en deux zones
distinctes
La boîte à outils APP version 1, publiée en 2008,
fournit des conseils et des recommandations pour le
développement de campagnes intégrées.
La minimisation des éventuelles
conséquences négatives fait partie du
processus de planification. Les problèmes
peuvent notamment être réglés par
la coordination des partenaires et en
s’assurant de la bonne formation et
supervision du personnel. Si toutes
les interventions de la campagne
intégrée peuvent réussir en limitant les
conséquences négatives, l’intégration
peut s’avérer un bon choix pour le pays.
PLAnIFICAtIon
étuDe De CAS PAyS
En 2010, le Sénégal et l’État de Cross River au Nigéria ont travaillé sur des campagnes de rattrapage suite à des
campagnes intégrées ciblant les foyers avec des enfants de moins de cinq ans. Dans les deux pays, des professionnels de
la santé ou des bénévoles formés ont entrepris un recensement des foyers afin de déterminer :
• le besoin total en moustiquaires pour chaque foyer (sur la base d’une MILD pour deux personnes, en arrondissant
dans le cas d’un nombre de personnes impair dans le foyer ; au Sénégal, on a également pris en compte le nombre
d’espaces de couchage habituels dans chaque foyer)
• le nombre de moustiquaires dont disposait déjà chaque foyer
• le nombre de moustiquaires encore viables dans chaque foyer (au Sénégal, ce nombre était basé sur l’état de la
moustiquaire, alors que dans l’État de Cross River, il était basé sur la période pendant laquelle la moustiquaire avait
été suspendue)
• le nombre de nouvelles moustiquaires dont chaque foyer aurait besoin pour atteindre la pleine couverture
Les deux pays avaient préalablement entrepris des enquêtes post-distribution qui révélaient une couverture élevée des
foyers en MILD, mais la recherche de moustiquaires dans les foyers s’est montrée plus compliquée pendant l’exercice de
rattrapage. On a découvert un nombre de moustiquaires largement inférieur (50 à 60 pour cent) au nombre annoncé par
les enquêtes.
Une enquête qualitative de suivi dans l’État du River State a mis en avant quelques explications, notamment de possibles
facteurs comportementaux concernant la durée de vie perçue de la moustiquaire et, par conséquent, son utilisation. Les
répondants ont exprimé un certain nombre de croyances, selon lesquelles les moustiquaires ne dureraient que 18 mois,
qu’elles ne seraient plus viables après deux lavages, ou encore qu’elles seraient inefficaces après un lavage à l’eau froide
ou à l’eau de javel, car ledit lavage détruirait complètement le produit chimique. Tout ceci a un impact sur la quantité de
moustiquaires viables dont il est fait état.
L’enquête a également révélé que la majorité des MILD non présentes dans les foyers avaient été détruites, endommagées
en cours d’utilisation, ou données. Un certain nombre de moustiquaires additionnelles ont été « trouvées » au cours de
l’enquête ; bon nombre d’entre elles étaient stockées dans leurs emballages d’origine pour une utilisation ultérieure.
Dans les deux pays, il semble que les familles aient souvent dissimulé des moustiquaires si elles apprenaient que le
fait d’en posséder pouvaient diminuer voir annuler leur droit à de nouvelles moustiquaires. Malgré les efforts déployés
pour encourager les familles à accrocher les moustiquaires préexistantes avant le recensement au Sénégal, celles-ci ont
dissimulé les moustiquaires afin d’en recevoir plus.
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