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EXERCICES RÉSOLUS<br />
1 ÉNONCÉ : Montrer que pour tout entier naturel n > 0, 3 2n – 2 n est un multiple de 7.<br />
Solution 1 ➥ Utilisation des congruences<br />
3 2n – 2 n = ( 3 2 ) n – 2 n = 9 n – 2 n . Or 9≡<br />
2( 7)<br />
donc pour tout entier<br />
n > 0, 9 n ≡ 2 n ( 7)<br />
d’où 3 2n – 2 n ≡ 07 ( ).<br />
Par suite 3 2n – 2 n est un multiple de 7.<br />
Solution 2 ➥ Une factorisation bien utile<br />
Pour n ∈ * et a et b réels,<br />
a n – b n = ( a–<br />
b) ( a n 1 + a n 2 b+ a n 3b2<br />
+ ... + a2bn 3 + abn 2 + b n 1 ).<br />
Ainsi 3 2n – 2 n = 9 n – 2 n = ( 9–<br />
2) ( 9 n 1 + ... + 2n 1 ) = 7K où K est un<br />
entier.<br />
Pour n ∈ *, 3 2n – 2 n est donc un multiple de 7.<br />
Commentaire<br />
Pour montrer qu’un entier a est<br />
multiple de b, b ∈ *, on peut<br />
montrer que :<br />
• a ≡ 0( b) : on peut alors utiliser les<br />
propriétés de calcul des congruences.<br />
• a=<br />
kb avec k entier.<br />
voir aussi exercices n° 12, 83, 118<br />
2 ÉNONCÉ : Montrer que pour tout n ∈ , l’entier nn ( + 1) ( 2n + 1)<br />
est multiple de 6.<br />
Solution 1 ➥ Utilisation des congruences. Disjonction des cas<br />
Dans la division par 6, les restes possibles sont 0, 1, 2, 3, 4 ou 5. Donc<br />
tout entier n est congru à 0, 1, 2, 3, 4, ou 5 modulo 6.<br />
Les propriétés de calcul des congruences permettent alors de compléter<br />
le tableau suivant :<br />
0<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
Modulo 6<br />
n ≡ n + 1 ≡ 2n + 1 ≡ nn ( + 1) ( 2n + 1)≡<br />
0+ 1≡ 1 2× 0+ 1 ≡ 1 0× 1×<br />
1≡<br />
0<br />
1+ 1≡ 2 2× 1+ 1 ≡ 3 1× 2×<br />
3≡6≡0<br />
2+ 1≡ 3 2× 2+ 1 ≡ 5 2× 3×<br />
5≡30 ≡0<br />
3+ 1≡ 4 2× 3+ 1 ≡7≡1<br />
3× 4×<br />
1≡12 ≡0<br />
4+ 1≡ 5 2× 4+ 1 ≡9≡3<br />
4× 5×<br />
3≡60 ≡0<br />
5+ 1≡6 ≡0<br />
2× 5+ 1 ≡11 ≡5<br />
5× 0×<br />
5≡<br />
0<br />
Dans tous les cas, nn ( + 1) ( 2n + 1) ≡ 0 ( 6),<br />
c’est-à-dire que pour tout<br />
entier n, l’entier n( n + 1) ( 2n + 1)<br />
est un multiple de 6.<br />
Commentaires<br />
• Traduire le problème en terme de<br />
congruences permet d’utiliser leurs<br />
propriétés de calcul.<br />
• Dans la division par b, b ∈ *, les<br />
restes possibles sont 012...b , , , , – <strong>1.</strong><br />
On peut établir de nombreux résultats<br />
en examinant chacun des cas<br />
possibles. On parle de méthode<br />
exhaustive ou de disjonction des cas.<br />
voir aussi exercices n o 82, 86, 87<br />
Solution 2 ➥ Utilisation des propriétés de transitivité<br />
et de combinaison linéaire<br />
• Le produit de deux entiers consécutifs est pair ; en effet parmi deux<br />
entiers consécutifs, l’un est pair et l’autre impair. Ainsi 2 divise<br />
nn ( + 1) et donc 2 divise n( n + 1) ( 2n + 1)<br />
par transitivité.<br />
On sait donc que n( n + 1) ( 2n + 1)<br />
est pair.<br />
Commentaires<br />
Pour montrer qu’un entier a est<br />
multiple de b, b ∈ *, on peut<br />
montrer que :<br />
• a est un multiple d’un multiple de b<br />
(propriété de transitivité) ;<br />
• Le produit de trois entiers consécutifs est un multiple de 3 ; en effet<br />
parmi trois entiers consécutifs, l’un est un multiple de 3, donc 3 divise<br />
cet entier et par transitivité, 3 divise le produit des trois entiers<br />
consécutifs (1).<br />
22 ➥ chapitre 1 Divisibilité <strong>dans</strong>