Les coopératives d'habitation dans le monde
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LES COOPÉRATIVES D’HABITATION AU PAKISTAN<br />
Mars 2012<br />
STATISTIQUES<br />
Population : 173 593 000 (2010)<br />
Parc total de logements : 19 000 000 logements (2005)<br />
Total co-operative housing stock: 22 686 <strong>coopératives</strong><br />
d’habitation qui ont construit 2 274 276 maisons et appartements<br />
représentant 12 % du parc total de logements.<br />
Personnes touchées : 1 900 000 personnes sont<br />
membres de <strong>coopératives</strong> d’habitation (2009)<br />
Historique<br />
C’est par l’adoption de la loi de 1904 sur <strong>le</strong>s <strong>coopératives</strong> de crédit<br />
que <strong>le</strong>s <strong>coopératives</strong> ont vu <strong>le</strong> jour <strong>dans</strong> ce qui est maintenant la<br />
République du Pakistan. Leur but était d’assurer un financement aux<br />
petits agriculteurs indiens avant la partition de l’Inde et du Pakistan.<br />
Seul <strong>le</strong> gouvernement faisait la promotion de la coopération <strong>dans</strong> <strong>le</strong><br />
sous-continent, étant donné qu’il n’y avait pas d’autres organisations<br />
civi<strong>le</strong>s qui se consacraient à cette cause. La loi autorisait <strong>le</strong>s gouvernements<br />
provinciaux à nommer des registraires de sociétés <strong>coopératives</strong><br />
et ne permettait qu’aux <strong>coopératives</strong> enregistrées d’offrir du<br />
crédit. La loi de 1912 sur <strong>le</strong>s sociétés <strong>coopératives</strong> a apporté des<br />
changements en permettant l’enregistrement de <strong>coopératives</strong> ayant<br />
des buts autres que l’octroi de financement. En vertu de la loi de<br />
1919 sur <strong>le</strong> gouvernement de l’Inde, <strong>le</strong>s <strong>coopératives</strong> ont été transférées<br />
aux provinces, ce qui a donné à ces dernières <strong>le</strong> pouvoir d’adopter<br />
des lois concernant <strong>le</strong>ur administration et <strong>le</strong>ur développement.<br />
Le rapport du Comité Malagan sur la coopération, publié en 1915,<br />
présentait des propositions importantes et constructives pour <strong>le</strong><br />
développement des <strong>coopératives</strong>. Ce rapport a beaucoup influé sur<br />
la perception que <strong>le</strong> gouvernement et la société civi<strong>le</strong> avaient de la<br />
coopération. Certaines provinces ont formé des commissions d’enquête<br />
qui ont fini par promouvoir <strong>le</strong> mouvement coopératif et amené<br />
l’adoption de lois sur <strong>le</strong>s <strong>coopératives</strong> <strong>dans</strong> plusieurs d’entre el<strong>le</strong>s.<br />
Lorsque <strong>le</strong> Pakistan a été créé en août 1947, <strong>le</strong> logement était un important<br />
problème pour des millions de personnes. L’indépendance<br />
a provoqué un afflux considérab<strong>le</strong> de migrants vers <strong>le</strong> nouvel État.<br />
Puisque l’État n’était pas en mesure de fournir des logements adéquats<br />
pour sa population, des colonies de squatters sont bientôt<br />
apparues et ont été en grande partie tolérées par <strong>le</strong> gouvernement.<br />
L’industrialisation et l’urbanisation ont aggravé la situation. <strong>Les</strong><br />
réfugiés et <strong>le</strong>s migrants des zones rura<strong>le</strong>s ont contribué à l’accroissement<br />
du nombre de pauvres en milieu urbain.<br />
Après la création du Pakistan, une série de lois, prenant surtout la<br />
forme d’ordonnances du gouverneur et, plus tard, de règ<strong>le</strong>ments<br />
d’ordonnances présidentiel<strong>le</strong>s, ont été promulguées <strong>dans</strong> <strong>le</strong> but<br />
d’assurer la sécurité des fonds publics et des propriétés appartenant<br />
aux <strong>coopératives</strong>.<br />
Coopérative d’habitation de l’Union des sociétés<br />
<strong>coopératives</strong> d’habitation de Karachi<br />
Avant la partition, <strong>le</strong>s <strong>coopératives</strong> d’habitation avaient connu un<br />
début modeste. Dans la province du Sind, il y avait 46 <strong>coopératives</strong><br />
d’habitation, dont 22 à Karachi, 23 à Hyderabad et une à Sukkur. En<br />
1949, 24 <strong>coopératives</strong> d’habitation primaires se sont dotées d’une<br />
organisation coopérative centra<strong>le</strong> nommée Karachi Co-operative<br />
Housing Societies Union, ou KCHSU (Union des <strong>coopératives</strong><br />
d’habitation de Karachi). Comme il n’y avait pas, à ce moment-là,<br />
d’organisme gouvernemental ayant la capacité de re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> défi<br />
que présentait <strong>le</strong> logement, <strong>le</strong>s coopérateurs ont assumé la responsabilité<br />
de produire des habitations dont on avait grand besoin en<br />
utilisant l’approche de l’établissement de grands quartiers urbains<br />
(township). À l’appui de ces initiatives, l’État a loué à bail à la<br />
KCHSU plus de 1 200 acres de terrains pour l’aménagement de tels<br />
quartiers. D’autres <strong>coopératives</strong> d’habitation, comme la Pakistan<br />
Employees Co-operative Housing Society Limited (Coopérative<br />
d’habitation des employés du Pakistan limitée), ont aussi reçu<br />
des terrains de l’État. <strong>Les</strong> <strong>coopératives</strong> d’habitation de la province<br />
du Sind ont joué un rô<strong>le</strong> crucial <strong>dans</strong> <strong>le</strong> règ<strong>le</strong>ment des problèmes<br />
sans cesse croissants du logement <strong>dans</strong> la province, notamment à<br />
Karachi, la plus grande vil<strong>le</strong> du Pakistan. Maintenant, on trouve des<br />
<strong>coopératives</strong> d’habitation <strong>dans</strong> toutes <strong>le</strong>s zones de Karachi.<br />
Dans la province du Punjab, <strong>le</strong> logement a été la responsabilité<br />
du ministère du Développement urbain et du Logement et de plusieurs<br />
fiducies (LIT, RIT, etc.) jusqu’aux années 1970, après quoi<br />
des promoteurs commerciaux et du secteur coopératif ont commencé<br />
à participer aux activités <strong>dans</strong> ce domaine. Toutefois, au<br />
milieu des années 1990, un scanda<strong>le</strong> de corruption impliquant des<br />
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