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MADO EST AU BOUTTE<br />
25 fois Noël<br />
Ce mois-ci j’ai deux bonnes raisons de<br />
célébrer. Non Noël n’a rien à voir làdedans,<br />
ou si peu. Premièrement, la<br />
supplémentaire de mon « One Mado<br />
Show » au Gesù, que vous êtes tous<br />
venus voir n’est-ce pas, a été un grand<br />
succès (ne vous en faites pas ceux qui<br />
n’ont pu venir parce que vous avez dû<br />
ac<strong>com</strong>pagner, à la dernière minute,<br />
votre sœur à l’hôpital, qui a crevé ses<br />
eaux au moment même où vous vous<br />
apprêtiez à quitter la maison pour venir<br />
me voir, il y aura une autre supplémentaire<br />
le 7 mars) et deuxièmement, cette<br />
année qui se termine marque mes 25<br />
ans de collaboration à ce beau petit<br />
magazine que vous tenez entre les<br />
mains. Ben oui bout d’viarge, déjà 25 ans que la bonne femme écrit pour Fugues, qui l’eut cru. 25<br />
ans que je bitche, que je me moque, que je vous fais rire, que je vous ennuie, que je partage mes<br />
histoires de voyage, que je bitche encore, que je raconte ma vie, que je me confie, que je chiale,<br />
que j’aime, que je déteste et que je bitche encore. (Applaudissements!!) Merci, merci, c’est trop<br />
d’honneurs que vous me faites. Quoi patron, une augmentation de salaire! Une montre en or! Mon<br />
nom gravé sur le trottoir ! C’est trop gentil, vous n’auriez pas dû!<br />
Alors <strong>com</strong>me vous voyiez, toutes les raisons sont<br />
bonnes de célébrer! Et en plus, on est en plein<br />
temps des fêtes. Partyyyyyyy ! C’est donc en cette<br />
période de réjouissances et de célébrations que<br />
j’entame ma vingt-cinquième chronique sur le<br />
temps des fêtes. (à lire avec un verre de punch et<br />
une tranche de gâteau aux fruits).<br />
C’est inévitable, on ne s’en sort pas, on nage en<br />
plein dedans, ça sent Noël, les chandelles à la<br />
cannelle et le pain d’épices, youppi, c’est le<br />
temps des fêtes. À moins de se sauver au fin fond<br />
de la jungle amazonienne pendant un mois ou de<br />
s’enfermer dans un bunker avec des cannes de<br />
Chef Boyardee et des DVDs de Walking Dead,<br />
on ne peut l’éviter, le temps des fêtes revient<br />
chaque année, à la même date.<br />
Pour certains c’est le temps béni de l’année pour<br />
festoyer avec amis et famille tandis que d’autres<br />
carburent aux décorations et à la musique de<br />
Noël alors que certains, <strong>com</strong>me moi, ne changeront<br />
presque rien à leurs habitudes et donneront<br />
à cette fête traditionnelle très peu<br />
d’attention.<br />
Bon, même si je clame haut et fort que Noël a<br />
très peu d’influence sur moi, évidemment j’ai fait<br />
un sapin pis j’ai décoré l’appartement, chu pas<br />
une sans cœur et je ne voudrais surtout pas avoir<br />
l’air cheap devant la visite au réveillon cette<br />
année. Et c’est ben certain que j’ai passé des<br />
jours à courir aux quatre coins de la ville pour<br />
trouver les bons cadeaux qui feront plaisir à<br />
maman qui se contente de peu et qui se réjouira<br />
de recevoir un livre et une paire de mitaines à<br />
four, à papa qui dit toujours qu’il n’a besoin de<br />
rien et qui braillera encore quand il développera<br />
la bouteille de parfum et la boite de chocolat aux<br />
cerises que je lui donne chaque année depuis <strong>10</strong>0<br />
ans et à mon frère qui feint la surprise devant les<br />
cadeaux choisis à même la liste qu’il nous a préparée.<br />
C’est ainsi que je m’abaisserai à acheter le<br />
dernier CD de Jean-François Breau et Marie-Ève<br />
Janvier (brrrr, juste d’écrire leurs noms me<br />
donne de l’urticaire) pour mon frère, qui a autant<br />
de goût qu’un vendeur de balayeuses, que je<br />
cracherai du venin en tenant dans mes mains la<br />
biographie du Pape offerte à ma mère, qui n’a jamais<br />
trop de religiosités dans sa vie, et que j’agresserai<br />
mon odorat dans un nuage de parfums<br />
nauséabonds au rez-de-chaussée chez La Baie<br />
pour gâter mon père qui ne fait pas la différence<br />
entre un push d’Axe à 8 piastres et un effluve de<br />
Prada à 150 $. Mais qu’est-ce qu’on ferait pas<br />
pour les gens qu’on aime!<br />
Heureusement que mes amis et moi avons décidé<br />
de bannir les échanges de cadeaux, <strong>com</strong>me ça j’ai<br />
moins de risques de me retrouver avec un autre<br />
livre de recettes qui va ramasser la poussière<br />
dans ma bibliothèque et un tas de cochonneries<br />
qui vont moisir dans le fond d’un garde-robe. Ah<br />
le beau coton ouaté en polar avec une tête de<br />
loup, t’aurais pas dû, Marielle!<br />
///// 160 FUGUES.COM <strong>JANVIER</strong> <strong>2015</strong>