toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) - ISPED ...

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III- Conduite pratique du Service de santé et de secours médical (SSSM) A- Confirmer le diagnostic 1- Poser le diagnostic différentiel Devant des victimes présentant les mêmes signes cliniques digestifs, il convient de penser au diagnostic différentiel. Faire un enregistrement de monoxyde de carbone dans l’air ambiant et rechercher une éventuelle source d’émission de ce gaz (moyen de chauffage inhabituel ou complémentaire dans une salle des fêtes, une église, etc…). 2- Affirmer l’épidémie Un foyer de TIAC est défini par l'apparition d'au moins deux cas groupés présentant une symptomatologie similaire, en général digestive, dont on peut rapporter la cause à une même origine alimentaire. A partir de 2 victimes, on peut parler d’intoxication alimentaire. Cependant, pour le botulisme, une seule victime suffit pour alerter les autorités sanitaires. L’origine alimentaire est retenue sur la notion de déclenchement des symptômes chez des personnes ayant consommé simultanément le même repas. Quand un cas est défini, il faut identifier l’ensemble des cas similaires et les situer sur une échelle de temps et dans une même unité de lieu. Cette identification permet d’établir la courbe épidémique. Après interrogatoire des victimes, les autorités sanitaires pourront poser la définition d’un cas certain, d’un cas probable et établir une courbe épidémique temporo-spatiale. La durée moyenne d’incubation est définie par le délai entre le premier et le dernier cas de l’épidémie. 3- Trouver l’aliment responsable Questionnement des victimes : Connaître l’heure de début et de fin des symptômes, et l’heure d’ingestion (se faire préciser l’intégralité des consommations solides et liquides). En institution, connaître le détail des repas pris en commun dans les trois jours précédant l’apparition des signes cliniques. 10
Préciser les symptômes et les caractériser (des diarrhées sanglantes orientent vers une infection à germes invasifs comme les salmonelles, les shigelles, Campylobacter jejuni, Escherichia coli 0157 entéro-hémorragique. Des diarrhées aqueuses orientent plus vers un mécanisme toxique). Rechercher une hyperthermie. 4- Évaluer la gravité de la situation Après confirmation de l’origine alimentaire, évaluer la situation : combien de victimes Le taux d’attaque sera calculé selon un rapport entre le nombre total de cas sur le nombre total de sujets exposés au risque. Calcul du taux d’attaque : Exemple : une toxi-infection alimentaire se déclare à la cantine d’une école départementale recevant 250 sapeurs-pompiers. 52 pompiers sont malades. Le taux d’attaque est 52/250= 208 pour 1000. Tenir compte du délai variable d’apparition des symptômes : les sapeurs-pompiers sont appelés pour 2 victimes, à l’arrivée il y en a 3, et une heure plus tard 12. Pour le dénominateur, penser à inclure le personnel de cuisine s’il a goûté aux plats. B- Contacter les autorités sanitaires En présence de plusieurs victimes, il peut être très utile de contacter : - soit le vétérinaire - soit un médecin de la DDASS pour 1°) vous aider 2°) enregistrer la déclaration obligatoire de toxi -infection alimentaire. Accès à la fiche de déclaration de TIAC : www.invs.sante.fr/surveillance/mdo/fiches/fiche toxi infection/pdf Cette alerte rapide permettra de mettre en œuvre une investigation épidémiologique, analyser les causes, soustraire le ou les aliments responsables et prendre les mesures préventives appropriées. 11
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