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toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) - ISPED ...

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L'inquiétude des autorités sanitaires concerne plutôt les produits sensibles comme les<br />

coquillages qui peuvent concentrer les effets de la pollution, que les aliments préparés par<br />

l'industrie. On observe plus de <strong>toxi</strong>-infection <strong>alimentaires</strong> pendant la période estivale.<br />

E- Traitement<br />

1- La réhydratation hydro-électrolytique<br />

C’est la mesure thérapeutique essentielle devant toute diarrhée aiguë, en particulier chez le<br />

nourrisson ou le sujet âgé. On considère que les pertes liquidiennes à remplacer avoisinent 200<br />

ml par selle liquide. Les pertes sodées sont estimées sur la base d’une concentration fécale de<br />

40 à 70 mmol par litre de selles.<br />

La compensation des pertes liquidiennes doit se faire per os en première intention. Cependant,<br />

si la déshydratation est très importante, ou que les vomissements sont incoercibles et résistent<br />

aux anti-émétiques, la réhydratation se fera par voie intra-veineuse.<br />

Les solutions de réhydratation orales (SRO 4 ) permettent d’augmenter l’absorption de l’eau et<br />

des électrolytes du contenu luminal de l’intestin grâce à l’absorption du glucose contenu dans<br />

les SRO. Elles se présentent sous forme de sachets à diluer dans 200 ml d’eau propre ou<br />

bouillie.<br />

Chez l’adulte, la réhydratation se fera avec 5 à 6 sachets de SRO reconstitués en alternance<br />

avec de l’eau simple (1 à 2 litres le premier jour). Les solutions pédiatriques commercialisées en<br />

France, ont une charge sodée moindre (environ 50 mmol/litre) ; l’efficacité clinique est<br />

équivalente et est adaptée chez le vieillard (où on peut redouter une surcharge sodée).<br />

2- Les mesures diététiques<br />

Régime sans résidus et sans lactose à la phase aigüe. Les apports caloriques doivent être<br />

maintenus.<br />

Eliminer tous les aliments stimulant le péristaltisme intestinal : les produits laitiers (en raison du<br />

déficit en lactase de la bordure en brosse) et les fibres irritantes (fruits et légumes verts sous<br />

toutes les formes). Ainsi que le café, les jus de fruits et les alcools, les épices et tous les<br />

aliments gras, les pâtes et autres aliments à base de blé (semoule, pain, biscottes), les produits<br />

à base de farine d’avoine, d’orge ou de seigle.<br />

Conseiller : les carottes (fraîches, cuites, surgelées, en soupe en purée), le riz blanc (crèmes et<br />

farine à base de riz instantanées ou à cuire), le tapioca cuit à l’eau, les pectines sous forme de<br />

gelée de fruit (pommes, coing, groseille, mûre, myrtille), les bananes crues ou cuites, les<br />

4 La composition des SRO recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est la suivante :<br />

glucose (20 g/litre), sodium (90 mmol/litre), potassium (20 mmol/litre), chlore (80 mmol/litre),<br />

bicarbonates mmol/litre ou citrates (30 mmol/litre). Elles peuvent être reconstituées par une pharmacie<br />

hospitalière.<br />

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