toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) - ISPED ...
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Toxi-<strong>infections</strong> <strong>alimentaires</strong> <strong>collectives</strong><br />
I- Résumé<br />
Les <strong>toxi</strong>-<strong>infections</strong> <strong>alimentaires</strong> <strong>collectives</strong> (<strong>TIAC</strong>) font partie du cadre nosologique plus général<br />
des diarrhées aiguës infectieuses. Elles répondent à un nombre limité d’étiologies et<br />
représentent une cause importante de mortalité dans les pays en voie de développement, de<br />
morbidité dans les pays industrialisés, responsables d’absentéisme au travail et à l’école.<br />
L’agent infectieux le plus représenté est Salmonella spp.. Leur évolution est le plus souvent<br />
rapidement favorable. Cependant, le risque de déshydratation est important, surtout chez les<br />
nourrissons, les personnes âgées ou les malades immunodéprimés. Un traitement<br />
symptomatique s’impose dans tous les cas, qu’il soit associé ou non à un traitement antiinfectieux.<br />
La réhydratation hydro-électrolytique doit toujours être débutée per os, sauf quand la<br />
déshydratation est majeure ou que les vomissements limitent leur ingestion. Une antibiothérapie<br />
n’est pas indispensable sauf quand il existe des signes évocateurs d’une invasion muqueuse ou<br />
que la diarrhée se prolonge au-delà de 3 jours. Les autorités sanitaires doivent être informées<br />
au plus tôt afin de mettre en place les mesures visant à empêcher les récidives.<br />
II- Introduction<br />
Plus de 200 maladies infectieuses, bactériennes, virales et parasitaires ou <strong>toxi</strong>ques sont<br />
transmises par l'alimentation. Leur nombre est mieux connu car les <strong>toxi</strong>-<strong>infections</strong> <strong>alimentaires</strong><br />
doivent faire l'objet d'une déclaration obligatoire à l'autorité sanitaire du département (Direction<br />
départementale des affaires sanitaires et sociales [DDASS] ou Direction des services<br />
vétérinaires [DSV]) depuis 1987. Cependant, il existe encore une sous-déclaration des <strong>toxi</strong><strong>infections</strong><br />
<strong>alimentaires</strong>.<br />
Les systèmes de surveillance permettre de suivre l’évolution des tendances, de détecter les<br />
épidémies d’origine alimentaire, mais ne permettent pas d’évaluer avec précision l’impact<br />
sanitaire.<br />
A- Morbidité, mortalité<br />
En 2004, l'Institut national de veille sanitaire (InVS) 1 a estimé le nombre des cas d'<strong>infections</strong>,<br />
d'hospitalisations et de décès à partir de 23 micro-organismes (13 bactéries, 2 virus, 8<br />
parasites). Les agents infectieux étudiés sont à l'origine de plus de 250 000 cas de <strong>toxi</strong><strong>infections</strong><br />
par an d'origine alimentaire : 50 000 à 80 000 d’origine bactérienne (principalement<br />
Salmonella spp. et campylobacter), 70 000 d’origine virale (principalement les rotavirus), et<br />
environ 110 000 cas d’origine parasitaire, notamment la toxoplasmose et Taenia saginata.<br />
Le nombre total annuel de cas hospitalisés est estimé entre 10 188 et 17 771. Les<br />
salmonelloses en sont la première cause (5 691 à 10 202 cas), suivi par les <strong>infections</strong> à<br />
1 http://www.invs.sante.fr/<br />
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