toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) - ISPED ...
toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) - ISPED ...
toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) - ISPED ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
différentes maladies surveillées et d’adapter des actions de santé publique. Pour une <strong>TIAC</strong> un<br />
seul document suffit pour l’ensemble des victimes.<br />
Les six maladies potentiellement d’origine alimentaire à déclaration obligatoire sont : le<br />
botulisme, la brucellose, la listériose, les fièvres typhoides et para-typhoides, le choléra et les<br />
<strong>toxi</strong>-<strong>infections</strong> <strong>alimentaires</strong> <strong>collectives</strong>. Elles doivent faire l'objet d'une déclaration à l'autorité<br />
sanitaire départementale (DDASS ou DSV). Cette déclaration est obligatoire "d'une part pour<br />
tout docteur en médecine qui en a constaté l'existence, d'autre part, pour le principal occupant,<br />
chef de famille ou d'établissement, des locaux où se trouve le malade".<br />
En 1998, les médecins libéraux ont effectué 32% des déclarations, les médecins hospitaliers<br />
30%, les directeurs d'établissement 11%, les malades 6% et les services de santé scolaire<br />
2,5%. Les autres sources de déclaration étaient représentées par les centres antipoison,<br />
laboratoires, mairies, presse et lieux de distribution.<br />
C- Symptômes et conséquences<br />
Le tableau clinique sera variable en fonction du mécanisme d’action de l’agent infectieux<br />
(virulence des micro-organismes), en fonction de la dose ingérée (inoculum), et en<br />
fonction des moyens de défense de l’hôte.<br />
Les symptômes classiques sont les nausées, vomissements, crampes abdominales, diarrhée,<br />
fièvre, céphalées. Les diarrhées sont fébriles dans environ la moitié des cas et s’accompagnent<br />
de nausées, de vomissements et de douleurs abdominales dans environ 80 % des cas. La<br />
présence de glaires dans les selles est notée dans 10 % des cas et celle de sang dans 1 % des<br />
cas. D’autres signes cliniques s’ajoutent selon l’agent causal (par exemple, troubles<br />
neurologiques et oculaires avec le Clostridium botulinum).<br />
La période d’incubation est variable en fonction du microorganisme pathogène. C’est le délai<br />
entre l’absorption de l’aliment contaminé et l’apparition de la symptomatologie. Elle dépend de la<br />
multiplication de l’agent infectieux et de sa capacité à attaquer la paroi intestinale, de la<br />
sécrétion ou non d’une <strong>toxi</strong>ne (entéro<strong>toxi</strong>ne).<br />
La plupart des <strong>toxi</strong>-<strong>infections</strong> <strong>alimentaires</strong> sont bénignes et ne durent que quelques jours.<br />
Cependant, des conséquences peuvent être plus graves en particulier chez les personnes<br />
âgées, les femmes enceintes, les enfants, et ceux dont le système immunitaire est affaibli. La<br />
déshydratation accompagnée de pertes hydro-électrolytiques importantes peut conduire aux<br />
troubles liés à la déplétion potassique, jusqu’au collapsus hypovolémique.<br />
Des complications peuvent survenir et provoquer des séquelles (septicémie, méningoencéphalite,<br />
avortement spontané), et parfois le décès.<br />
Les <strong>toxi</strong>-<strong>infections</strong> d’origine alimentaire se caractérisent le plus souvent par une source de<br />
contamination commune (aliment, boisson), et par l’absence de contamination secondaire, c’est-<br />
Décret n°2001-437 du 16 mai 2001 fixant les modalités de transmission à l’autorité sanitaire de données<br />
individuelles concernant les maladies visées à l’article L 3113-1 du Code de la santé publique et modifiant<br />
les articles R11-2 et R 11-3 du Code de la santé publique (partie décrets en Conseil d’Etat)<br />
5