L´IMPACT DES SYSTEMES DE NEGOTIATION SUR LE ... - FATK

d'une «fermeture d´entreprise froide», c'est à dire d'un arrêt de la production en
dehors du secteur de grève.
3. Le déroulement des négociations salariales
Chaque année, des accords sur les salaires touchant environ 22 millions de
salariés sont conclus. Les délais d'expiration des différents accords s'étalent
sur toute l'année, la plus grande partie, 70 à 80 % doit être négociée dans les
quatre à six premiers mois de l'année. Dans un pays industriel aussi développé
que l'Allemagne, de plus fortement orienté vers l'exportation, les négociations
et conclusions des conventions collectives des salaires dans les secteurs industriels,
en particulier dans la métallurgie, jouent souvent un rôle de tête de
ligne. C'est pourquoi, le Union syndicale de la métallurgie (IG Metall) détient le
leadership (informel). Cependant, les consensus annuels sont en général assez
dispersés les uns des autres, ce qui ne fait que traduire les différentes situations
économiques particulières à chaque branche. En principe, le syndicat IG
Metall s'oriente toujours dans ses réflexions et revendications salariales aux
données économiques générales, même si évidemment la situation économique
de son secteur ne peut être laissée à l'écart.
Plusieurs semaines voire plusieurs mois avant l'expiration des conventions, les
discussions s'engagent sur les revendications possibles à l'intérieur des syndicats
et des entreprises. Très tôt, les services responsables des conventions
collectives de la plupart des syndicats préparent des documentations de plus
ou moins grande envergure sur la question. Les comités directeurs des syndicats
peuvent publier également des recommandations concrètes sur le niveau
des revendications salariales possibles. Les consensus passés, la conjoncture
économique du moment et prévue dans les branches respectives d'activité et
les pronostics sur l'évolution de l'inflation influencent fortement le processus de
décision. Pour formuler leurs revendications, les syndicats se basent surtout
sur l'état de santé économique des entreprises et sur leur potentiel. C'est la
somme de ces expériences et estimations, qui se reflète en définitive dans les
revendications. Traditionnellement les syndicats ont recours à trois éléments
pour justifier leurs revendications salariales : compensation du taux d'inflation
prévu, participation au potentiel économique de la branche ou de l'économie en
général, traduite par une hausse de la productivité du travail, et « redistribution
» pour corriger la répartition des revenus entre bénéfices et salaires au profit
des salariés. La commission salariale de la branche en question, formée par les
représentants des principales entreprises du secteur prend à la fin de la discussion
la décision finale au sujet de la revendication.
La plupart des négociations collectives des salaires se terminent sans donner
lieu à des conflits sociaux. En revanche, les manifestations sous forme d'arrêts
de travail temporaires et de grèves d'avertissement sont plus fréquentes ; elles
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