L´IMPACT DES SYSTEMES DE NEGOTIATION SUR LE ... - FATK
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En 1997 le patronat a voulu compensé son échec de 1995 et, dans le cadre<br />
des nouvelles conventions à conclure, se rapprocher de son but, qui était<br />
d’obtenir une réduction des charges salariales annexes et de faire dépendre les<br />
modalités de versement des prestations annuelles du résultat obtenu par les<br />
entreprises (primes de congés payés ou de fin d’année). De plus, il a voulu imposer<br />
dans sa branche également la possibilité nouvellement créée par le législateur<br />
de réduire à 80% le paiement de salaire, jusqu’ici de 100%, en cas de<br />
maladie. En s’appuyant sur des protestations massives et des débrayages<br />
spontanés, l’Union syndicale de la métallurgie (IG Metall) parvint certes à faire<br />
échec à la réduction du maintien du paiement de salaire, mais cette fois encore<br />
il y eut un prix à payer, qui consista en une baisse permanente des prestations<br />
annuelles de 5 pour cent ainsi que des augmentations de salaires peu élevées<br />
pour les années 1997 (1,5%) et 1998 (2,5%). Pendant une année de plus<br />
(1997), les augmentations salariales conventionnelles ne purent donc compenser<br />
que très faiblement l’augmentation du coût de la vie.<br />
La question de la garantie de l’emploi détermina l’orientation des négociations<br />
entamées en 1997 sur l’introduction d’une réglementation conventionnelle sur<br />
la retraite. Auparavant, le législateur avait fortement restreint la possibilité qui<br />
existait jusqu’alors et était largement utilisée, consistant à mettre les salariés à<br />
la retraite anticipée. Par les conventions collectives sur le travail à temps partiel<br />
pour les personnes en fin de carrière, entrées en vigueur en 1998, les parties<br />
contractuelles réduisirent les pertes financières que subissaient les salariés<br />
en cas de départ anticipé à la retraite, et elles tentèrent ainsi de rendre plus<br />
attrayant l’instrument que représente la retraite anticipée dans la politique de<br />
l’emploi. Les réglementations sur le travail partiel pour les personnes en fin de<br />
carrière ne peuvent toutefois être appliquées qu’avec le consentement des parties<br />
concernées. Pour cette raison, le patronat considéra la conclusion de cet<br />
accord comme un pas important vers une plus grande marge de décision des<br />
entreprises en ce qui concerne l’application de réglementations conventionnelles.<br />
D’autres accords motivés par le souci de l’emploi furent conclus à l’échelle régionale<br />
dans la zone d’application de Basse-Saxe. Il s’agit d’un accord visant à<br />
encourager le travail à temps partiel, d’un accord conclu en 1997 sur une<br />
augmentation de 5% du nombre des places d’apprentissage par rapport à<br />
l’année précédente, et de la conclusion en 1998 d’une convention collective<br />
pour encourager l’emploi. Cette convention permet, sur la base d’accords<br />
d’entreprise librement conclus, d’abaisser jusqu’à 17,5 le nombre des heures<br />
hebdomadaires de travail pour certains salariés, pour une partie ou pour<br />
l’ensemble du personnel, dans le but d’encourager de nouvelles embauches.<br />
L’objectif de cette formule est non seulement de garantir les emplois existants,<br />
mais également de permettre de nouvelles embauches grâce à la réduction,<br />
effectuée sans contrainte, de la durée du travail. Le salarié qui réduit son temps<br />
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