L´IMPACT DES SYSTEMES DE NEGOTIATION SUR LE ... - FATK
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donc être supprimé. Dans chaque catégorie de salaire, il ne devrait plus y avoir<br />
à l’avenir que deux échelons: un échelon d’embauche et l’échelon correspondant<br />
au salaire conventionnel pour chaque catégorie de salaire. De plus, le<br />
13ème mois prévu par les conventions collectives devrait pouvoir être variabilisé<br />
et attribué selon le rendement. La décision sur les modalités d’une rémunération<br />
selon le rendement devrait relever de la compétence des entreprises.<br />
Les syndicats montrèrent clairement qu’ils n’étaient pas entièrement opposés<br />
au principe d’une rémunération selon le rendement. Mais ils considéraient<br />
comme indispensable que les principes et les critères de répartition soient déterminés<br />
par des conventions sur la classification des salaires. De plus ils critiquaient<br />
le fait que le modèle présenté par les employeurs repose sur une simple<br />
conversion des composantes de la rémunération, jusqu’ici garanties, en<br />
composantes variables et que le financement du budget attribué au rendement<br />
provienne exclusivement du volume prévu pour le paiement des salaires selon<br />
le barème conventionnel existant. Les syndicats demandaient que soient utilisées<br />
les composantes salariales extra-conventionnelles pour financer le budget<br />
rendement. De plus, la partie de la rémunération dépendant du rendement ne<br />
devaient pas, à leur avis, représenter plus de 5 à 10 % de la rémunération totale.<br />
En ce qui concerne le conflit sur la réglementation du temps de travail, les positions<br />
divergeaient encore plus que sur la question de la réforme du système de<br />
rémunération. Dans toutes les négociations collectives qui eurent lieu au cours<br />
de la période sur laquelle porte cette étude, l’Union syndicale du commerce,<br />
des banques et des assurances (HBV) revendiqua la réduction à 35 heures de<br />
la durée du travail hebdomadaire de 39 heures. D’autres revendications fondamentales,<br />
formulées au cours des diverses négociations, concernaient essentiellement<br />
la possibilité pour les salariés de déterminer eux-mêmes la durée<br />
de leur travail, ainsi que le droit au travail à temps partiel avec la possibilité de<br />
reprendre plus tard le travail à plein temps.<br />
Le patronat s’opposa à la réduction de la durée du travail hebdomadaire de<br />
même qu’à la tentative de lier la question de l’aménagement du temps de travail<br />
à celle de la durée du travail et à celle de la planification du besoin en personnel.<br />
Ses objectifs de flexibilité portaient principalement sur une extension de<br />
la période pendant laquelle devait s’effectuer la compensation des écarts individuels<br />
par rapport à la durée de travail officielle ainsi que sur le renoncement,<br />
dans une large mesure, à des réglementations conventionnelles détaillées sur<br />
la répartition du travail. Les compétences des établissements devaient être<br />
élargies dans ce domaine. En outre, les employeurs souhaitaient une extension<br />
des possibilités de travailler le samedi. Sur cette question également, le pouvoir<br />
de décision devait revenir aux parties concernées dans les établissements.<br />
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