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Dynamiques chinoises - Etudes économiques du Crédit Agricole

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La sous-évaluation <strong>du</strong> yuan<br />

A M I N A L A H R È C H E - R É V I L<br />

graphique 2<br />

4<br />

2<br />

0<br />

– 2<br />

– 4<br />

– 6<br />

– 8<br />

LCHF_CHN<br />

LCH_CHN<br />

TAUX DE CHANGE EFFECTIF RÉEL DE LA CHINE<br />

ESTIMATION DE PANEL<br />

80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00<br />

Source : calculs des auteurs, à partir de l’équation (2). Une augmentation signale une dépréciation.<br />

Le taux de change d’équilibre figure en pointillés, le taux de change observé en trait plein<br />

ment supérieur à son niveau d’équilibre depuis la libéralisation<br />

de l’économie, ce qui signale une sous-évaluation chronique<br />

de la monnaie chinoise. La sous-évaluation se ré<strong>du</strong>it<br />

depuis le milieu des années 1990, ce qui est le résultat de la<br />

combinaison d’un taux de change fixe par rapport au dollar,<br />

et d’une inflation longtemps plus importante que celles des<br />

principaux partenaires commerciaux de la Chine. La sous-évaluation<br />

s’est renforcée à la fin des années 1990 et au début<br />

des années 2000, en raison à la fois de la quasi-déflation<br />

observée en Chine et de la dépréciation <strong>du</strong> dollar.<br />

En 2001, le taux de sous-évaluation effectif mesuré est de<br />

16 %. Entre 2001 et la mi-2004, le taux de change <strong>du</strong> yuan<br />

s’est apprécié en termes effectifs réels de 10 %. En supposant<br />

que le taux de change d’équilibre fondamental est resté stable,<br />

la sous-évaluation effective <strong>du</strong> yuan serait beaucoup plus<br />

faible à la mi-2004, de l’ordre de 6 %. Notons cependant<br />

qu’il s’agit d’un taux de change effectif, et les distorsions bilatérales<br />

(par exemple, entre le yuan et le dollar) peuvent être<br />

différentes.<br />

De fait, il est possible de dériver les taux de change bilatéraux<br />

d’équilibre à partir des taux de change effectifs. Le yuan apparaît<br />

alors massivement sous-évalué par rapport au dollar en<br />

2001, autour de 40 %. Jusqu’à la fin de l’année 2003, la faiblesse<br />

de l’inflation en Chine a contribué à déprécier encore la<br />

monnaie en termes réels par rapport au dollar. Depuis la fin de<br />

2003, ce phénomène s’est cependant inversé, et le différentiel<br />

d’inflation dépassait les 2 % en juillet 2004 (graphique 3),<br />

l’appréciation réelle au début de l’année 2004 atteignant alors /...<br />

45

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