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aient accepté d’évacuer une grande
partie de la Cisjordanie ainsi que
Jérusalem-Est (la partie arabe de la
ville sainte dont l’AP souhaite faire
sa capitale). On est encore loin du but
puisque ces concessions ne sont même
pas envisagées par les dirigeants de
l’État hébreu qui continuent à autoriser
les constructions dans les zones
occupées depuis 1967.
Si nous parvenons
à maintenir un
calme relatif qui ne
débouche sur rien
mais à le mérite
d’éviter des pertes en
vies humaines, nous
pourrons déjà nous
estimer satisfaits
La situation n’est pas plus limpide
du côté palestinien où le Fatah (le
parti de Mahmoud Abbas) continue
de gérer une AP financièrement
exsangue en Cisjordanie alors que
le Hamas tient toujours la bande
de Gaza d’une poigne de fer et y
impose sa loi islamiste. Pour l’heure,
les deux partis ennemis n’ont pas
honoré leur promesse de réconciliation
et d’unité nationale faite en
mars 2007 à La Mecque. Quant à
l’organisation d’élections législatives
(les dernières datent de janvier
2006), elle n’est pas davantage à
l’ordre du jour. Pas plus qu’un scrutin
présidentiel alors que le mandat
d’Abbas est officiellement arrivé à
terme en 2009.
Par leurs divisions, les Palestiniens
offrent un argument de poids aux
Israéliens hostiles à la reprise des
pourparlers. « Si nous parvenons à
un accord avec l’AP, qui nous dit que
le Hamas en acceptera les termes ? »,
interroge le ministre Benett
dans chacune de ses apparitions
publiques. « Et comment voulez-vous
que nous traitions avec une organisation
islamiste qui rejette le droit à
l’existence de notre État et refuse de
renoncer au terrorisme ? »
« La ligne officielle américaine et
européenne est qu’il existe actuellement
une “fenêtre d’opportunité” pour
les négociations et qu’il faut en profiter
avant qu’il ne soit trop tard », nous
déclarait récemment un diplomate
européen en poste à Tel-Aviv. « C’est
du vent car les obstacles sont trop
importants et l’on sent que la volonté
n’y est pas. En vérité, si nous parvenons
à maintenir un calme relatif qui
ne débouche sur rien mais a le mérite
d’éviter des pertes en vies humaines,
nous pourrons déjà nous estimer
satisfaits ».
© Jaafar Ashtiyeh/AFP
La composition de la nouvelle
Knesset et les discussions au
sein de l'autorité palestinienne
ne laissent pas entrevoir la fin
des intifadas. Mais qui détient
la recette de la paix ?