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62 Entretien<br />
Quand l’Afrique<br />
importe… la pub !<br />
À 64 ans, ce fils de pub est le père de la pub à la RTBF.<br />
Créateur de la Régie Média Belge en 1985, il géra le sponsoring<br />
et enfin l’arrivée de la pub commerciale. Pierre-Paul Vander<br />
Sande quitte la RMB en 2002. Un passage au Palais des<br />
Beaux-Arts qu’il aida à se transformer en BOZAR (ce nom<br />
provient d’un comic strip publié par la revue des Beaux-Arts<br />
dans les années 50) et PPVS faisait ses bagages pour Paris où<br />
il développa une régie internationale pour France Télévisions<br />
Publicité, ce qui l’amena tant en Europe qu’en Afrique. Revenu<br />
à Bruxelles en 2011, il a développé au travers de sa société<br />
Advertising Arts une série de collaborations, notamment pour<br />
la Région de Bruxelles-Capitale, mais aussi en Afrique, pour le<br />
développement de ressources publicitaires. Rencontre avec<br />
un touche-à-tout, licencié en journalisme à l’ULB, père de trois<br />
enfants et grand-père depuis peu.<br />
Espace de Libertés : Vous avez suivi le processus<br />
ayant abouti au « be.brussels », la<br />
nouvelle image de marque de la Région<br />
de Bruxelles-Capitale (RBC). Quelle aura<br />
été votre intervention dans ce dossier ?<br />
Pierre-Paul Vander Sande : J’effectue<br />
une consultance pour VisitBrussels<br />
et le gouvernement de la Région. Le<br />
constat avait été fait il y a plusieurs<br />
années déjà que Bruxelles souffrait<br />
d’un déficit d’image par rapport à<br />
d’autres villes-régions d’Europe,<br />
comme C-OPEN-hague, I AMsterdam,<br />
ONLYLyon et MADrid. L’image<br />
de ces villes apparaissait plus flatteuse<br />
et plus internationale, véhiculant un<br />
message en anglais. La RBC, avec<br />
Propos recueillis par Jean Bernard<br />
Journaliste<br />
son iris créé en 1989, avait besoin d’un<br />
renouveau, d’un signal fédérateur pour<br />
la quarantaine d’organismes d’intérêt<br />
public (OIP) et d’asbl pararégionales<br />
qui pour la plupart avait hissé<br />
leur propre drapeau et défendu leur<br />
marque plutôt que de s’abriter sous<br />
l’ombrelle de la région. Dès 2008, la<br />
Région avait commandité une étude<br />
d’identité réalisée par les agences Co-<br />
Managing et Duval Guillaume. Visit-<br />
Brussels fut chargée de mettre en<br />
œuvre ce projet. J’ai accompagné la<br />
procédure d’appel d’offres pour le lancement<br />
de la marque. »<br />
Y avait-il des idées fortes dans ce<br />
rapport de 2000 pages ?<br />
Bruxelles souffrait<br />
d’un déficit d’image<br />
par rapport à d’autres<br />
villes-régions d’Europe.<br />
Il s’agissait d’une photographie,<br />
d’un constat. Il n’indiquait pas de<br />
direction précise à explorer. Mais un<br />
fait nouveau changea la donne : le<br />
gouvernement régional décida d’acquérir<br />
le nom de domaine .brussels.<br />
Mille cinq cents nouveaux noms de<br />
domaines dans le monde allaient en<br />
effet être attribués, dont un certain<br />
nombre pour des régions et villes.<br />
Bruxelles l’a donc fait, comme la<br />
Flandre également avec .vlaanderen.<br />
»<br />
En quoi cet achat du nom de domaine<br />
facilitait-il les choses ?<br />
D’une part, au niveau de la langue :<br />
jusque-là, on avait envisagé nos deux<br />
langues nationales plus l’anglais, indispensable<br />
dans le city marketing. Ici, il<br />
ne restait que l’anglais. D’autre part,<br />
avec ce point, la marque devenait interactive.<br />
De plus, cela rappelait le .be,<br />
nom de domaine connu internationalement<br />
pour désigner la Belgique. Et,<br />
coup de chance, cela se lit en anglais<br />
« Be Brussels ». Elle est la seule ville à<br />
avoir la légitimité du « Be ». Enfin, il<br />
y avait une volonté du gouvernement<br />
de maintenir la présence de l’iris. Six<br />
agences ont alors planché sur le sujet et<br />
la proposition de l’agence Base Design<br />
a été retenue à l’unanimité.<br />
Quels ont été les arguments pour<br />
retenir ce choix ?<br />
Le RBC: un iris qui se décline à toutes<br />
les sauces.<br />
Cette marque est lisible, simple,<br />
le caractère est moderne et surtout,<br />
elle a séduit par sa déclinaison<br />
en deux lignes, permettant<br />
ainsi de faire passer dans la marque<br />
les valeurs mises en évidence par<br />
l’étude identitaire. Cette marque de<br />
city marketing comporte une première<br />
ligne qui parle au citoyen, la<br />
deuxième évoquant la collectivité,<br />
la région. À titre d’exemple, un taxi<br />
affichera be.brussels et, au-dessus,<br />
be partout et sur la portière opposée<br />
be overal. On réimplantera donc<br />
la marque dans les langues régionales,<br />
de manière parfois ludique.<br />
Aux arrêts de tram, on pourrait par<br />
exemple lire : be sur la bonne voie…<br />
Avis aux créatifs !