Télécharger - Centre d'Action Laïque

80
i
Esperanzah !,
2, 3 et 4 août 2013
Abbaye de Floreffe
Avec Kenny Arkana,
Woodkid, Valerie
June, The Peas
Project, Mélanie de
Biasio, An Pierlé,
Asian Dub Foundation,
Scylla, Rokia
Traoré…
Programme
complet : www.
esperanzah.be.
Est-il aisé de rassembler des artistes
qui pratiquent le même genre de
philosophie ?
Au niveau artistique, il n’y a pas que
l’engagement qui prime. Nous sommes
avant tout un festival axé sur la découverte.
L’objectif est de révéler des
artistes qui ne sont pas encore connus,
mais qui selon ma sensibilité et celle de
mes collègues le seront plus tard. C’est
donc avant tout l’actualité artistique
qui compte, et dans l’optique également
d’une programmation internationale.
Mais si l’artiste est engagé ?
Ça nous plaît encore plus ! Cette année,
nous avons une affiche assez « révolutionnaire
» puisque pas mal d’artistes
se montrent engagés, y compris dans
leur choix de label ou dans des combats
qu’ils mènent et de manière très
ouverte. Mais c’est une arme à double
tranchant : il y a de plus en plus de festivals,
les plus gros font la course aux
têtes d’affiche, et parmi celles-ci, il y a
aussi des groupes qui sont engagés…
Et c’est là que nous faisons la différence
: nous savons que pour certains,
Esperanzah ! est une priorité, parce
que c’est plus pertinent par rapport à
leur action. Comme Dub Inc qui cette
année a décidé de venir chez nous.
Comment mesurer concrètement le
résultat de votre politique auprès du
public ?
C’est un message avant tout. Nous
travaillons à pérenniser et développer
des actions tout au long de l’année.
Mais effectivement, sur le festival, les
gens sont libres. Nous ne les harcelons
pas. Nous avons deux espaces thématiques,
ouverts à la sensibilisation :
le village des possibles et le village
des ONG qui défendent plus la thématique,
comme le droit à l’alimentation
cette année. En même temps,
nous nous disons qu’en entrant sur le
site, on ne peut pas ne pas être touché
par au moins une chose. L’objectif
est donc vraiment de marquer les
consciences. Après, c’est un travail
d’éducation permanente, que nous
aimerions développer. Cette année par
exemple, nous allons travailler avec
Radio Esperanzah ! en amont du festival,
dans les villages aux alentours
de Floreffe.
Comment se faire entendre dans la
jungle des festivals belges, qui plus
est en ces temps de crise, le tout sans
trahir ses idéaux ?
C’est de plus en plus dur, mais ce sont
aussi des paris que nous faisons, de
mener cela avec des associations. C’est
aussi pour cette raison que nous avons
énormément de partenaires, des
ONG, ou des associations qui mènent
des projets en transition. Le vivier
d’Esperanzah ! se trouve aussi dans ce
milieu-là. Alors oui, il est évidemment
de plus en plus difficile de se singulariser.
Ça demande une communication
de plus en plus pertinente. Pas mal de
nos démarches ont été adoptées par
d’autres festivals et c’est une bonne
chose.
Dans le
prochain
numéro
Septembre 2013
Dossier : la citoyenneté
Célébrés par une année européenne, les citoyens ont bien
besoin qu’on se penche sur leur sort. Quels sont leurs
pouvoirs d’influencer sur le cours de la démocratie ? La
citoyenneté, on en parle beaucoup, mais bien peu sont
capables de dire ce que cela sous-tend. Voyage au pays des
citoyens. Tout un monde…
Libres ensemble
L’athéisme dogmatique, vous connaissez ? Si oui, comparez
votre conception avec celle de Noël Rixhon. Sinon,
découvrez ce qu’il y a à prendre !
Europe
La candidature de la Serbie à l'Union assortie d’un statut
spécial pour le Kosovo (avec une attention particulière car
il s'agit de musulmans) fait tache. À 27, l’UE ne fonctionne
plus ou très mal, elle ne parvient pas à juguler la crise et
pourtant elle pense encore s'agrandir. La prochaine crise,
sera-t-elle morale et politique ?
Monde
On s'apprête à célébrer le 40 e anniversaire du 11 septembre ;
oui, ce 11 septembre 1973 qui vit la chute et l’assassinat de
Salvador Allende, président démocratiquement élu du Chili.
Évocation par Patrice Lestrohan.
Culture
La notion d’enfants non admis fait l’objet d’une
exposition insolite à Bruxelles. Que censurait-on, et
pourquoi ? Réponse dans ce numéro…