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chapitre 3 : usages et fonctions de l'eau et des milieux aquatiques

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Institution Interdépartementale du Bassin <strong>de</strong> l’Huisne<br />

Schéma d’Aménagement <strong>et</strong> <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s Eaux<br />

Etat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s <strong>milieux</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>usages</strong> <strong>et</strong> détermination <strong>de</strong>s manques<br />

La toxicité <strong>de</strong>s produits phytosanitaires est bien connue lorsqu’ils sont consommés à fortes<br />

doses. En revanche, elle l’est beaucoup moins en ce qui concerne une consommation<br />

régulière à faible dose.<br />

L’arrêté du 20 décembre 2001 fixe les normes suivantes :<br />

• 0,10 µg/l pour chaque pestici<strong>de</strong> (sauf aldrine, dieldrine, heptachlore <strong>et</strong><br />

heptachlorepoxy<strong>de</strong> fixé à 0,03 µg/l)<br />

• 0,50 µg/l pour la somme <strong>de</strong> tous les pestici<strong>de</strong>s individualisés détectés <strong>et</strong> quantifiés.<br />

Le plus fréquemment, ce sont les concentrations en atrazine <strong>et</strong> déséthylatrazine qui sont<br />

mesurées dans les eaux <strong>de</strong> distribution. Il arrive qu’au cours <strong>de</strong> campagne <strong>de</strong> mesures<br />

plus larges, d’autres produits phytosanitaires soient détectés, auquel cas <strong>de</strong>s recherches<br />

spécifiques sur ces produits peuvent être menés par la suite afin <strong>de</strong> suivre leur évolution<br />

(par exemple, le lindane, les urées substituées, …).<br />

En 2000, sur le bassin <strong>de</strong> l’Huisne, la qualité en pestici<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s eaux distribuées (teneurs<br />

maximales en atrazine / déséthylatrazine) montre qu’une partie <strong>de</strong> la population a été<br />

amenée à consommer une eau contenant une concentration supérieure à 0,1 µg/l pendant<br />

une partie <strong>de</strong> l’année. Même si elle reste inférieure au seuil <strong>de</strong> 2 µg/l qui est le seuil fixé<br />

par l’Organisation Mondiale <strong>de</strong> la Santé, ces concentrations montrent que la situation est<br />

préoccupante. Parmi les agglomérations touchées, on note particulièrement :<br />

• Trizay-Coutr<strong>et</strong>ot-Saint-Serge <strong>et</strong> Saint-Bomer (Eure-<strong>et</strong>-Loir),<br />

• Céton, le Pin-la-Garenne, Saint-Martin-Du-Vieux-Bellême, Dame-Marie (Orne),<br />

• La Gaudaine, Argenvilliers, Vichères, Beaumont-les Autels, Champrond-en-Perch<strong>et</strong>, La<br />

Ferté-Bernard (Sarthe).<br />

Par contre, il n’y a plus eu <strong>de</strong> dépassement <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong> qualité réglementaires sur l’eau<br />

distribuée pour la ville du Mans <strong>et</strong> l’agglomération mancelle <strong>de</strong>puis octobre 1997, date <strong>de</strong><br />

la mise en place d’un traitement d’affinage au charbon actif en grains à l’usine <strong>de</strong> l’Epau<br />

au Mans.<br />

Dans le département <strong>de</strong> l’Orne, par exemple, <strong>de</strong>puis 1999, quatre captages qui<br />

présentaient <strong>de</strong>s concentrations en pestici<strong>de</strong>s supérieures à 0,1 µg/l ont été<br />

abandonnés 110 . (cf. carte 2.6).<br />

La pollution par les produits phytosanitaires <strong>de</strong>s ressources utilisées pour l’alimentation en<br />

eau potable dans le bassin <strong>de</strong> l’Huisne <strong>et</strong> le manque <strong>de</strong> moyens pour la mise en place <strong>de</strong>s<br />

traitements adaptés, conduisent donc actuellement à une situation problématique. D’une<br />

part, une partie <strong>de</strong> la population consomme une eau contenant <strong>de</strong>s teneurs en pestici<strong>de</strong>s<br />

supérieures à 0,1 µg/l à certaines pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’année <strong>et</strong> d’autre part, il est inévitable<br />

d’abandonner certains captages trop pollués, ce qui risque <strong>de</strong> poser <strong>de</strong>s problèmes<br />

quantitatifs (à moins que <strong>de</strong>s recherches prospectives ne soient menées en parallèle).<br />

1.5.3 La qualité bactériologique<br />

Rapport principal.Ver12<br />

Le danger <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong> la population par <strong>de</strong>s organismes pathogènes d’origine<br />

fécale représente un risque épidémiologique fort. Les contaminations peuvent être issues<br />

<strong>de</strong> rej<strong>et</strong>s directs ou indirects d’eaux usées, <strong>de</strong> déjections animales,…<br />

110 Les traitements qui perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> réduire les teneurs en pestici<strong>de</strong>s (ozonation, charbon actif) ne sont pas<br />

installés sur la majorité <strong>de</strong>s captages. Il serait plus avantageux <strong>de</strong> réduire les teneurs en pestici<strong>de</strong>s dans les eaux<br />

brutes plutôt que <strong>de</strong> généraliser ce type <strong>de</strong> traitement car ils sont coûteux <strong>et</strong> parfois inefficaces si les<br />

concentrations à traiter sont trop fortes.<br />

Rapport principal – page 86<br />

ASCONIT Consultants Juin 2003 B.C.E.O.M.

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