chapitre 3 : usages et fonctions de l'eau et des milieux aquatiques

Institution Interdépartementale du Bassin de l’Huisne
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
Etat des lieux des milieux et des usages et détermination des manques
des installations d’assainissement autonome, lorsque leur conception et/ou entretien n’est
pas réalisé correctement, ou bien que cette filière n’est pas adaptée aux capacités
d’infiltration du sol en place. La proportion d’équipements considérés conformes n’est pas
connue.
4.5 La gestion des boues
Parmi les filières d’élimination des boues de station d’épuration, la valorisation agricole est
la plus répandue, son coût étant moindre comparé à d’autres modes d’élimination. Cette
filière concerne près de 80 % des boues produites par les stations d’épuration pour le
bassin Loire-Bretagne.
La gestion des boues est souvent problématique en raison de l’absence d’un plan
d’épandage et en plus parfois du refus par les agriculteurs d’épandre les boues de la
station. Peu de communes ont réalisé un plan d’épandage. Il s’ensuit que bien souvent la
capacité de stockage des boues est insuffisante. C’est le cas notamment pour Bellême,
Condé, les deux stations de Mortagne, du Theil et d’Igé (département de l’Orne).
Pour les communes dotées de station d’épuration à grande capacité nominale de
traitement comme Nogent-le-Rotrou et La Ferté-Bernard, le plan d’épandage des boues
concerne jusqu’à 12 communes pour obtenir la surface suffisante.
Le plan d’épandage de Nogent-le-Rotrou n’est cependant n’est pas applicable en ce
moment à cause du principe de précaution pour l’Encéphalopathie Spongiforme Bovine
(raccordement d’un abattoir). Les boues sont centrifugées et chaulées, puis envoyées dans
un centre de traitement à Montmirail (en Sarthe, hors bassin de l’Huisne).
La valorisation agricole n’est également pas envisageable dans le cas d’une contamination
des boues en métaux lourds. C’est le cas des boues produites par les stations d’épuration
de Tuffé (cuivre), de Beaufay (mercure), de La Ferté-Bernard (cuivre et nickel) ou encore
de Berd’huis (plomb et zinc). Ces boues sont mises en décharge, sauf celles de la station
de Berd’huis qui sont stockées dans une lagune depuis la mise en fonction de la station.
Les terres agricoles reçoivent également d’autres sous-produits, dont notamment les
effluents d’élevages (lisiers et fumiers). Il est donc nécessaire de prendre en compte la
valorisation agricole de tous les sous-produits pour estimer les surfaces nécessaires. Ces
sous-produits peuvent aussi être des boues de stations d’épuration industrielles dont celles
d’industries agroalimentaires, des résidus de viticultures ou encore des matières de
vidange des installations autonomes.
Il ressort cependant d’une étude réalisée en Sarthe 127 que l’azote produit par les déjections
animales est bien plus important que l’azote produit par les stations d’épuration. L’azote
d’origine animale entraîne à lui seul une saturation des terres labourables disponibles au
regard des normes en vigueur relatives au paramètre azoté.
4.6 La pollution domestique
Rapport principal.Ver12
Une carte 3.3 illustre la pollution produite par commune en matière organique, azote et
phosphore. Les données concernant les caractéristiques des stations d’épuration figurent
en annexe.
127 Schéma Directeur d’Assainissement de la Sarthe, Setegue / Aster, 2002.
Rapport principal – page 123
ASCONIT Consultants Juin 2003 B.C.E.O.M.