chapitre 3 : usages et fonctions de l'eau et des milieux aquatiques

Institution Interdépartementale du Bassin de l’Huisne
Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
Etat des lieux des milieux et des usages et détermination des manques
terme, la réserve d’eau brute. Des études géotechniques complémentaires en cours
devraient permettre de définir si des aménagements de berges sont nécessaires.
Des solutions sont donc à l’étude afin de faire aboutir ce projet et permettre ainsi un gain
certain en terme de sécurité de l’alimentation en eau potable sur Le Mans et la région
mancelle. Par ailleurs, parmi les solutions apportées par le projet, il était également prévu
d’installer une station d’alerte sur l’Huisne à environ 4 Km de la prise d’eau de l’Epau.
Cette station permettrait de mettre en place les conditions nécessaires pour assurer
l’approvisionnement en eau potable du Mans, le temps que la pollution dépasse la prise
d’eau.
Enfin, l’agglomération mancelle est vulnérable dans le sens où son alimentation en eau
potable dépend pour l’essentiel d’une seule ressource, l’Huisne. Des actions
complémentaires à la réserve d’eau brute, pour la diversification de la ressource sont donc
à l’étude actuellement. Il s’agit notamment de :
• la création de nouveaux forages autour de l’agglomération mancelle (de deux à sept
forages selon l’horizon étudié et le degré de sécurité envisagé). Toutefois, ces
nouveaux forages (dont trois sont prévus à court terme) ne sont pas tous destinés à
alimenter une population comprise dans le bassin de l’Huisne car il s’agit d’un projet
pour l’ensemble de l’agglomération mancelle et de la ville du Mans.
• la création d’une nouvelle prise d’eau sur le Narais, qui permettrait de pomper l’eau de
cet affluent, en cas de pollution de l’Huisne, vers la station de l’Epau. Les capacités
réelles du Narais sont encore actuellement mal connues, mais les volumes mobilisables
seraient nettement inférieurs à ceux de l’Huisne. Une autre possibilité serait de créer
une usine de production d’eau potable sur le Narais.
• La création d’une prise d’eau et d’une station de production sur la Sarthe. Des études
spécifiques seraient à mener pour étudier cette possibilité.
Parmi ces différentes orientations, on remarque que la création de nouveaux forages
semble bien adaptée à la situation. En ce qui concerne le projet de réserve d’eau brute
(couplé avec la mise en place d’une station d’alerte en amont), il permettrait d’optimiser la
sécurisation de l’alimentation en eau potable à moindre coût (à noter toutefois qu’à l’heure
actuelle, le coût de l’imperméabilisation des berges n’est pas connu). En effet, la Sarthe
possède une eau de qualité médiocre par rapport à l’Huisne et nécessiterait donc des
traitements poussés, et d’un point de vue quantitatif, le ruisseau du Narais et la Sarthe
possèdent des caractéristiques hydrométriques faibles comparées à celles de l’Huisne.
1.6.4 La prise d’eau de La Ferté-Bernard
Afin d’assurer une eau de qualité aux 10 000 personnes desservies par la prise d’eau de la
Barque, celle-ci a été améliorée au cours des dernières années. Elle possède désormais
une filière de traitement complétée d’une unité rustique de charbon actif en poudre,
utilisée en période critique. Ce type d’installation n’est toutefois pas aussi efficace qu’un
système de traitement au charbon actif en grain ; l’usine de La Ferté-Bernard reste donc
encore à moderniser pour atteindre un niveau optimal de traitement de potabilisation.
Rapport principal.Ver12
La vulnérabilité de l’alimentation en eau potable de l’agglomération de La Ferté-Bernard
réside principalement dans le fait qu’elle dépend d’une seule ressource : la prise d’eau
dans l’Huisne. Deux solutions sont à l’étude aujourd’hui pour accroître la sécurisation de
l’approvisionnement en eau potable :
• la création d’un nouveau forage. Des études, avec test de pompages sont en cours
actuellement, pour la création d’un forage à 160 m de profondeur qui permettrait peutêtre
de prélever un débit de 50 m 3 /h. Cela correspondrait donc à une augmentation de
20% de la capacité de production actuelle.
Rapport principal – page 91
ASCONIT Consultants Juin 2003 B.C.E.O.M.