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chapitre 3 : usages et fonctions de l'eau et des milieux aquatiques

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Institution Interdépartementale du Bassin <strong>de</strong> l’Huisne<br />

Schéma d’Aménagement <strong>et</strong> <strong>de</strong> Gestion <strong>de</strong>s Eaux<br />

Etat <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong>s <strong>milieux</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong>s <strong>usages</strong> <strong>et</strong> détermination <strong>de</strong>s manques<br />

Les activités agricoles génèrent surtout <strong>de</strong>s matières en suspension, <strong>de</strong>s matières<br />

organiques, <strong>de</strong>s composés azotés (<strong>et</strong> phosphorés dans une moindre mesure) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

micropolluants organiques <strong>et</strong> minéraux. On distingue :<br />

• La pollution diffuse : par ruissellement <strong>de</strong>s engrais 133 <strong>et</strong> <strong>de</strong>s effluents 134 sur les parcelles<br />

agricoles, après transit dans les sols ou directement par érosion,<br />

• La pollution ponctuelle : essentiellement issue <strong>de</strong>s fuites <strong>de</strong>s bâtiments d’élevage<br />

(fosses à purin, aires <strong>de</strong> travail,…)<br />

• La pollution acci<strong>de</strong>ntelle ou par malveillance : elles ne sont pas à négliger pour les<br />

produits phytosanitaires (débor<strong>de</strong>ment ou rinçage <strong>de</strong>s cuves, lavage du matériel,…)<br />

mais peut également concerner les fuites <strong>de</strong>s aires <strong>de</strong> stockage d’engrais, <strong>de</strong>s<br />

véhicules (gasoil, huiles,…).<br />

Les calculs <strong>de</strong> polluants produits <strong>et</strong> transférés aux eaux dans le bassin ne sont pas<br />

présentés dans le présent document. Ils interviendront si nécessaire lors du diagnostic par<br />

bassin versant ou par unité géographique cohérente. En eff<strong>et</strong>, compte tenu <strong>de</strong>s modalités<br />

<strong>de</strong> transfert aux eaux, une approche « par risque » paraît plus appropriée lors du<br />

diagnostic.<br />

5.7.2 La pression agricole 135<br />

On se rapportera aux tableaux présentés en annexe <strong>et</strong> aux cartes 3.4A, 3AB <strong>et</strong> 3.5 <strong>de</strong><br />

l’atlas pour une représentation <strong>de</strong>s distributions <strong>de</strong>s cultures <strong>et</strong> <strong>de</strong>s élevages dans le<br />

bassin <strong>de</strong> l’Huisne en 1988 <strong>et</strong> 2000.<br />

On se reportera également à la présentation <strong>de</strong>s activités agricoles qui figure en début <strong>de</strong><br />

rapport.<br />

Le niveau d’utilisation <strong>de</strong>s engrais est relativement mo<strong>de</strong>ste par rapport à la moyenne<br />

française, ce qui s’explique par l’importance <strong>de</strong>s prairies naturelles. Ces teneurs sont par<br />

contre plus élevées pour les terres labourables.<br />

Ainsi, l’apport moyen d’azote sous forme <strong>de</strong> fumure <strong>de</strong> synthèse a été estimé à 91 kg/ha<br />

<strong>de</strong> S.A.U. <strong>et</strong> par an en 1993. La part d’azote transféré au milieu naturel était estimée à<br />

49,6 kg/an/ha <strong>de</strong> S.A.U. (soit un taux <strong>de</strong> transfert aux eaux <strong>de</strong> 54 % avec d’importantes<br />

variations locales selon les vulnérabilités particulières).<br />

L’apport moyen d’azote sous forme <strong>de</strong> fumier ou lisier a été estimé à 76 kg/ha <strong>de</strong> S.A.U.<br />

<strong>et</strong> par an en 1993. Un bilan d’azote effectué par l’AGRESTE <strong>de</strong> l’Orne indiquait un excé<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> 80 kg/an/ha <strong>de</strong> S.A.U. (en incluant les déjections animales).<br />

Les produits phytosanitaires sont principalement utilisés pour les céréales, les cultures <strong>de</strong><br />

vente <strong>et</strong> le maïs fourrage. Le nombre <strong>de</strong> traitements sur ces cultures est passé dans l’Orne<br />

<strong>de</strong> 1,7 en 1981 à 3,5 en 2002. La progression est particulièrement importante pour les<br />

apports <strong>de</strong> régulateurs <strong>de</strong> croissance <strong>et</strong> <strong>de</strong> fongici<strong>de</strong>s <strong>et</strong>, à un moindre <strong>de</strong>gré, pour les<br />

herbici<strong>de</strong>s.<br />

Rapport principal.Ver12<br />

133 Les engrais apportent l’azote, soit sous forme nitrique rapi<strong>de</strong>ment assimilable, soit sous forme ammoniacale<br />

ou uréique.<br />

134 Issus <strong>de</strong> l’agriculture mais aussi <strong>de</strong>s boues <strong>de</strong>s stations d’épuration épandues sur les parcelles<br />

135 C<strong>et</strong> état <strong>de</strong>s lieux ne présente pas une quantification <strong>de</strong>s apports polluants d’origine agricole par commune ou<br />

par bassin versant. D’une part parce que nous ne disposons pas <strong>de</strong> données facilement exploitables <strong>et</strong><br />

homogènes pour l’ensemble du bassin (à l’exception <strong>de</strong>s données du R.G.A.), <strong>et</strong> surtout parce que ces flux pour<br />

être significatifs <strong>de</strong>vraient être saisonniers <strong>et</strong> corrélés aux conditions <strong>de</strong> terrain (topographie, nature <strong>de</strong>s sols,…)<br />

<strong>et</strong> aux pratiques culturales.<br />

Rapport principal – page 132<br />

ASCONIT Consultants Juin 2003 B.C.E.O.M.

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