3car elles peuvent prendre différentes significations selon la personne. Ils soulignentégalement que le fait de faire appel à des émotions chez l’élève ne fonctionne pastoujours lorsque celui-ci tente de communiquer cette même émotion à son auditoire.Sloboda (1996) remarque que souvent, les élèves se préoccupent de leur propre réactionà une émotion plutôt que de porter leur attention à la transmission de cette émotion dansleur interprétation musicale. D’autres auteurs vont encore plus loin. Le philosopheReimer (1976) et le pianiste-compositeur Leschetizky (Schonberg, 1987) renoncent àutiliser l’analogie dans l’enseignement. Reimer déconseille l’utilisation d’images etd’histoires pour enseigner l’expression musicale, car il estime qu’elles créent desassociations, ce qui suppose une utilisation de la musique pour produire des expériencesnon musicales. Pour Theodor Leschetizky, il vaut mieux enseigner sans utiliserd’expressions imagées ou de métaphores :Leschetizky ... “did not merely [like Liszt] tell a student to do this or that, orsuggest a sunset, the reflection of a ruined temple in a pond, or the patrioticemotion that inspired a composition to be written—he showed the student clearlyhow to produce the effects which the composition demanded.” (Arthur Shattuckcité par Schonberg, 1987, p. 295)Il y a donc un courant qui n’encourage pas l’utilisation de l’analogie dans l’enseignementmusical. Pourtant, un autre courant fort répandu, favorise et recommande l’analogie.D’ailleurs, celle-ci est couramment utilisée dans la pratique. Cette situation fait voir lebesoin de mieux comprendre le concept de l’analogie et de mieux définir son rôle au seinde l’éducation musicale.ii. Problème de recherche et méthodologieMalgré les nombreuses mentions d’analogies par des musiciens et desintervenants en enseignement de la musique, aucune recherche traite spécifiquement del’utilisation de l’analogie comme stratégie d’enseignement ni en éducation musicale defaçon générale, ni en enseignement du piano. Même si elle est parfois brièvement ouindirectement discutée dans les manuels (Ahrens & Atkinson, 1954; Agay, 1981; Camp,1992; Uszler, Gordon & Mach, 1991) et dans les <strong>text</strong>es de pédagogie du piano àl’intention des enseignants (Clark, 1992; Kirby & Kirby, 1963; Kirshbaum, 1986; Last,
41972; Maier, 1963; Waterman, 1983; Williams & Tholen, 1932), aucun chapitre n’estconsacré à l’étude de l’analogie. Toutefois, quelques thèses abordent l’utilisation del’analogie dans les répétitions de chorale, tantôt étudiée sous forme d’imagerie verbale(Funk, 1982), tantôt comme métaphore gestuelle (Wis, 1993). Quant à la thèse de Guck(1981), elle se penche sur la métaphore en musique comme étant un outil descriptif etnon instructif. Aucune thèse n’a donc comme sujet principal l’utilisation de l’analogiedans l’enseignement du piano. Cette absence de recherche portant sur l’analogie justifiele besoin d’une étude approfondie qui permettrait d’abord de déterminer et de définir lerôle et l’étendue de l’utilisation de l’analogie au sein de l’enseignement du piano, et puisde mesurer son efficacité et sa pertinence. Mais avant de pouvoir étudier l’impact del’analogie dans le processus d’apprentissage du piano, il faut en comprendre ses aspectsfondamentaux. C’est pourquoi la présente thèse propose une étude théorique permettantd’identifier les composantes de l’analogie dans un con<strong>text</strong>e éducatif et de mieuxcomprendre l’utilisation de celle-ci comme stratégie d’enseignement du piano.La cueillette des données sera réalisée à partir d’un travail documentaireexhaustif comprenant des manuels, des <strong>text</strong>es pédagogiques, des méthodes, despériodiques, des banques de données et des thèses, ainsi qu’à partir de consultationsauprès d’experts dans les disciplines de la psychologie, de l’éducation et de la musique.Les critères de crédibilité de Van der Maren (1995), soit l’accès aux sources,l’exhaustivité, l’actualité et l’authenticité, seront respectés. La consultation de ladocumentation se fera de première main, c’est-à-dire en évitant les sources secondaires,ou les sources de seconde main. (Van der Maren, 1995) Pour assurer l’exhaustivité, ils’agit de faire un choix de sources pertinentes, « y compris [celles] qui comportent desdifficultés, des contradictions, des nuances, des paradoxes » (p. 137). En ce qui concernel’actualité des études de l’analogie, il importe de « recueillir les extraits représentatifs del’état actuel » (p. 138), et pour l’historicité, il s’agit d’assurer l’authenticité des sources.Cette recherche fondamentale servira donc à « connaître, comprendre et expliquer unobjet d’étude » (Gohier, 2000, p. 101). L’analyse portera sur des « balises théoriquesissues de l’examen des théories et des recherches existantes, recadrées par le chercheur àl’aide, notamment, de l’analyse conceptuelle » (Gohier, p. 102). La recherche
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