39sons » (Reimer, 1976, p. 16). Un référentialiste repère un sujet non esthétique dans uneœuvre d’art, comme une histoire dans une œuvre musicale, par exemple. (Reimer, 1976)En éducation musicale, l’approche référentialiste se manifeste de plusieurs façons :Le fait de commenter l’histoire que l’on retrouve dans la musique à programme ;la recherche d’un message dans la musique pure ; l’imagination que l’on déploiepour trouver une anecdote ou une image qui convienne à la musique, soitverbalement, soit visuellement ; les efforts que l’on met à découvrir l’émotiondécrite par une oeuvre; comparer des oeuvres musicales à d’autres oeuvres d’artd’après la similitude des sujets traités : toutes ces pratiques et d’autres semblablessont autant de manifestations de référentialisme en éducation musicale. (Reimer,1976, p. 21)Donc, pour le référentialiste, les sons deviennent des symboles conventionnels ayant unesignification que l’on peut traduire ou exprimer en mots. (Reimer, 1989)L’absolutisme ou le formalisme 12 , au contraire, affirme que la signification d’uneœuvre d’art se retrouve en elle-même, dans les « qualités qui en font une créationartistique » (Reimer, 1976, p. 16). En musique, cela voudrait dire que la significationréside dans les sons et leurs rôles : « Les réalités esthétiques, tels les sons en musique, nesont rien d’autre que ce qu’elles sont » (Reimer, p. 22). Le courant intitulé « l’art pourl’art », formulé par Constant en 1804, représente la valeur purement esthétique d’uneœuvre d’art (Sauvagnargues, 2003) : « Dégagée de toute prescription à l’égard ducontenu, la forme pure prétend n’être jugée que sur sa valeur esthétique, sans êtreassujettie à aucun discours, ni à aucune norme extérieure à elle-même » (p. 60). Cetteperception de l’art, produit un sentiment qui est le résultat affectif d’une expérienceesthétique : « Aesthetic experience is the term most often used to describe subjective,personal response to beauty or the other aesthetic qualities of an object, event, orphenomenon » (Radocy & Boyle, 2003, p. 316). Les formalistes reconnaissent quecertaines pièces musicales se réfèrent à des éléments extramusicaux, mais ces référencesne contribuent aucunement à la signification de l’œuvre. (Reimer, 2003) Les formalistes12 Dans Reimer (1976), on parle d’absolutisme, tandis que dans Reimer (2003), on parle de formalisme.
40extrémistes croient que ceux qui se contentent d’une appréciation musicale basée sur desréférences extramusicales sont insensibles à la vraie nature de la musique :Most people, being inherently incapable of pure musical enjoyment, satisfythemselves with nonmusical reactions to music; that is, with reactions to thereferents in music – the stories, images, ideas … they imagine to be in the musicor to which the music suggests it might refer, such as “program music” does. Forformalists this completely misses the point of music, of course, but they assumedthat this is to be expected. Given the special nature of music and the generalinsensitivity of most people, these formalists believed, we should not be tooconcerned if the value of music is available only on a limited basis, and weshould not have any illusions that most people will ever understand that the realvalue of music is quite different from what they think it is. (Reimer, 2003, p. 42)Reimer (2003) suggère que cette position formaliste est extrémiste et inexacte. 132.1.2 Philosophie de l’éducation musicale d’après ReimerReimer (1976) 14 encourage l’apprentissage purement esthétique de la musique,c’est-à-dire une appréciation de la nature purement artistique d’une œuvre musicale.Reimer déconseille les expériences non musicales, c’est-à-dire les réactions naturellescomme les réminiscences et les fantaisies, qui peuvent surgir suite à l’écoute d’unepièce :Sans doute, le professeur peut provoquer des réactions de cette nature en posanttoutes sortes de questions autour de la musique, comme celles-ci : « À votre avis,qu’est-ce que cela signifie? Que pouvez-vous imaginer? Pouvez-vous raconterune histoire qui convienne à cette musique? Vous rappelle-t-elle un fait qui vousest arrivé? Est-elle triste ou gaie, comme cette peinture ou cette autre, comme unjour de soleil ou de pluie, bleue ou rouge, comme des papillons ou des éléphants?Est-elle héroïque ou vile? ... » Toutes les questions de ce genre ne feront que13 Cette position de Reimer (2003) a évolué depuis ses éditions de 1976 et 1989, où il prenait une positionplutôt formaliste.14 Malgré l’évolution de la position de Reimer depuis 1976, il est toutefois important de présenter son pointde vue formaliste, sa position originale, car ce point de vue a beaucoup influencé les théories en éducationmusicale. De plus, cette position philosophique est reprise par Shelley (1997), un auteur présenté plus loin.
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