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Auvergne - Webissimo

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.112RESPONSABILITÉ DE L'AUVERGNELa responsabilité de la région <strong>Auvergne</strong> porte sur quelquesvariétés dites “patrimoniales”. Il s’agit de variétés locales(trouvées à l’état sauvage en <strong>Auvergne</strong>) ou bien de variétés“acclimatées” (rapportées d’un autre territoire puis diffuséeslocalement). Dans tous les cas, il s’agit de variétés pourlesquelles le lien avec le territoire auvergnat est ancien etconfirmé par des références bibliographiques ou des enquêtesethnobotaniques (témoignages, présence significative).Une dizaine d’entre elles ont été identifiées dans le cadre dece diagnostic : la Pomme de terre Bleue d’<strong>Auvergne</strong> (synonymeBleue du Forez), l’Ail rose d’<strong>Auvergne</strong>, le Haricot “Fèved’<strong>Auvergne</strong>” (synonyme Fave), le Navet “Rave d’<strong>Auvergne</strong>”(synonyme Rabiole), le Pois “Cerpette d’<strong>Auvergne</strong>”, la Lentilleverte du Puy, la Lentille blonde de Saint-Flour et le Chou“quintal d’<strong>Auvergne</strong>”.Bigarreau de MezelLES VARIÉTÉS FRUITIÈRESIncroyable réserve de gênes, les variétés de pommes, de poires,de cerises, de prunes, de châtaignes, d’amandes, de nèfles, decoings (…) sont un élément majeur de la biodiversité.Pour la très grande majorité d’entre elles, ces variétés ne peuventse conserver spontanément. Par multiplication naturelle, c'està-direpar germination de la graine ou du pépin, lesvariétés ne sont pas stables et évoluent parhybridation. Pour pallier ce phénomène, le monde paysana développé des techniques lui permettant de figer les variétésdans le temps : greffe pour les arbres fruitiers, bouture etmarcotte pour la vigne ou les petits fruits (type Ribès).À l’instar des variétés potagères, il existe encore aujourd’huiplusieurs milliers de variétés fruitières sur leterritoire national mais une centaine tout au plus estproposée au consommateur et cultivée massivement.En <strong>Auvergne</strong>, une dizaine d’associations et autant decollectivités territoriales se sont penchées sur la question dela conservation des variétés fruitières et la connaissance deces arbres et arbustes repose entièrement sur les enquêtesethnobotaniques qu’elles ont pu conduire. Il faut noterégalement le rôle particulier joué par le Conservatoire desEspaces et Paysages d’<strong>Auvergne</strong> et le Conservatoire BotaniqueNational du Massif Central, lesquels ont mené leurs travauxd’enquêtes sur l’ensemble du territoire auvergnat. Enfin, lespépinières DELBARD, présentes en <strong>Auvergne</strong>, sont égalementune structure ressource incontournable.Néanmoins, il n’existe pas de synthèse régionale précise descollections de variétés patrimoniales retrouvées par chaquestructure et certains territoires n’ont fait l’objet d’aucuninventaire significatif.Concernant la vigne et les cépages auvergnats, la connaissanceest principalement détenue par le Syndicat des viticulteursde Saint-Pourçain et la Fédération viticole duPuy-de-Dôme (laquelle a réalisé un inventaire des cépages duPuy-de-Dôme de 1995 à 2000).Neuf cépages sont historiquement liés à l’<strong>Auvergne</strong> :• Neyroun (forme archaïque du Pinot noir), Epinou, NoirFleurien (probablement déformation de Mirefleurien indiquantson origine régionale : Mirefleurs) et Petite Syrahdans le Puy-de-Dôme.• Tressalier, Saint-Pierre Doré, Meslier Saint-François,Romorantin, Melon dans l’Allier.Hormis le Tressallier dont l’emploi est possible pour laconfection du Saint-Pourçain blanc, ces cépages ne sont pasautorisés dans la confection du vin d’appellation Côtesd’<strong>Auvergne</strong> et ne peuvent être valorisés qu’en vin de pays duPuy-de-Dôme ou en vin de table ordinaire.ÉTAT DE LA PROTECTION ET ÉTAT DE CONSERVATIONLe verger traditionnel, autrement appelé “pré-verger”, est trèsrarement exploité par les arboriculteurs actuels. Il est biensouvent utilisé comme simple prairie et les fruits n’y sont plusramassés, les arbres plus entretenus lorsqu’ils ne sont pas toutsimplement arrachés parce qu’incompatibles avec lespratiques agricoles “modernes”. Depuis plus de cinquante ans,ces prés-vergers ne sont pas renouvelés, vieillissent et disparaissentpeu à peu de nos paysages, comme disparaissent petità petit les hommes qui possèdent encore les savoirs et savoirfaireassociés aux vergers et aux variétés.D’ici une vingtaine d’années, les variétés et les particularitésqui leurs sont associées non retrouvées seront perduespour toujours !Le patrimoine fruitier connu est conservé dans des vergersconservatoires, c'est-à-dire des vergers dont l’objectif premierest la conservation de variétés patrimoniales représentativesd’un territoire. Un réseau de vergers conservatoires est ainsi en

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