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.18APPROCHE PAR ESPÈCESLA FLORED’après la contribution du Conservatoire Botanique Nationaldu Massif Central (Philippe ANTONETTI)SPERMAPHYTES, PTÉRIDOPHYTES ETBRYOPHYTESDepuis 2006, l’Auvergne a le privilège d’être dotéed’un atlas de sa flore. Source fondamentale d’information,il ne dénombre pas moins de 3 800 taxons deSpermaphytes (plantes à graines) et Ptéridophytes(fougères, prêles et lycopodes), dont environ 2 160sont indigènes, assimilés indigènes ou naturalisés.Le nombre d’espèces de Bryophytes (mousses ethépatiques) est quant à lui estimé à environ un millier.Grâce à ce considérable travail de synthèse réalisé par leConservatoire Botanique National du Massif Central, onconsidère aujourd’hui que la chorologie ainsi que l’état deconservation des espèces de la flore auvergnate sont bienconnus, à l’exception de la flore bryophytique, pour laquellele travail d'actualisation et d’acquisition des données n’est pasencore suffisamment avancé pour avoir une idée véritablementprécise de la répartition et de la rareté des différentes espèces.ÉTAT DE LA PROTECTIONFougères et plantes à graines bénéficient depuis longtempsdéjà de listes d’espèces protégées aux niveauxeuropéen, national ou local. Environ 170 taxons présentsdans notre région sont ainsi protégés par la loi(arrêté du 20 janvier 1982 modifié relatif à la liste desespèces végétales protégées sur l’ensemble du territoirenational, arrêté du 30 mars 1990 relatif à la listedes espèces végétales protégées en région Auvergnecomplétant la liste nationale et Directive 92/43/CEEdu Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservationdes habitats naturels ainsi que de la faune et dela flore sauvages dite Directive “Habitats”). Il fautcependant remarquer que ces listes ont peu évoluédepuis leur établissement et un besoin fort d’actualisationse fait sentir aujourd’hui afin de recentrer laprotection autour des espèces exceptionnelles ou enforte régression.On notera également l’existence d’une sorte de “videjuridique” pour les espèces se développant dans lesparcelles habituellement cultivées (notamment lesespèces messicoles), lesquelles sont exclues du champd’application de la loi.Absentes des listes d’espèces protégées au niveaunational et peu représentées dans les listes deprotection régionale, les Bryophytes sont cependantun peu mieux traitées par la Directive “Habitats” :parmi celles qui figurent à son annexe II, 6 espècesde mousse sont présentes dans la région.Mais la protection de la flore passe également parle réseau des aires protégées (Arrêtés Préfectorauxde Protection de Biotope et Réserves Naturelles…) ougérées (Natura 2000, Espaces Naturels Sensibles enparticulier). Ces espaces assurent une protection pourde nombreuses espèces patrimoniales.ÉTAT DE CONSERVATIONEncore aujourd’hui sont constatées, chaque année,des destructions de stations d’espèces patrimoniales.Si certaines ont lieu dans des conditionsstrictement encadrées (des dérogations aux mesuresde protection, assorties de mesures compensatoires,peuvent être accordées sous certaines conditions), ils’en trouve malheureusement bien d’autres effectuéessauvagement au mépris de la loi.