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.47POURCENTAGE PAR DÉPARTEMENT D’ESPÈCES DEPAPILLON DIURNE NON REVUE DEPUIS 1980LES COLÉOPTÈRES(les scarabées, les coccinelles...)En France, les coléoptères comprennent 11 185 taxonsqui se répartissent dans 12 familles. On peut estimer que larégion Auvergne en possède 50 à 60 % (soit 5 600 à 6 600taxons).Les connaissances sont hétérogènes selon les espèces et selonles départements. Elles sont, par exemple, presque inexistantespour les coléoptères coprophages et floricoles.Une des particularités de l’Auvergne réside dans son entomofaunemontagnarde et subalpine (micro-endémisme) au seindu Massif Central. On constate globalement une régressionplus marquée des espèces appartenant à ce cortège enAuvergne que sur les autres principaux massifs françaiscomme les Alpes ou les Pyrénées.LES FACTEURS RESPONSABLES DE LA LENTEÉROSION DE LA BIODIVERSITÉEN AUVERGNE• Facteurs principaux :- Dégradation de la qualité des habitats (assèchements deszones humides, plantations...).- Fragmentation des habitats.Les causes sont la modification des pratiques agricoles etforestières et l'extension de l'urbanisation.• Également :- Éclairage nocturne pour les papillons de nuit (périurbain,monuments...).- Changement climatique.(Il semble également que le changement climatique global seradans un avenir proche en partie à l’origine d’un plus grand nombred’extinctions que d’apparitions d’espèces en Auvergne. La situationest défavorable en partie par le manque de réserve altitudinalepour les espèces montagnardes et subalpines.)RESPONSABILITÉ DE L’AUVERGNEL’Auvergne a une responsabilité élevée au niveau national,voire même européen, vis-à-vis de plusieurs taxons en ayantleurs plus importantes population sur ce territoire (par exemple,Lycaena helle et Maculinea alcon pour le niveau européen etErebia sudetica et Erebia ottomana pour le niveau national.À l'échelle nationale, le niveau de connaissance pour pouvoirétudier les coléoptères est satisfaisant avec, notamment, denombreux ouvrages et publications de référence.Au niveau régional, il existe des collections de référenceanciennes conservées par le Muséum d’histoire naturelleHenri-Lecoq de Clermont-Ferrand. Paradoxalement, laconnaissance des coléoptères d’Auvergne était très bonne à lafin du XIX et au début du XX ème siècle. L'Auvergne était uneréférence en matière de connaissance entomologique.Force est de constater que, depuis 1936, seulement deuxsynthèses récentes ont été réalisées. Elles se présentent sousforme de catalogue du département de l’Allier et ne concernentque la famille des coléoptères Cerambycidae.Il existe à ce niveau une lacune importantedans la synthèse des connaissancesrécentes.Pour le département du Puy-de-Dôme, une base de donnéessur les coléoptères Cerambycidæ est en cours de réalisation.Elle compte actuellement autour de 4 000 données.ÉTAT DE LA PROTECTIONEn Auvergne, 7 espèces de coléoptères sont inscrites à l'annexeII, 4 à l'annexe IV de la Directive Habitats et 4 sont protégéesau niveau national.En couvrant des milieux diversifiés (tourbières, forêts montagnardes,milieux alluviaux), le réseau des sites protégés enAuvergne (réserves naturelles notamment) peut être considérécomme pertinent mais encore largement insuffisant. Toutefois,des espèces présentes en région Auvergne et figurant surles listes de la directive Habitats, qui ne sont pas dans ceszonages de protection sont menacées. C'est le cas, parexemple, d’Osmoderma eremita et de Rhysodes sulcatus.ÉTAT DE CONSERVATIOND’une manière générale, on constate en Auvergne, comme surl’ensemble de notre territoire une érosion de la biodiversitéliée aux coléoptères.