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Région naturelleBassin d’Aurillacet Châtaigneraie cantalienne.283124STRUCTURES PAYSAGÈRES et COMPOSANTS ÉCO-PAYSAGERS1. LES BASSINS D’AURILLAC ET DE MAURS sont des bassins sédimentairesde petite taille sur lesquels se sont installés des agglomérationsavec leurs couronnes de jardins. Même si les villes s’y sontaisément développées, ces bassins gardent leur vocation agricoleavec des terres d’élevages composées essentiellement de prairiesponctuées de zones humides (parfois tourbeuses) au cœur d’unmaillage bocager encore important. La Jordanne et la Cère accompagnéesde leur forêt de rive, irriguent le bassin d’Aurillac. Ellesse font plus discrètes au cœur de l’agglomération. À Maurs, c’est leCélé qui traverse la ville entourée de coteaux calcaires auxquelss’accrochent des pelouses sèches. La région abritent des écosystèmesd’importance régionale, voire nationale, à savoir des tourbièresde plaine et des rivières à Moule perlière, dans les environs d’Aurillac,et des coteaux calcaires dans les environs de Maurs. Ces tourbièresde plaine ont un intérêt floristique très élévé avec de nombreusesplantes protégées (Spiranthe d’été, droseras...), et des cortèges atlantiques(bruyères, ajoncs, narthécie...) très rares en Auvergne. Dansun autre registre, les coteaux calcaires au sud de Maurs marquent lacontinuité biogéographique avec les causses du Quercy et favorisentla pénétration dans notre région d’éléments méridionaux et thermophilesque l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Auvergne : flore, avecen particulier les orchidées (Ophrys jaune...), insectes (Cigale grise,Cigale commune, Cigale argentée, Empuse, Zygène cendrée...), reptiles(Lézard ocellé), etc.2. LA MOSAÏQUE AGRICOLE DES COLLINES occupe les hauteurs dela Châtaigneraie cantalienne et de la Xaintrie. Si leurs caractéristiquesgéomorphologiques et leurs composants éco-paysagers sont identiques,ces deux paysages dominants se distinguent par le résultat dela pression (ou absence de pression) de l’activité agricole. Les prairies,les zones humides et les bois sont plus prégnants sur la Xaintriealors que la Châtaigneraie propose l’image d’une agriculture plusdynamique composant avec les cultures céréalières, les prairieset des restes d’un maillage bocager, parfois lithique.DroseraLézard ocellé13. LES VALLÉES ET LES GORGES sont nombreuses et découpent profondémentla région naturelle. Les plus importantes sont celles duLot, du Célé, de la Jordanne, de la Maronne et de la Cère. Chacune estéquipée de barrages formant des lacs de retenue très attractifspour les oiseaux mais aussi pour les touristes. Ces vallées traversentla région vers l’ouest, soit sous forme de gorges aux versants escarpéset boisés et aux pelouses sèches suspendues, soit en valléesouvertes où les prairies grasses et les zones humides sont entrecoupéesde haies bocagères et de ripisylves luxuriantes. Outre lerôle, commun à bon nombre de vallées auvergnates épargnées, dezones de refuge et de nidification pour certains rapaces à forte valeurpatrimoniale (exemples : autour des palombes, Aigle botté, Hibougrand-duc...), certaines de ces vallées et gorges (Célé, Lot) favorisentindubitablement la pénétration d’éléments méridionaux (exemple :la libellule Macromie splendide).Orchis militaire