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.142LES TOURBIÈRES À SPHAIGNESL’Auvergne compte près de 400 tourbières actives à sphaignes,couvrant une surface estimée de l'ordre de 5 000 ha, soit0,2 % du territoire régional (source CEPA). Avec la Franche-Comté, c’est la région où la concentration en tourbières est laplus importante de France.Le relief auvergnat modelé par le volcanisme et l'érosionglaciaire est particulièrement propice à l'implantation destourbières. En grande majorité d'origine naturelle, certainesd'entre elles se développent cependant sur des étangs ou plansd'eau d'altitude d'origine anthropique.Du fait de leur positionnement en tête de bassin versant,les tourbières sont des zones humides de la plus hauteimportance au niveau du réseau hydrographique et de sonfonctionnement. Leur capacité de stockage de la matièreorganique sous forme de tourbe composée à plus de 50 % decarbone en fait également des puits de carbone à préserverpour éviter d’importants déstockage de CO 2 . De plus, latourbe stockée, parfois depuis plusieurs millénaires, constitueune archive des évolutions climatiques et des activitéshumaines de la région.Riches d’espèces très spécialisées présentant des caractèresd'adaptation pointus qui en font des espèces particulièrementrares et remarquables, les tourbières font aussi partie del'identité culturelle des massifs auvergnats.CRITÈRES AYANT CONDUIT À LA SÉLECTION DU MILIEUMilieu rare et original en Auvergne.Milieu en raréfaction en France et en Auvergne.Milieu jouant un rôle écologique important comme zone derefuges d'espèces, relais de connectivités ou réservoir pour ladispersion d'espèces.ENJEUXAvec la Franche-Comté, l’Auvergne est la région où la concentrationen tourbières est la plus importante de France. Les régionsnaturelles d’altitude (Volcans d’Auvergne, Margeride–Aubrac,Velay et Livradois-Forez, ainsi que les Combrailles) se partagentcette responsabilité majeure.Privilégier la préservation de l’existant plutôt que la restaurationdes zones dégradées, compte tenu de la difficulté et la lenteur desprocessus de reconstitution.Limiter les assèchements, pénalisant pour le réseau hydrographiqueet indirectement la ressource en eau.Eviter la déstructuration de surface par sur-piétinement, passaged'engins, lesquels entraînent minéralisation, perte de biodiversitéet déstockage du carbone.Travailler à la qualité de l’eau sur les bassins versants pour limiterles pollutions diffuses.Droséras et Andromèdes sur un tapis de sphaigne