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.250Région naturelle Livradois-Forez88FACTEURS D’INFLUENCE ET ENJEUX3La région naturelle du Livradois-Forez constitue un ensemble résumant les problématiques d’évolutionde ces massifs de moyenne montagne du Massif Central jadis surpeuplé et aujourd’hui en retrait.AGRICULTUREDe la polyculture vivrière sur des terres peu favorables, l’agriculture s’est restreinte et spécialisée, victimede l’exode rural. La perte d’actifs a été compensée par un agrandissement de la taille des exploitations.Cet agrandissement s’est conjugué avec une modernisation des pratiques au détriment parfois des muretset des haies. Cette tendance met, encore aujourd’hui, en danger certaines structures paysagères,notamment le maillage bocager, les arbres isolés, les zones humides, les chemins... Les vergers, les jardins,les vignes, les parcours tendent aussi à disparaître. La modernisation de l’agriculture s’est égalementexprimée par un abandon des parcelles accidentées ou pentues qui se sont rapidement enfrichées etfermées (versants de vallées, hauts plateaux).Néanmoins, certaines zones de cette région perpétuent des pratiques agricoles plus en adéquation avecle maintien de la richesse et de la diversité des composants éco-paysagers. C’est le cas sur les Hautes-Chaumes où le maintien de pratiques d’élevages extensives est garante de l’ouverture et de la préservationdes qualités floristiques des landes et pelouses d’altitude. C’est également le cas sur la plaine desVarennes et du Livradois où les agriculteurs s’engagent à entretenir les haies et à gérer de façon durableles prairies. Agriculture, écologie et paysage doivent susciter des réflexions et des expérimentations innovantessurtout dans les territoires des Parcs.URBANISATION ET DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET COMMERCIALLes dynamiques urbaines sont perceptibles sur les franges de la région naturelle sur l’ouest (au contactde Clermont-Ferrand, d’Issoire et de la plaine de l’Allier) et, dans une moindre mesure, sur l’est (au contactdu département de la Loire). La plaine du Livradois connaît aussi d’importantes transformations urbaines.Ses extensions pavillonnaires (étalement urbain pas toujours contrôlé) portent aujourd’hui préjudice àl’activité agricole en consomment et cloisonnant le foncier. Les formes urbaines générées perturbentl’organisation traditionnelle du territoire et s’insèrent difficilement dans les structures qui composent lespaysages. Ce phénomène est reproduit dans le développement des zones commerciales et industrielles,qui ne réutilisent que très rarement le patrimoine industriel existant, et qui, par l’étalement occasionné,participent à l’imperméabilisation systématique des sols et à la pollution de la nappe alluviale de laDore.Pour finir, il est important de noter que les rus et les zones humides des villages sont victimes d’uneméconnaissance évidente et finissent le plus souvent busés ou comblés pour des projets d’extensionsdiverses. Dans le même sens que l’agriculture, les questions d’urbanisme croisées à l’écologie et au paysagedoivent animer des réflexions et des expériementations innovantes surtout dans les territoires desParcs.SYLVICULTUREL’avenir du patrimoine forestier est ici l’enjeu majeur. La question ne se posent pas exclusivement sur lesforêts historiques. Elle touche aussi toutes les plantations de résineux issues du FFN dont les plantationsrectilignes, aux couleurs opaques et homogènes, aux lisières impénétrables et aux sols des plus appauvrisarrivent aujourd’hui à maturité. Des modalités de gestion durable sont à mettre en place tant dans lechoix des essences, les modes de plantation, que dans les modes d’exploitation afin de laisser un peu plusde place à la diversité des paysages et des espèces. Les zones prioritaires concernent les zones humides,les cours d’eau et les têtes de bassin. Une attention toute particulière doit être portée sur la pression relativeque pourrait apporter en certains lieux de la région, le développement de la filière bois-énergie.ÉQUIPEMENTSLe passage de l’A72 demeure une fracture dans le territoire. Même si les problématiques paysagères ontguidé sa construction, une meilleure prise en compte des qualités paysagères et écologiques des espacestraversés, permettrait à cet axe de devenir une entrée - vitrine de la région. Dans ce sens, une réflexion surles passages à faune entre les massifs du Forez et des Bois Noirs pourraient initier ce projet.