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Le Principe Anthropique - Laboratoire de Physique Statistique

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ang <strong>de</strong> curiosité. Cependant, un autre physicien et mathématicien mo<strong>de</strong>rne, Paul Dirac, a su approcher ceproblème <strong>de</strong>s grands nombres <strong>de</strong> manière neuve.o L’hypothèse <strong>de</strong> DiracPour Dirac, la primauté <strong>de</strong> ces trois valeurs (1, 10 39 et 10 79 ) parmi les nombres sans dimensions ne <strong>de</strong>vait pasêtre eclaircie par <strong>de</strong>s exploits combinatoires couverts <strong>de</strong> mysticisme, à la manière d’Eddington, mais plutôten utilisant différents mo<strong>de</strong>s d’explication. <strong>Le</strong> nombre sans dimension qui va jouer un rôle important va cettefois être lié à l’âge <strong>de</strong> l’univers (ou âge <strong>de</strong> Hubble), t0 :Ce rapport correspond à celui <strong>de</strong> l’âge <strong>de</strong> l’univers sur le temps d’interaction <strong>de</strong> la lumière au niveauatomique. C’est, pour Dirac, le véritable rapport à prendre en compte dans les raisonnements sur les grandsnombres. Il proposa que tout nombre sans dimension dont la valeur approchait 10 40 <strong>de</strong>vait être égal à N1 :c’est l’ “hypothèse <strong>de</strong>s grands nombres” (Large Number Hypothesis, ou LNH). Il la formula ainsi :“Deux très grands nombres sans dimensions quelconques qui existent dans la Nature, quelque soit laquantité qu’ils représentent, sont connectés par une relation mathématique, dans laquelle les coefficientssont <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’unité” 26Aussi, cette hypothèse fait rentrer une nouvelle donnée en compte : l’âge <strong>de</strong> l’univers. En reprenant lesnombres sans dimension précé<strong>de</strong>nts, Dirac en conclut que la constante <strong>de</strong> gravitation G <strong>de</strong>vait varier aussiavec le temps, d’après son hypothèse <strong>de</strong>s grands nombres (et en tenant compte du fait qu’une variation <strong>de</strong>squantités e, mN ou me avec le temps aurait <strong>de</strong>s conséquences trop importantes sur la mécaniquemicroscopique pour être vraiment pensables). On <strong>de</strong>vait donc avoir :Bien que la prédiction que les constantes fondamentales puissent varier ne soit pas nouvelle en physique àcette époque 27 , elle donna un souffle nouveau à la recherche en cosmologie, en y développant l’idée que lesconstantes puissent changer au cours du temps.o Apparition <strong>de</strong> l’anthropomorphismeA la fin <strong>de</strong>s années 1950 et au début <strong>de</strong>s années 1960, Robert Dicke et Carl Brans, astrophysiciens àl’université <strong>de</strong> Princeton, développèrent une théorie <strong>de</strong> la gravitation avec une constante G variant au coursdu temps, et qui redonnait la théorie <strong>de</strong> la relativité générale d’Einstein lorsque ces variations tendaient vers26Dirac, P.A.M., Nature 139, 323 (1937). (“Any two of the very large dimensionless numbers occurring in Nature areconnected by a simple mathematical relation, in which the coefficients are of the or<strong>de</strong>r of magnitu<strong>de</strong> unity”Ò)27On citera l’exemple <strong>de</strong> Lord Kelvin (alors encore sous le nom <strong>de</strong> Thomson) et Tait qui, en 1874, publièrent un articledans Natural Philosophy où ils prétendaient avoir observé une diminution <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> la lumière <strong>de</strong> 8 km s -1 siècle -123

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