dossier-de-presse-de-rentree-01-09-2014

Les « classes sans notes » ne ciblent pas les élèves les plus fragiles mais s’adressent à tousles élèves. Elles permettent dès l’entrée en 6 ème un diagnostic plus fin des difficultésrencontrées et une remédiation mieux ciblée.Les leviers identifiésL’engagement dans ce type de projet nécessite la constitution d’une équipe pédagogiquevolontaire et engagée, au moins la première année d’expérimentation. Le partage de gestesprofessionnels adaptés et communs aux enseignants impliqués reste cependant unpréalable à la réussite de cette dernière.Ces enseignants partagent un diagnostic, des objectifs et posent un regard bienveillant surles élèves. Ils adoptent une posture d’accompagnement de l’élève, privilégient de nouveauxmodes d’organisation de la classe et de nouvelles approches mettant l’élève en positiond’acteur de son apprentissage et de ses acquis. Ils se font confiance et acceptent que toutesles disciplines participent à l’acquisition de toutes les compétences du socle commun.Ainsi, progressivement, les enseignants développent une culture commune, permettantl’identification des compétences transversales des élèves et créant les conditions de leursprogrès.Enfin, l’organisation matérielle, en particulier l’existence d’une heure de concertationhebdomadaire commune à l’ensemble des professeurs de l’équipe est un levier facilitateurpour la réussite des projets.La création ou l’adaptation d’outils de suivi des acquis des élèves comme celle d’un bulletinspécifique permettent aux enseignants, aux élèves et à leurs familles l’appropriation del’évaluation des compétences. La communication vers les familles est indispensable.L’appui de l’institution dans ces projets crée un cadre rassurant pour les enseignantsengagés.Un premier bilan plutôt positif de ces expérimentationsLes premiers constats portent sur les ambiances de classe. Elèves comme enseignantstravaillent dans un climat de confiance. De nombreux projets créent une dynamiquepédagogique plébiscitée par les enseignants, les élèves et leurs familles.La motivation des élèves est plus forte : ils deviennent acteurs de leurs apprentissages etpartie prenante de leur évaluation, évaluation dont ils se servent pour progresser. Lorsqueles notes sont réintroduites, l’élève prend en compte l’écriture évaluative qui accompagne lanote.Conscients tout à la fois de leurs difficultés mais aussi de leurs acquis, les élèves gagnent enestime de soi et « raccrochent ». Ils prennent confiance en eux en consolidant leurs acquissans se décourager par l’accumulation de mauvaises notes. La remédiation, mieux ciblée,est donc plus efficace.La généralisation de ces expérimentations n’est pas l’objectif visé. En revanche, les posturesadoptées par les enseignants, les modalités de travail dans la classe induites par cesnouveaux modes d’évaluation ont vocation à être diffusées et partagées au sein desétablissements.L’expérience montre qu’au-delà de la réflexion sur de nouveaux modes d’évaluation ce sontles pratiques pédagogiques qui sont finalement interrogées. C’est donc dans le quotidien etau cœur de la classe que les lignes bougent : le professeur et l’élève travaillent ensemble.